RTE dégage ! et remballe tes lignes THT, ton nucléaire et son monde !

Un texte du collectif CALUCHA (Collectif Anarchiste de LUtte et de résistanCe Haut Alpin)

RTE dégage ! et remballe tes lignes THT, ton nucléaire et son monde !

Sous couvert de rénovation de vieilles lignes hautes tension de 63 000 et 125 000 Volts, une filiale d’EDF – Réseau de Transport d’Electricité (RTE) – prévoit de construire 2 nouvelles lignes Très Haute Tension (THT) de 225 000 Volts chacune (avec possibilité d’augmentation jusqu’à 400 000) entre Gap et Briançon, avec ses 330 pylônes gigantesques en pleine montagne.
Nous ne voulons pas de ligne THT du tout, qu’elle soit enfouie ou non, ni dans les Hautes-Alpes ni ailleurs.

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*Un pylône en cache forcément un autre ! Développement du tourisme de masse et bétonisation de la vallée*…

Nous ne sommes pas dupes, RTE n’investit pas plusieurs millions d’euros seulement pour sécuriser en électricité une vallée qui n’en n’a pas vraiment besoin, avec ses 35 000 habitant-e-s à l’année. Il est évident que cette infrastructure en amènera d’autres : agrandissements de stations de ski, augmentation du nombre des canons à neige artificielle, nouveaux complexes touristiques de luxe, etc. Bref, toujours plus de tourisme de masse dans les Hautes-Alpes ! Nous ne voulons pas suivre la voie des monstrueuses Savoies, avec leurs vallées bétonnées et polluées, sillonnées par TGV et autoroutes, entourées de montagnes défigurées par les stations de ski, d’ailleurs réservées aux plus riches de ce monde.

Nous subissons déjà les affres du tourisme de masse, les bouchons sur les routes, l’augmentation des prix en période touristique, les aménagements qui grignotent les terres agricoles et la montagne, les boulots saisonniers précaires et payés au lance-pierre, etc. Le tourisme nous rend complètement dépendant-e-s du bon état de l’économie capitaliste. Peut-être est-il temps de développer une autonomie locale, de reprendre nos vies en main. Nous sommes déjà nombreux et nombreuses à réfléchir et mettre en pratique des modes de vie autonomes dans un territoire vécu différemment d’un parc d’attractions directement branché sur une centrale nucléaire.

Nous luttons déjà contre le système industriel capitaliste dans sa globalité, et nous nous opposerons à toute nouvelle incursion de sa part dans nos vies et dans la vallée.

*Infrastructure indispensable au système nucléaire, qui – rappelons le – tue tout, toujours et partout*

Les promoteurs du projet se foutent d’ailleurs de tout ça et des habitant-e-s de la vallée. Leur objectif principal est la connexion électrique avec l’Italie, pour améliorer les capacités d’échanges du marché européen de l’électricité, et par conséquent favoriser la spéculation et les profits. Impossible de nier que les nouveaux réseaux THT entre la France, l’Italie et l’Espagne sont des excroissances indispensables du système nucléaire centralisé d’EDF, ses artères en quelque sorte ; ce dernier avoue lui-même qu’il faut bien exporter l’énergie nucléaire en surplus en été (lorsque l’on consomme moins mais les centrales produisent toujours autant), et importer nos manques en hiver lors des pics de consommation (liés en grande partie au chauffage électrique, soutenue depuis des années par EDF…).

Nous connaissons parfaitement et combattons les conséquences des nucléaires civils et militaires : guerres nucléaires (Hiroshima, Nagazaki), accidents industriels rendant inhabitables des régions entières (Tchernobyl, Fukushima), montagnes de déchets dangereux et non recyclables (projet d’enfouissement des déchets à Bure dans la Meuse), culte du secret industriel et militaire…

Il est grand temps de mettre immédiatement un terme au système nucléaire, de relocaliser la production d’énergie et surtout de décentraliser la prise de décision en la matière : reprenons d’abord le contrôle direct sur cette production essentielle, et nous déciderons ensuite comment l’utiliser, ce qui relève du gaspillage ou de la satisfaction des besoins de base de chacun-e, les contours d’une nouvelle gratuité, etc. Mais pas question de participer à la « transition énergétique » prônée par l’État, qui ne vise qu’à accroître la production globale d’énergie en rajoutant du renouvelable au nucléaire, et bien évidemment dans une logique industrielle (champs d’éoliennes ou de panneaux solaires à pertes de vue, développés par des multinationales, et toujours reliés par des lignes THT).

