Tchernobyl, Fukushima : les aménageurs de la vie mutilée

Voici deux contributions récemment parues sur le site de /SciencesCritiques /:

-une première contribution (12.000 signes) intitulée « /Tchernobyl, Fukushima : les aménageurs de la vie mutilée/». Ce texte est co-signépar C. Asanuma-Brice, J-J Delfour, K. Kobayashi, N. Ribault et T. Ribault.
http://sciences-critiques.fr/tchernobyl-fukushima-les-amenageurs-de-la-vie-mutilee/

-une seconde contribution (100.000 signes) intitulée « /Laisser mourir, c’est tuer //- //Cogérer, c’est co-détruire /», co-signée par N. Ribault et T. Ribault.
Ce texte est accessible à la fin de la tribune précitée et sur :
https://drive.google.com/file/d/0ByrSSqd2fXGOa3ZER2pRcGptZmM/view?pli=1

 

Proclamant qu’il faut « gérer » sa peur à la suite de catastrophes comme celles de Tchernobyl et de Fukushima, les aménageurs de la vie mutilée, relayés par des représentants d’instances étatiques ou associatives, prétendent réduire à néant toute possibilité de mise en cause de la déraison nucléaire, enjoignant à chacun d’en tirer au contraire parti, plutôt que de se hasarder à en rechercher les responsables et à rendre inhabitées des terres inhabitables.

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Un documentaire consacré aux désastres de Tchernobyl et de Fukushima a été présenté par Arte le 26 avril dernier, lançant une pernicieuse invitation à « vivre avec » la contamination radioactive, « défi » que prétendent, en ces jours sombres, relever les missionnaires de l’accommodation à la vie en zones contaminées par la radioactivité.

L’« Initiative de Dialogue pour la réhabilitation des conditions de vie après l’accident de Fukushima », présentée dans ce film, a été pilotée par de supposés, et néanmoins dangereux experts à l’œuvre à Tchernobyl hier, à Fukushima aujourd’hui, et en France demain.

Puisque la France a dans ses rangs des champions de la réhabilitation post-catastrophe, tels que Jacques Lochard ou Gilles Hériard-Dubreuil, soutenus par la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR), l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), l’Université médicale de Fukushima ou la Fondation d’extrême droite Sasakawa (alias Nippon Foundation).

Gilles Hériard-Dubreuil a fondé en 2013 le « courant » Écologie humaine, dont le nom reprend une terminologie vaticane, avec Tugdual Derville, porte-parole de « Manif pour Tous », et délégué général de l’Alliance Vita, association d’extrême droite catholique du mouvement pro-vie, qui milite contre l’avortement, contre l’euthanasie et contre le mariage entre personnes de même sexe.

M. Hériard-Dubreuil préside, par ailleurs, le cabinet de conseil Mutadis, sinistrement connu pour son engagement à Tchernobyl, sous subsides européens et internationaux, dans les programmes Ethos (1996-2001), SAGE (2002-2005) et CORE (Coopération pour la réhabilitation des conditions de vie dans les territoires contaminés du Bélarus, 2003-2008), qui prescrivent aux populations, sous couvert d’intentions thérapeutiques et participatives, des recettes d’accommodation à la vie en zones contaminées.

Un des principaux objectifs − atteint − de ces programmes, a été d’évincer du terrain de Tchernobyl les initiatives de protection sanitaire développées par des médecins et des physiciens après l’accident de la centrale, et de ne pas ralentir, en conséquence, la détérioration continue de la santé des populations, faute d’apporter une véritable prophylaxie.

[…]

L’IRRATIONALITÉ ET L’EXTRÊME VIOLENCE DU « VIVRE AVEC »

Ces aménageurs de la vie mutilée, relayés par Arte et tant d’autres représentants d’instances étatiques ou associatives, telles que Nuclear Transparency Watch de Mmes Rivasi et Lepage, et M. Hériard-Dubreuil, défendent haut et fort l’irrationalité selon laquelle il existerait un entre-deux de la contamination, où l’exposition au rayonnement ne serait dangereuse qu’en principe, mais s’avèrerait inoffensive dans la réalité. Véritable irrationalité, cette extrême violence du « vivre avec » est une insulte aux survivants.

