Chronologie Automne 2015

Cette chronologie n’est pas complète, de nombreuses autres actions ont eu lieu : des blocages de chantier, de pistes d’accès, des poses de banderoles, des marquages de chantier effacés, des rassemblements, des tags…

19-20 septembre : Week-end contre la THT
Le dimanche une manifestation réunie 500 personnes. Les grilles du chantier de l’Héliport de Rte à St Crépin sont renversées par les manifestant-e-s. La nationale est bloquée a deux reprises. Un RG chassé de la manif. Quelques tags décorent les abords de l’aérodrome.

30 octobre : blocage de chantier à St Apollinaire avec une dizaine de personnes.
Deux machines sont déjà à l’arrêt : du sucre aurait été versé dans leurs réservoirs.

3 novembre: blocage de chantier à Réallon à une quarantaine de personnes.
3 personnes embarquées en contrôle d’identité.

8 novembre : marche autour du chantier à Réallon, assemblée.
600 personnes présentes. Les piles de troncs sont étalées sur les pistes.

10 novembre : blocage à Réallon. Une personne est convoquée à la gendarmerie d’Embrun. Des personnes se réunissent l’après-midi pour la soutenir. Pas de suite.
Blocage du chantier de la 63000V à St Martin de Queyrières, une vingtaine de personnes.

11 Novembre : rassemblement à Puy Sanière : Pique-nique, discussion. No THT est écrit avec des pierres.

12 novembre : blocage à St Martin de Queyrières avec une quinzaine de personnes
-80 opposant-es se rendent au conseil municipal de L’Argentière

13 Novembre :des opposant-e-s se rendent au conseil municipal de Réotier (La commune de Réotier se fait payer une salle à 250000euros par RTE)

18 novembre : blocage du chantier à Puy ST Eusèbe une vingtaine de personnes.
Les personnes refusent de déclarer leur identité aux flics. Des troncs, des grosses pierres sont balancées sur les pistes. Les gendarme n’auront aucune identité et se vengeront en convoquant une personne qui sortait ses poubelles.

23 novembre : le Préfet interdit toutes les manifestations contre la THT. Des tracteurs de déboisements ont été sabotés dans la nuit du 18 au 19.

24 novembre :blocage du chantier à St clément sur Durance. Une cinquantaine de personnes. Une trentaine de gendarmes tentent des les contrôler. Refus collectif, les bloqu-eur-euse-s font bloc. Aucun contrôle. Le préfet Besnard accorde une rencontre le lendemain à la préfecture de Gap.

25 novembre : Le préfet annule le rendez-vous des machines ont été saboté pendant la nuit.

2 décembre : trois blocages de chantier ont lieu dans la vallée en même temps. À Puy Sanière, à St Clément, et à Chorges où les manifestants ralentissent l’arrivée d’un camion à béton (pour couler les fondations de pylônes). Des gendarmes casqués et avec des boucliers chargent et gaz. Une personne est interpellée puis relâchée.

7 décembre : un camion de la société Allamano qui construit des pistes pour le chantier a eu ses pneus crevés, ses vitres brisées à l’Argentière.

9 décembre : une soixantaine de personnes bloquent plusieurs heures sur la nationale un convoi de préfabriqués destinés à créer des bureaux pour Rte à l’aérodrome de St Crépin.
L’après-midi un chantier de déboisement est bloqué à Châteauroux les Alpes.

12 décembre : un rassemblement interdit par la préf’ réuni près de 200 personnes à Gap.

Compte-rendu du blocage à Chorges le 02/12/2015

« Nous nous retrouvons donc a entre 20 et 30 personnes a […]Chorges puis nous décollons vers le FEIN, nous garons nos voitures et le chantier est a environ 300 métres sur un chemin communal.
Aucun panneau de restriction sur le chemin et nous approchons du chantier bien délimité avec l’interdiction au public. deux pieds sont prêts a être coulés…
Nous visitons et 1/4 plus tard miloud [ de RTE] débarque avec les ouvriers, quelques mots sont échangés et miloud enregistre la conversation, quand des noms d’oiseaux sortent dela bouche des manifestants et il paraît trés véxé lorsque quelqu’un lui rappelle la triste réalité de sa nature profonde : un connard …

du coup son téléphone chauffe et il appelle au secours …

Un « petit » barrage de fortune symbolique pour bloquer les camions puis les gendarmes arrivent et se garent  un peu n’importe comment ! nous remontons vers le chantier et nous admirons avec envie la magnifique coupe de cheveux des gendarmes… miloud traverse le champ(privé) ambiance paris dakar en deux jour et sort tel un diable de sa boite son téléphone a la main et sur l’oreille (normalement il a plus de permis mais bon …les gendarmes n’ont pas une trés bonne vue ou je sais pas …)