*Sous la ligne, il y a des femmes, des hommes, des animaux…*

N’oublions pas non plus les impacts prévisibles de ces lignes THT sur les milieux naturels (plusieurs centaines d’hectares défrichés en pleine montagne, de nombreuses espèces protégées impactées, des paysages défigurés…) et sur notre santé et celle de notre bétail (les ondes émises par les lignes étant très nocives, impliquant désordres neurologiques, leucémies, avortements…).

*Une mascarade de concertation*

Bien entendu, le projet de RTE a besoin d’une « acceptabilité sociale », en réalité une pseudo-concertation jouée d’avance, avec son enquête publique aux 98% d’avis défavorables mais débouchant tout de même sur un avis favorable du commissaire enquêteur aux ordres des puissants de ce monde. Les propriétaires des parcelles d’implantation des pylônes ont été exproprié-e-s peu de temps après. Puisqu’ils nous enfument, refusons d’entrer dans leur « jeu démocratique » ! Désobéissons ! Sabotons !

*Nous voulons vivre dans une vallée préservée et surtout décider de notre avenir. RTE dégage !*

Les travaux ne font que commencer et doivent durer 4 ans au total : il n’est pas trop tard pour crier son opposition à ce grand projet nuisible et imposé puis perturber l’avancement des travaux… Car le chantier n’avance pas dans l’indifférence : des personnes tentent de s’y opposer par différents moyens d’action complémentaires : discussions, projections, assemblées auto-organisées, banderoles, tags, manifestations (300 personnes à Embrun en décembre 2014, 500 à Eygliers en septembre 2015)…

Des travaux de déboisement sont en cours dans l’Embrunais (Puy-Sanières, Puy-Saint-Eusèbe, Saint Apollinaire, Réallon), et des blocages des machines ont lieu tous les jours en forêt par le collectif des Puys ; certaines ont même été sabotées ! Continuons de les retarder ainsi et bientôt ce sera la neige qui les bloquera chez eux !

La tension monte, alors n’hésitons pas à venir occuper le terrain sur le tracé des lignes, organiser blocages et barrages filtrants sur les routes et tous types d’actions qui viendront perturber leur mécanique de mort !

RTE dégage !

Plus d’infos : http://notht05.noblogs.org

Pour contacter les différents collectifs no-tht 05 de la vallée : _notht05@riseup.net_

Pour nous informer de l’avancée des travaux : 07 53 01 94 42

Ou pour nous rejoindre sur Gap : calucha@calucha.lautre.net

Textes, sons, chansons du week-end du 19-20 septembre

Un premier texte lu au départ de la manifestation:

Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour montrer une fois de plus notre opposition à la construction des deux lignes à très hautes-tensions de 225000V, qui seront néfastes à notre vallée, dangereuses pour les êtres vivants, contraires à la sobriété énergétique et à la sortie du nucléaire.

RTE, tu vas commencer début octobre les travaux, attendant une dernière dérogation pour destruction d’espèces menacées que tu vas obtenir sans problème.

Ce week-end c’est la fête du patrimoine, nous sommes ici à Eygliers au pied du fort de mont dauphin, patrimoine mondial de l’Unesco, et à côté du parc national des Écrins, patrimoine naturel. Et toi RTE tu veux implanter tes lignes, transportant en partie du courant issu de central nucléaire, et ses 330 pylônes au milieu de ce patrimoine.

En effet sous prétexte d’utilité publique et de profits, à cou de subvention, de promesses de travails, de contreparties techniques et financières légalisées, tu passes partout. Le parc, les zones Natura 2000, les 2/3 des communes et élus, le conseil départemental, les bâtiments de France et d’autres encore acceptent tel quel ce projet ou restent muets. Ces institutions ne sont-elles créés que pour réglementées les particuliers et les collectivités ?