Il s’agirait donc d’endiguer l’horreur de la contamination en la coulant dans les formes pseudo-rationnelles d’un « tous ensemble, nous vaincrons la radioactivité » ? C’est à quoi se vouent ces prêcheurs de soumission en expliquant, sans foi ni loi, qu’on peut échapper au danger en s’y confrontant, qu’on peut gratter la terre, mais en croisant les doigts.

Proclamant qu’il faut « gérer » sa peur, ils prétendent réduire à néant toute possibilité de mise en cause de la déraison nucléaire, enjoignant à chacun d’en tirer au contraire parti, plutôt que de se hasarder à en rechercher les responsables.

Il fallait dire ce qu’est l’objectif de ces rédempteurs du « vivre avec », qui n’en paieront pas le prix, eux qui ont choisi d’emplir les hôpitaux de malades plutôt que de rendre inhabitées des terres inhabitables.

Tribune libre collective de :
Cécile Asanuma-Brice, Jean-Jacques Delfour, Kolin Kobayashi, Nadine Ribault et Thierry Ribault

Article complet sur : http://sciences-critiques.fr/tchernobyl-fukushima-les-amenageurs-de-la-vie-mutilee/

Pourquoi être contre le monde de la THT? Un exemple

Voici un exemple des nombreux crimes contre l’humanité dont sont
responsables tous les pourfendeurs du système capitaliste. En finir avec
ce système économique, générateur du réchauffement climatique, une question de survie! nenets-5697_photo_story_largeLa THT en est un de ses aspects, une de ses artères… la combattre, c’est lutter pour notre propre survie et celle de toute l’humanité.

Sibérie :des rennes décimés par une épidémie d’anthrax, toute une région en quarantaine

Par Sébastien Leurquin 

 

Un enfant mort. Des dizaines de personnes hospitalisées. Une population
mise en quarantaine. Des troupeaux de rennes décimés… Que se passe-t-il dans le Grand Nord russe ?

Cette année, l’été est particulièrement chaud en Sibérie. Les températures
moyennes avoisinent les 35 degrés – contre 17 habituellement à la même
saison. Résultat, une couche de terre, le pergélisol, censé être gelé en
permanence, est en train de dégeler. Les conséquences sont inquiétantes.
Car en se réchauffant, la terre libère une bactérie destructrice, la
Bacillius anthracis, autrement dit, l’anthrax, une infection aiguë qui
touche aussi bien l’animal que l’homme – c’est aussi une arme
bactériologique, qui a été particulièrement médiatisée après l’envoi
d’enveloppes contaminées à deux sénateurs, ainsi qu’à des médias
américains, une semaine après les attentats du 11 Septembre.

Les derniers cas d’anthrax remontaient à 75 ans
En Sibérie, au début du mois de juillet, ce sont d’abord neuf éleveurs
nomades de la région peu peuplée de Iamalo-Nénétsie, à environ 2000
kilomètres au nord-est de Moscou, qui ont été contaminés par des bactéries provenant d’une carcasse de renne dégelée, jusque-là prise par les glaces depuis des dizaines d’années. En effet, les derniers cas d’anthrax dans la région remontaient à 75 ans. Dans le courant du mois, les contaminations ont augmenté. Les troupeaux de rennes de la région, qui compte 250 000 animaux, sont eux aussi lourdement touchés. Ainsi, depuis dix jours, au moins 2400 rennes ont été tués, un enfant est décédé et 72 personnes (dont 41 enfants) ont été hospitalisées, rapporte le Siberian Times. La région, dont la superficie fait plus d’une fois la taille de la France, a donc été placée en quarantaine par les autorités. Des militaires sont arrivés sur place pour décontaminer la zone et détruire les cadavres d’animaux contaminés.

nenets-5856-1_photo_story_largeLa menace peut-elle s’étendre à toute la région ?