Les gendarmes nous demandent qu’est ce qu’on fait et qu’est ce qu’on éspère : nous répondons que nous nous promenons et que nous esperons trouver des champignons !
Nous apprenons a notre grande surprise que la bétonnière arrive … ça sert a ça les repèrages …

Nous nous positionons a l’entrée du chemin, du coup les gendarmes sont obligés de pousser leur voitures car elles genent  mais nous on est bien garés lol !

Le chemin est trés raide et nous avancons difficelement de 20 cm tous les quart d’heure devant la bétonniére , nous sommes tous bléssés a cause d’une épidemie de polio subite … ca arrive ! tout est cool les ouvriers en profite pour piqueniquer, nous on chante ou on admire le convois militaire qui donne une certaine ambiance, le beton commence a se dissocier dans la betonnière donc le chauffeur accelère la toupie …

au bout de 1h30 2 h00 on a fait 20 mètres, tout le monde est calme sauf miloud qu’est en train de carboniser ces dernières neurones avec son téléphone.

on voit passer un gendarme avec un bouclier …

le commandant viens nous voir , c qui le chef ? heu …ben y’en a pas ! il tourne auprés de nous tous pour savoir ou est le chef (c’est le principe du flic quand y’a un truc qui le dépasse il va voir le chef) du coup il nous réunis tous et nous dis que le prefet en a marre et qu’il faut dégagé la route on tourne le dos a la bétonnière « oui ok on va y aller donc… » et soudain on nous pousse dans le dos, 7 flics bien équipés nous saute dessus, 7 a 8 manifestants font la chaine pour gagner le peu de temps pour que le beton soit foutu… coup de genoux dans le dos ,coup de bouclier

THT-Chorges

un premier gazage mais ils ont pas reculé donc ils ont du mal a s’en remettre les jeunes flics, aprés ils reculeront lors des autres gazages (ils apprenent vite mais faut leur expliquer longtemps)

un manifestant se fait tirer en arrière et trainé, avec un petit ecrasage de la main et quelques coups dans le dos…. deux autres sont jetés dans le ravins et se font engueuler par les flics « dégagez la route » re : « mais je suis déja dans le ravin ??… » : faut pas chercher des fois …!

pendant qu’ils poussent ils s’apercoivent que y’a quelque chose qui les gêne dans le sac d’une manifestante pour que les coups de genoux soit efficacent  alors ils vident le sac et trouve la bouteille d’eau qui gêne.

bref au bout de vingt minutes environ de resistance (a 1 contre 1, ils sont pas trés forts …) les manifestants sont gazés a mort, tout le monde a mal partout et du coup on rompt la chaine et on avance plus vite, on a déja pris cher !

un flic en profite pour pousser un d’entre nous dans le champs et un autre flic l’entraine a l’arrière de la betonnière , ils lui mettent la tête par terre avec un genoux sur le cou, un deuxième flic lui monte sur le dos et sort la matraque téléscopique pour taper sur le crâne alors qu’il est immobilisé ! , nous courrons vers le lieu en gueulant » hoo mais vous faites quoi la !?!?… le flic lache la matraque et lui passe les menottes.

il est emmené aux vehicules « ou l’emmenez vous ? … quel est le chef d’inculpation ? ….qui est l’officier charger de ca ? … qu’a t il fait ?  »

« on a pas a vous répondre etat d’urgence »

pour la petite histoire : le manifestant est placé a l’arrière sur le siège du milieu avec les menottes il demande si on peu lui mettre la ceinture au cas ou ils croisent les flics re ; « ta gueule connard » et le chauffeur plante un grand coup de frein : ils ont pas le sens de l’humour !

dislocation de la manifestation dégouttés mais les flics et les gars du chantier sont blancs et ont eue peur , y’a un ouvrier qui s’est barré en  avec sa glaciaire en disant qu’il en avait marre de se chantier de merde !en plein milieu de l’aprés midi ! je crois qu’on le reverra plus !

le béton a été coulé mais je crois que c’etait vraiment de la merde qu’ils ont coulés .

on a rien cassé et on a pas mis un coup !! tout le monde est choqué et
certain on decouvert la lacrymo, et la violence policière

Compte-rendu du mardi 24 novembre

Mardi 24 novembre,13h.

