C’est ce qu’on appelle dans le langage de l’économie de marché, du greenwashing.
Suite au scandale des RTE leaks révélant au mois décembre plus de 442 infractions sur le chantier « le plus contrôlé de France », l’entreprise publique en cours de privatisation à décidé de s’auto-mandater « juge et partie ». Afin de prévenir les futures infractions sur son chantier de dévastation de la vallée de la Durance, en mandatant la société Ecomed étroitement liée et financée par RTE, comme juge de son travail (on est jamais mieux servi que par soi-même), on assiste par voie de presse (dauphiné19/05/17) à une tentative de lavage de cerveau de la population haute alpine : ouvrez vos fenêtres, regardez le désastre… « c’est un chantier écologique, respectant l’environnement et les populations ». Ce sont deux jeunes écologues, spécialistes de la Nature qui vous le disent. Vérifiant sur les différents chantiers si les ouvriers possédaient leur « kit antipollution », elles auraient passé des centaines de jours et de nuits à observer la faune et la flore pour protéger, dans le strict respect de la loi, les écosystèmes présents sur le tracé des lignes THT. Et si ce n’est pas possible, elles feront de la compensation écologique. On peut saloper un endroit à condition d’en reproduire un autre, ailleurs de manière artificiel. En clair, 200 mètres cubes de béton coulés dans le bois de Testasson équivaudront à une mare à têtards sur le parking de la gare.
Hauts Alpins, vous n’avez rien compris. Contrairement à ce que vous disent les opposants, qui d’ailleurs ne sont qu’une infime minorité au service du leader mondial de la bougie, les tranchées que vous avez devant les yeux surmontées de monstres de fer, ne sont en réalité que des corridors écologiques.
« Réécrivons le présent, transformons la réalité… Ensemble, prenons les vessies pour des lanternes ! » (Circonlocution prononcée lors du démontage du pylône d’exposition à l’Argentière par Joël Girouette)