RTE, tu te vantes à 60km d’ici sur l’autoroute de Maurienne d’enfouir une ligne à 400000V pour préserver la vallée. Nos montagnes, nos santés, nos maisons, nos activités économiques ont-elles moins de valeurs à tes yeux en haute-Durance ?

Il est facile pour toi, de passer ainsi dans notre vallée peu peuplée, éloignant habilement du projet Gap et Briançon, la contestation est moindre. Mais pourquoi pour si peu d’hommes tant d’électricités ?

A l’heure de transition énergétique, ou l’Europe et la région PACA s’engage à diminuer leur consommation, ou le pays du grand briançonnais parle de territoire à énergie positive, et ou de multiples micros-centrales de proximités se créent, toi tu veux sur-augmenter la puissance du réseau. Une rénovation ne veut pas dire création ou augmentation mais amélioration de l’existant.

Rénoves donc les lignes existantes sans en augmenter le voltage avec les techniques les plus bénéfiques pour tous. Alors nous pourront parler de réelle utilité publique et éloigneront de nos pensées les mots profits, nucléaires, 400000V et connexions transfrontalières.

M. le préfet nous avons été surpris, il y a deux ans lorsque vous avez dit au collectif « que vous en aviez marre que les hauts-alpins vivent mal ».

Et bien sachez que les si les services hospitaliers continuent à fermer, si tous les ans il faut se battre pour le maintien du tain de nuit, et si ces deux THT, passent dans cette vallée, alors oui les hauts-alpins vivront mal.

Loin d’avoir une identité aussi forte que les pyrénéens ou les bretons, nous avons la force de venir d’ici et d’ailleurs et continuerons à lutter pour l’avenir de nos enfants contre la « THT et son monde » ici et ailleurs.

Un second texte :