Nous voici réunis à plus de cinquante personnes sur le parking des Clots à
St Clément sur Durance… une cinquantaine, déterminés à braver les
interdictions du préfet des hautes alpes, interdisant 3 mois de
contestation au mouvement NoTHT.
Après quelques discussions sur la stratégie à adopter pour bloquer le
chantier, nous prenons en gais lurons la piste nous conduisant au énième
lieu de saccage de RTE. On rejoint tout d’abord une pelleteuse entrain
d’affiner son terrassement, que l’on bloque. On se dirige ensuite un peu
plus haut vers un chantier de bûcheronnage, non sans laisser sur nos pas
des amas de troncs d’arbres sur la piste.
Miloud, le chef de chantier pour RTE, est agacé. Fabrice le RG le rejoint
en sueur et à bout de souffle…en profite pour proférer quelques menaces
à l’encontre de quelques manifestants. L’Etat d’urgence lui donne un
sentiment de puissance inégalable.
On bloque le chantier pendant plus d’une heure, des compagnons de lutte
postés plus bas sur la route nous avertissent de l’arrivée de l’huissier
(payé gracieusement par RTE pour monter des dossiers et nous coller des
procès), ainsi que de l’arrivée d’une dizaine de véhicules de la
gendarmerie. En tout, plus de 34 gendarmes sont dénombrés à différentes
pistes d’accès au chantier. On décide tous ensemble de redescendre par un
autre chemin. On arrive au hameau des clots, on sait que les flics nous
attendent en nombre sur le parking où de nombreuses personnes sont garées.
On décide collectivement de refuser tout contrôle et de faire bloc. On
marche, les flics se positionnent devant nous, nous stipulants qu’ils vont
effectués un contrôle d’identité. On leur répond qu’il n’y en aura pas
cette fois-ci. On se sert les coudes et on fait silence devant les forces
de l’ordre. Mal à l’aise, carnets à la main, ils ne savent pas quoi faire.
On s’observe quelques minutes. Tout à coup on décide de faire demi tour,
et d’aller boire un coup au chaud… car on vient d’être invité à se
réchauffer chez des voisins du village. La solidarité la plus belle qui
puisse être s’installe entre nous. C’est beau. On discute, on s’hydrate au
thé, au café, les bébés nous accompagnent en buvant des biberons de lait
chaud. Les flics se caillent dehors.
Puis vers 16h45, la plupart des bleus s’en vont, estimant qu’ils ont assez
d’informations pour réussir à remplir leur plan quinquennal de fichage. On
reprend la route, en caravane…

Dans l’ après-midi, on reçoit un coup de fil de la préfecture. Le préfet
nous accorde, à Avenir Haute Durance et aux collectifs NoTHT une rencontre
ce mercredi avec pour unique condition qu’il n’y ait aucune manifestation
à Gap mercredi…ca tombe bien, y’en avait pas. Le compromis n’est pas dur
à accepter.
La stratégie fanfaronnante de jeudi dernier sifflant la fin de la
récréation, ne semble plus d’actualité pour monsieur le préfet.
Un communiqué de presse dans les médias locaux et une action de blocage le
même jour, ça pose le rapport de force!
De plus, la nouvelle nous arrive que le tribunal administratif de
Marseille a bloqué le chantier de l’aérodrome de St Crépin (base
logistique de RTE pour la THT). Ca nous met le sourire. Sans cette base
terminée, pas d’hélicos pour transporter les pylônes. Ca va être long,
très long pour RTE d’achever ces lignes THT…
Et si cela devenait un nouveau bourbier pour l’Etat, comme Notre dame des
landes…
Multiplions les fronts en cette vieille démocratie nauséabonde… prise en
otage par une poignée d’énarques, de banquiers et de vendeurs d’armes.
Le temps des vaches grasses est terminé!