En outre, comme l’explique cet article des Echos, avec le réchauffement
climatique, ces sols éternellement gelés, qui s’étendent sur la zone
arctique de l’Alaska aux confins orientaux de la Sibérie, libèrent des
bactéries que les systèmes des êtres vivants n’ont pas ou plus l’habitude
de combattre. Ainsi, un virus géant vieux de 30 000 ans, le mollivirus, a
aussi été récemment découvert. Enfin, le dégel du permafrost engendre un
second problème. En se réchauffant, les sols libèrent, en plus des
bactéries, des quantités importantes de méthane et de CO2. A tel point que le pergélisol représente même «le plus gros réservoir continental de
carbone, devant les réserves de combustible fossile que sont le pétrole,
le gaz et le charbon», selon une publication du journal du CNRS. Un
cocktail explosif : «Si la totalité du carbone contenu dans le pergélisol
était transformée en dioxyde de carbone par les bactéries, la teneur en
CO2 de l’atmosphère en serait triplée», estime, toujours dans le Journal
du CNRS Florent Dominé, chercheur au laboratoire franco-canadien Takubik, spécialisé dans le permafrost.

Alpes italienne: Répression contre des militantEs solidaires avec les kurdes

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Pour la énième fois, dans la matinée du 21 juillet 2016, nous avons été réveillé à l’aube par la police. Cette fois-ci, sur réquisition du procureur Rinaudo, lequel voudrait nous obliger à nous présenter au commissariat tous les jours, à raison de deux fois par jour, comme mesure disciplinaire pour une initiative du mois de septembre 2015. L’automne dernier, nous nous sommes introduit dans les bureaux de la Turkish Airlines de Turin, à l’aéroport de Caselle, pour dénoncer la politique terroriste d’Erdogan et apporter notre soutien à celles et ceux qui en Turquie comme au Kurdistan continuent à résister et à se battre.

Incroyable mais vrai, pendant qu’en Turquie ont lieu purges et arrestations de masse, qu’ Erdogan déclare déstitution du parlement et la suspension de la convention des droits de l’homme, en Italie, comme ailleurs en Europe, on fait semblant d’être scandalisé tout en faisant taire celles et ceux qui dénoncent le terrorisme de l’Etat turc…

Et bien, cette fois-ci nous n’avons pas l’intention de nous soumettre à ces mesures liberticides.

Car- comme c’est expliqué dans l’ ordonnance nous attribuant ce contrôle judiciaire- cela a pour but de nous empêcher de réitérer de telles actions de soutien à la résistance du PKK et aux luttes révolutionnaires au Kurdistan, un soutien pourtant plus urgent que jamais. Et si jamais nous avions quelque chose à nous reprocher, c’est de ne pas en avoir fait assez.

C’est pourquoi il est temps de répondre à ces mesures répressives et liberticides, avec lesquelles ils cherchent à asphyxier les mouvements en lutte, et contre lesquelles nous tentons à y répondre de manière collective, selon les possibilités de chacun. Seulement entre la Val Susa et Turin, nous ne comptons plus les personnes sous le coup des restrictions de liberté. Maintenant, ça suffit ! Une grande partie d’entre nous a décidé de ne plus collaborer à la limitation de nos propres libertés, en ne se rendant pas au commissariat. Nous sommes ici et vivons ici. Au pire nous rejoindrons nos camarades emprisonnés –Luca et Giuliano- pour avoir refusé courageusement un contrôle judiciaire, et nous profitons d’ailleurs de l’occasion pour les embrasser chaleureusement. Si vous pensiez nous effrayer Bersaglio, vous vous êtes trompé.

Les inculpéEs de l’irruption dans les locaux de la Turkish Airlines

Turin, le 22 juillet 2016.

23/07 Col Agnel (Queyras): Des Ponts, pas des Murs!

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SAMEDI 23 JUILLET, COL AGNEL / CHIANALE (QUEYRAS – VALLE VARAITA)

10H : Rendez-vous à Chianale pour se rendre au Col Agnel (2744 m alt.)
en voiture ou à pied (environ 2h)

12H : Pique-Nique No Border franco-italien au col Agnel

16H : Exposition d’instruments de musique de la tradition occitane, à
Chianale, organisée par l’association Liero d’Armoni.

Présentation du livre « 700 ans de révoltes occitanes » (Ed. Tabor, juin
2016).