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LES MASQUES TOMBENT, PÉTONS UN CÂBLE
(à bas la THT !)
Sous prétexte de rénovation du réseau électrique, RTE et l’Etat imposent la création de 2 nouvelles lignes à très haute tension (225000V) dans la haute vallée de la Durance.
Ces projets s’inscrivent dans les plans européens de développement d’un grand réseau pour servir le marché capitaliste de l’électricité. Ce réseau permettra une plus grande fluidité des échanges marchands comme le prône l’idéologie du libéralisme, qu’on n’aime pas du tout.
Ailleurs aussi, de pareils projets voient le jour et des personnes s’y opposent. Par exemple à Saint Victor et Malvieu dans l’Aveyron contre la réalisation d’un transformateur, à Lille Arras, dans la Manche, etc.
Depuis plusieurs années, RTE et l’État travaillent à l’acceptabilité de leur projet. Celle-ci passe par un processus sournois dit de « concertation ». L’enquête d’utilité publique avait pour seul but de légitimer des décisions arrêtées par avance, sous couvert de prendre en compte l’avis de chacun-e.
Une mascarade !
La dernière formalité en cours est l’avis (consultatif) demandé aux communes concernant le permis de construire des lignes. En réalité, c’est l’aboutissement d’une procédure bien ficelée. Les recours n’ont jamais permis que de gagner trop peu de temps. Il n’a jamais été question pour l’État d’annuler un projet d’une telle ampleur et ayant de tels enjeux économiques au prétexte que des habitants s’y opposeraient.
Nous ne voulons pas de THT du tout, enfouissement ou pas.
RTE justifie la mise en place des lignes THT sous couvert qu’elles permettraient de soutenir le développement des énergies renouvelables.
Comme la critique du nucléaire est aujourd’hui plus répandue, les industriels de l’électricité tentent de se donner une bonne image à travers les «énergies alternatives ». Ces énergies peuvent augmenter la capacité de production globale d’électricité, sans jamais venir remplacer le nucléaire. Ces énergies restent au service d’un projet de société qui perpétue la domination et l’exploitation, toute durable et cogérée qu’elle soit.
La transition énergétique, le discours autour de la consommation consciente et citoyenne entretient le mythe selon lequel on pourrait changer le monde à travers son porte monnaie et très occasionnellement son bulletin de vote, ce qui nous dépossède de nos moyens de lutte et d’une réelle emprise sur ce qui nous entoure.
De plus cela ne reste qu’un leurre, car les énergies renouvelables qui se développent sont à une échelle industrielle. Les critiques des personnes qui se font imposer des champs d’éoliennes nous éclairent sur la réalité de ces « alternatives », et surtout sur les enjeux économiques qui les sous-tendent.
Ce projet comporte son lot d’hypocrisie. Sa justification écologique va jusqu’à prétendre que l’implantation de ligne THT développera la biodiversité du territoire.
Ici c’est la société Ecomed (société EcologieMédiation ) qui expertise l’impact sur la faune et la flore du projet et les «compensations nécessaires». Les clients habituels de Ecomed sont « Autoroutes du sud de la France », « Total », etc.
Qu’est-ce que La THT concrètement ?
Depuis le printemps 2015, les travaux ont commencé. Mise en place de piquets pour l’emplacement des pylônes, et aujourd’hui, suite aux expropriations, déforestation et aménagement des pistes à partir de mi octobre dans différentes communes, ceci effectué par 5 équipes différentes… mais aussi construction d’une base héliport de 2 hangars pour les hélicoptères ainsi que des bureaux dans l’aérodrome (les hélicoptères serviront à transporter le matériel et tendre les câbles), un transformateur prévu à Embrun au printemps…
A Saint Crépin, c’est l’entreprise Charles Queyras TP (récemment rachetée par le groupe Vinci, bien connu pour tous ces méfaits à travers la planète) qui a été sollicitée pour les travaux préliminaires.
Les différentes étapes nécessaires à la mise en place de la THT sont disséminées sur le territoire, et si les travaux doivent se terminer en 2020, certaines phases avancent très rapidement… Il est donc important de se tenir au courant de celles ci afin de pouvoir intervenir de manière adaptée…
Mais ce chantier n’avance pas dans l’indifférence. Des personnes tentent de s’y opposer par différents moyens d’action, discussions d’information, projections, assemblées auto-organisées, banderoles, tags, pique nique ballades au cours desquelles des piquets de marquage de parcelles sont enlevés… Des employés de RTE qui venaient sur des terrains privés se sont fait mettre dehors…
On ne veut plus participer à leur mascarade, il nous paraît plus intéressant de venir à leur fête sans y être invité-es…
En se souvenant des expériences riches du passé, comme celle menée dans la vallée de la Clarée pour empêcher la construction de la voie rapide, ou plus récemment à Notre Dame des Landes, au Val Susa, etc.
Il nous reste encore beaucoup à imaginer,
et encore plus à faire !

 

Un son d’appel au week-end diffusé dans les rues de Gap, guillestre

 

 

et les chansons

THT, t’es à jeter (musique G Brassens:rien a jeter)

E- A7 D E7A7 E-A7 D E7A7 Ref:D F#7 G F#7 B-E7 A7 D(pour les guitaristes)

En haut de ses pylônes
Au design affligeant
De la vallée du Rhône
Elle remonte le courant
Refrain
Rien n’est bon chez elle, c’est la THT
Avant qu’elle s’installe faut s’en débarrasser
Étrange transhumance
D’électrons survoltés
Défigurant la Durance
Lacérant la vallée
Refrain
Pour vendre aux transalpins
Notre énergie pourrie
Uranium pillé aux africains
A Marcoule enrichi
Refrain
C’est une des artères
D’un système insensé
Basant sur l’nucléaire
L’avenir de l’humanité
Refrain
Héritage du « Grand Charles »
Et de ses acolytes
Près de vingt centrales
Crées sans plébiscites
Refrain
Cinquante huit pétoires
Qu’on ne sait pas arrêter
De quoi marquer l’histoire
Pour des milliers d’années
Refrain
Nagasaki, Hiroshima
ne leur ont pas suffit
Plus fort que Fukushima
C est le prochain defi
Refrain
(dernier couplet;facultatif!?)
C est notre façon locale
De refuser c’merdier
Comme à Sivens, à Notre dame
Boycottons leur chantier
Refrain

 