Seule la lutte paie! Nouvelles actions à venir! La résistance continue!

St Martin de Queyrieres:12/11 matinée d’action

Nous voilà une quinzaine à nous retrouver au bord de la nationale à
hauteur de St Martin de Queyrières à 6H30, une quinzaine motivés pour
aller mettre son grain de sucre dans la machine à saccage de RTE et
compagnie.
A 7h, nous bloquons la piste d’accès au chantier au dessus de Queyrières.
La première voiture de RTE débarque, s’en suit deux voitures d’Allamano.
On attend. Coups de fil, photos, le contre maitre de RTE se divertit comme
il peut. Un des conducteurs d’engin d’Allamano (fabricant de pistes
d’accès au chantier), se rejouit de l’arrivée des gendarmes. Autour de 8
heures, ce sont 5 voitures qui débarquent. Ces derniers nous stipulent un
trouble à l’ordre public…caractérisé par notre présence sur le chantier.
Ils souhaitent contrôler nos identités…ce qui au bout de 3/4 heure est
réalisé par leurs soins. On leur fait perdre du temps, on parlemente, on
exige les justificatifs d’un nouveau contrôle. Pendant ce temps-là, aucun
bûcheron n’a encore démarré sa tronçonneuse…puis c’est au tour de
l’huissier de débarquer à bord du 4X4 de RTE (duquel ce dernier repartira
au volant à la fin de sa constatation de blocage de chantier). On apprend
ensuite que deux flics gardent la piste d’accès au départ de Queyrières,
et qu’un barrage est mis en place sur la nationale et contrôle les
véhicules. Une peur policière s’installe…comme si des dizaines, des
centaines, des milliers d’opposants débarqueraient pour venir soutenir
leurs semblables là-haut dans la forêt. Promis, un jour ce sera le cas!
Les tronçonneuses se remettent à découper les arbres et la pelleteuse à
defoncer les pentes abruptes du bois de Testasson.
Aprés une bonne heure de discussion, nous repartons avec de nouvelles
idées d’action!

RTE dégage!

Compte-rendu de ces derniers jours

  • Dimanche 8 Novembre, la marche à Réallon vers le chantier de déboisement a réuni près de 600 personnes. Nous avons pu constater l’avancé des dégâts, discuter des actions et blocages de la semaine ainsi que des actions à venir. Des troncs coupés par la société Gandelli se sont malencontreusement retrouvés au milieu des pistes.Il paraît que ça peut ralentir les travaux!

2015-11-09 15.06 - Copie

    • Ce matin mardi 10 novembre, vers Réallon, des personnes se sont faites contrôlées par la gendarmerie. L’une de ces personnes a mis trop de temps à trouver sa carte d’identité, ce qui lui a valu une convocation à 14h30 au commissariat d’Embrun (1 r Colonel Bonnet, vers le centre ville). Les motifs de cette convocation n’ont pas été spécifiés.
      Face cette tentative d’intimidation manifeste qui aurait pu toucher n’importe qui d’entre nous, nous avons décidé de nous réunir à 13h30 sur la place centrale d’Embrun pour prendre un café. Vous êtes conviés à passer.
      Nous pensons qu’il est important de se présenter devant le commissariat à 14h30 pour montrer notre solidarité à cette personne et ne pas la laisser seule face à la police.
      Face à la répression, aux menaces, aux intimidation, la solidarité est notre arme.
      THT, la tension monte.

Les flics se sont pointés sur la place vers 14h où une quinzaine de personnes étaient présentes en solidarité. Ils ont parlé à la personne. Il n’y aura pas de suite.

1312

                                      1312

  • Toujours mardi 10 novembre au dessus de St Martin de Queyrières, le massacre de RTE s’est interrompu toute la matinée par la venue d’une vingtaine d’opposants au projet. Vers 11h, Rte et quatre voitures de gendarmerie sont arrivés après 3/4 d’heure de chemin sinueux et l’action s’est terminée en se dissipant par les chemins forestiers!  Nous avons prévenu les bucherons que nous serons là jeudi avec de nouvelles startégies! Y a pas de petites victoires! Seule la lutte paie !