Puis apéro en musique, en soutien au Comitato Antirazzista Saluzzese.

Les montagnes, depuis toujours, sont un lieu de passage et de refuge,
donc de migrations.

Les frontières étatiques imposées par les armes et les guerres n’ont
jamais empêché les rencontres et les échanges entre les habitant-e-s des
montagnes. Aujourd’hui encore, elles sont là pour faire obstacle au
passage de ceux qui fuient les famines, les guerres et les dictatures
provoquées et alimentées par un occident rapace et dévastateur.

La présence de migrants dans les « Hautes Terres » n’est-elle pas
l’occasion d’emprunter un chemin commun de lutte et d’émancipation, en
partant d’un regard sur l’histoire des migrations passées pour recréer
aujourd’hui des formes de solidarité et d’identité non excluantes ?

DÉTRUIRE LES FRONTIÈRES … PARTOUT !

Alpi Libere

Soirée contre la THT le 19/02/2016 dans les Cévennes

Soirée de soutien à la lutte contre la ligne Très Haute Tension de la vallée de la Haute Durance
Vendredi 19 février,  à l’Etuve, Pont d’Herault (Gard)
Ouverture des portes à 17h. Cette discussion sera suivie d’une cantine, puis  d’une soirée avec quelques groupes de musique : Dialcaloiz (rock valsusa) et Puzz Mama/Chiar/Alpha (rap).  Adhésion libre.

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La Durance est une rivière qui prend source dans les Hautes Alpes, pas loin de Montgenèvre, juste à côté de la frontière italienne. C’est un torrent capricieux qui traverse Briançon, est retenu par le barrage de Serre Ponçon, passe près de Gap puis se jette dans le Rhone près d’Avignon. La vallée de la Haute Durance est parsemée de glaciers et de lacs, entre d’un côté les Ecrins et de l’autre le Queyras. C’est aussi un endroit qui a subi l’industrialisation, puis l’aménagement du territoire dirigé vers la conquête des espaces enneigés.

Depuis quelques années, une opposition se dessine face à l’État et RTE qui envisagent de rénover le circuit d’alimentation électrique entre Gap et Briançon, en y ajoutant notamment 2 lignes très haute tension (THT) à 225 000V, avec des possibilités futures de raccordement avec l’Italie. En plus d’être une artère du nucléaire, ces lignes hautes tensions fourniraient la capacité énergétique au développement futur de la vallée avec ce qu’il comporte comme  dégâts liés à l’économie du tourisme et à l’échange de marchandises. Certains élus fantasment d’ailleurs sur une hypothétique ligne TGV.

Les raisons qui poussent les habitants à se mobiliser sont multiples, que ce soit par opposition au nucléaire, contre les pylônes qui défigurent les paysages, faces aux risques liés à la santé ou contre la métropolisation de l’espace. En plus des habituels recours juridiques déposés par les associations, des habitants s’organisent pour faire face à l’avancement des travaux. Des collectifs locaux se sont formés le long des 80km du tracé de cette ligne et se réunissent régulièrement en assemblée de vallée afin de se rencontrer, échanger, et élaborer des possibilités pour stopper ce projet.

Les travaux de déboisement ont commencé cet automne et la mobilisation s’est amplifiée tous azimuts. Des manifestations de plusieurs centaines de personnes se sont déroulées le long du tracé, de nombreux blocages de chantiers ont eu lieu, des nouveaux collectifs se sont créés et les actions se multiplient sous diverses formes. La pression des forces de l’ordre sur les opposants s’est aussi accentuée, le préfet a interdit toute manifestation anti THT pendant l’état d’urgence… qui ont pour la plupart quand même eu lieu.

Cette soirée sera donc l’occasion de raconter ces expériences, de parler du redémarrage des travaux au printemps, d’évoquer les limites des luttes de territoires pour en imaginer les dépassements.