RTE RTE Tu m’auras pas

Y a eut l’verdon avant nous

Y a eut les bretons aussi
Après nous qui viendra
Après nous c’est pas fini
Ils s’en sont débarrassés
faut pas la laisser passer
On est peut être qu’une poignée
mais on est déterminé-e-s
J’ai chanté dis fois cent fois
J’ai hurlé pendant des mois
J’ai crié sur tous les toits
ce que je pensais de toi
RTE RTE Tu m’auras pas !
J’ai marché sur bien des routes
J’ai connu bien des pat’lins
Partout on vit dans le doute
Partout on attend la fin
de ce projet inutile
de cette THT débile
qui nous fait perdre le fil
d’une vallée qu’on bousille
J’ai chanté dis fois cent fois
J’ai hurlé pendant des mois
J’ai crié sur tous les toits
ce que je pensais de toi
Société, société, Tu m’auras pas !
J’ai vu pousser des pylônes
j’ai vu pleurer mes copains
j’ai entendu les flash ball
tonner au petit matin
J’ai vu ce que tu faisais
de nos montagnes et vallées
au nom de quelques nantis
qui ne pensent qu’au profit
J’ai chanté dis fois cent fois
J’ai hurlé pendant des mois
J’ai crié sur tous les toits
ce que je pensais de toi
RTE RTE Tu m’auras pas !
Demain prends garde à ta peau
à ton fric qui rend idiot
car le nucléaire tuera
et cette fois ce sera chez toi
Mais en attendant on chante
cette chanson militante
que t’écoutes dans ton bureau
loin des intérêts locaux
J’ai chanté dis fois cent fois
J’ai hurlé pendant des mois
J’ai crié sur tous les toits
ce que je pensais de toi
Société, société, Tu m’auras pas !

compilation de textes NO THT

brochure THT_Page_01

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RTE, tu m’auras pas!

à propos de la lutte en cours contre la Très Haute Tension (THT), le nucléaire et son monde en Haute-Durance

Depuis quelques années des collectifs, l’association Avenir Haute Durance et des individus s’expriment, s’organisent contre les projets de lignes à Très Haute Tension dans la vallée entre Gap et Briançon. Réseau de Transport Électricité (RTE) prend le prétexte d’une rénovation du réseau pour largement augmenter sa capacité.
Deux lignes THT aériennes (225000V) seraient donc créées : une première entre le poste de transformation de Pont Sarrazin et un poste en construction dans la zone de Pralong à Embrun et une seconde entre le poste du barrage de Serre-Ponçon et le poste de l’Argentière-la-Bessée. L’ancienne ligne à 125000V disparaitrait et celles à 63000V sont en cours d’enfouissement partielle. Une ligne à 63000V va aussi être créée entre L’argentière et Briançon en bonne partie aérienne.
Ce que l’on peut retenir de ces projets, c’est que RTE cherche à densifier et à augmenter la capacité de sa toile en créant des connexions nationales et internationales. Ceci en vue de faciliter les échanges et la spéculation sur le marché européen de l’énergie. Un autre projet de lignes THT est prévu en Maurienne pour une nouvelle interconnexion avec l’Italie. Les projets touchant la Haute Durance pourront eux aussi être reliés à cette interconnexion ou alors directement à l’Italie par Montgenèvre, même si RTE s’en défend.
Ces interconnexions permettent d’améliorer les échanges entre les pays qui se vendent mutuellement de l’électricité sur un marché très spéculatif. Ce que l’on voit à l’échelle européenne, c’est la volonté de construire un grand marché unique de l’électricité. La France qui grâce à ses centrales nucléaires peut produire une énergie massive et constante exporte plus qu’elle n’importe, mais à besoin d’électricité durant les pics de consommations, en particulier dans des régions déficitaires en production comme les Alpes où la consommation augmente monstrueusement pendant la saison des sports d’hiver. Ce pic correspond à l’augmentation massive de la population et à la consommation des stations de skis (remonte pente, pompage pour la neige artificielle, etc..). De plus, Rte table sur une forte augmentation de la consommation dans la vallée de la Haute Durance. Cette estimation permettrait d’avoir une marge suffisante pour développer de nouveaux projets touristiques dans la vallée (plus de canons à neige, de nouveaux complexes touristiques sur Vars-Risoul, etc..). La question est de savoir, si le tourisme est vraiment bénéfique pour la vallée et ses habitants ou si cela est nocif? Le tourisme nous rend complètement dépendant du bon état de l’économie capitaliste. Peut-être est-il temps de développer une autonomie, de reprendre nos vies en main.
Lorsque l’on regarde la carte nationale du réseau de RTE, on remarque qu’il manque des grosses capacité de transports d’électricité de ce côté-ci des Écrins. Les projets de la Haute Durance et de la Maurienne permettront donc de boucler tout ça en reliant notamment les centrales nucléaires du Rhône comme Marcoule à l’Italie par la vallée de Suse, mais aussi de relier la PACA aux Alpes, en pensant notamment à la centrale à bois de Gardanne ou au projet nucléaire ITER à Cadarache.
De la présentation du projet à la Déclaration d’Utilité Publique, la plupart des collectifs et l’association Avenir Haute Durance revendiquaient l’enfouissement des lignes THT. Aujourd’hui le discours a en partie changé, alors que le projet de construction de lignes aériennes commence. On peut d’ailleurs s’interroger sur l’enfouissement de ces lignes. Comme on a pu le lire récemment , à propos de la nouvelle interconnexion à Très Haute Tension entre la France et l’Espagne, Valls rend hommage aux militants anti-THT qui ont permi que le projet soit enfoui? Victoire ou défaite? Lorsque l’on sait que du côté espagnol les lignes sont aériennes et que partout les luttes contres les projets capitalistes sont sévèrement réprimés par l’état. De plus, en aérien ou en souterrain, la question de la production et de la consommation d’électricité, en grande partie nucléaire, n’est pas posée.
L’autre question que pose les lignes THT enterrées comme aériennes est autour de la production de l’électricité et du modèle de société qui en découle. C’est par les infrastructures que le capitalisme et l’état étendent le contrôle sur nos vies, sur les rivières, les vallées, les fôrets. Toute chose doit être valorisée, tout est une marchandise.