Plus d’infos : notht05.noblogs.org

Emission de Radio Galère

Non aux lignes THT en Hautes-Alpes, avec le Collectif No THT 05

à réécouter sur le lien suivant : https://youtu.be/eQsCWJb32_E

Sous couvert de rénovation d’anciennes lignes HT, le Réseau de Transport d’Électricité (RTE), filiale d’EDF, a en vue de construire deux nouvelles lignes THT entre Gap et Briançon en Hautes-Alpes, de 225 000 volts chacune, avec possibilité d’augmentation jusqu’à 400 000 volts, soit 330 pylônes en pleine montagne.

Notre invité fait partie du collectif No THT 05, opposant à ce projet.

Avec lui nous décrivons ce projet, son historique, ses impacts sur l’environnement, la santé et sur l’avenir de la région.

Nous décryptons les liens entre ce projet, la politique énergétique de la France et la poursuite inchangée de sa production électro-nucléaire, et plus généralement son insertion dans le vaste programme transeuropéen de réseaux « intelligents » dans le domaine de l’énergie.

Bonne écoute !

« La Demi Heure Radio-active »
émission animée par le Collectif Antinucléaire 13 sur Radio Galère
88.4 fm à Marseille ou sur www.radiogalere.org
les 2ème et 4ème mardis du mois, à 14h15 en direct
et le jeudi en rediffusion de 12h à 12h30

ou en réécoute sur www.radiogalere.org/

et toutes nos émissions depuis juin 2011 à réécouter à partir de notre blog
https://collectifantinucleaire13.wordpress.com/

Fête du vent contre un projet de transfo RTE (12)

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Pourquoi la fête du vent ? Car depuis quelques années des promoteurs sans scrupules rôdent dans nos venteuses contrées rouergates. Ces bonimenteurs cherchent par tous les moyens à nous faire avaler jusqu’à la lie leurs milliers d’éoliennes industrielles, seule valorisation possible selon eux de cette intarissable énergie qu’est le vent.

À l’inverse, les habitants de ce territoire ont de tout temps tissé avec ce souffle et l’ensemble des éléments un savant mélange de connaissances, de savoir-faire et d’imaginaires. C’est ce riche héritage et ces nombreux prolongements que nous allons faire vivre et célébrer en cette fin d’été 2015.

Car un territoire ne se défend que depuis la richesse des manières dont on l’habite.

Nombreuses autres surprises durant tout le week-end. Venez nombreux, faites circuler l’information !

Sur la lutte contre la THT (MAT) en Catalogne

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Cliquer sur l’image pour télécharger

 

Le texte qui suit est l’extrait d’une conversation publiée dans la revue Aversión, n°10, ici traduite de l’espagnol. Ce texte revient sur plusieurs expériences personnelles distinctes vis-à-vis de l’opposition à la construction de la ligne MAT et, de fait, expose une vision partiale des choses. Des documents ont été ajoutés pour la présente édition.
Les sigles MAT et THT recouvrent exactement la même chose, à savoir les lignes à Très Haute Tension. MAT est le sigle en langue espagnole et catalane, THT en français. Les différences s’arrêtent là. On ne trouve pas ici de réflexion spécifique sur la THT en tant que telle, mais un retour sur la lutte contre son implantation , et sur comment elle s’est développée.
Pour un apport théorique spécifique, vous pouvez vous référer aux textes existants sur la production énergétique et l’importance de l’énergie dans le maintien du capitalisme en tant que système interconnecté, sur les mouvements antinucléaires1 et anti-industriels qui nous amènent vers des critiques anti-autoritaires en paroles et en actes.
Il n’y a pas de monde libre possible avec le nucléaire, qui garantit au capitalisme une production énergétique croissante et concentrée, tout en octroyant à l’État une autorité qui se voudrait indéfectible pour la gestion des nuisances et menaces qu’il impose à toutes et tous.
L’ économie capitaliste doit, pour se survivre à elle-même, sans cesse accélérer et augmenter les flux. D’où les travaux pour les structures de transports rapides , le transport d’électricité et le culte de l’instantanéité.
C’est pourquoi, s’en prendre aux lignes à Très Haute Tension, c’est s’attaquer à ce qui nous nuit directement, mais c’ est aussi s’attaquer aux rouages de l’économie. En effet, le pouvoir du capitalisme et de l’État sont aussi dans leurs infrastructures.
Pour reprendre nos vies en mains.