Depuis décembre dernier, un collectif s’est formé autour de l’idée d’une manifestation contre les projets de lignes THT en Haute Durance, tout en les liant à la production d’électricité en général et au nucléaire en particulier. Ce dernier représente plus des deux-tiers de la production d’électricité en France. Cette manifestation a réuni 300 personnes et été suivi d’une assemblée. De cette assemblée est sortie des rencontres qui ont permis de relancer des collectifs locaux (Embrunais, pays des écrins, Guillestrois).
Depuis, des soirées ont été organisées avec des projections de films présentant d’autres luttes ( Remballe ton elek contre la THT et le nucléaire dans le Cotentin-maine, contre la THT en Catalogne, Poubelle la vie contre la poubelle nucléaire de Bure), une assemblée et un concert. L’objectif de ces soirées est d’avoir un moment de discussions et de rencontres dans la vallée, afin de pouvoir commencer à s’organiser, à se coordonner autour d’une assemblée horizontale contre les projets RTE, le nucléaire mais aussi contre le monde qui va avec.
Cette expression qui est reprise ces dernières années dans de nombreuses luttes, signifie qu’il y a une critique du monde qui produit et est produit par le projet, par l’infrastructure en question; que le problème ce n’est pas seulement la THT mais bien le monde qui découle des idéologies du progrès, de la marchandise et du contrôle.

Les assemblées de vallées pouvaient paraître parfois pas assez préparées, car on a souvent l’habitude des «réunions publiques». L’objectif de ces assemblées n’étaient pas seulement d’informer mais surtout de se retrouver, de discuter pour pouvoir s’organiser. L’assemblée horizontale, l’assemblée de coordination est un outil qui peut permettre de s’organiser de manière non-hiérarchique et directe, sans représentant afin de critiquer en paroles et en actes ce qui nous détruit, comme pour inventer des solidarités, des échanges hors du système marchand et étatique.
Beaucoup de propositions, de points de vues très différents, parfois divergents ont été exprimés lors de ces assemblées : être solidaire des personnes qui refusent les propositions de RTE, marcher le long du trajet, soutenir les initiatives locales de production d’électricité renouvelables, proposer une manifestation, appeler à une grève, bloquer les travaux… Reste maintenant à ce que ces idées continuent d’être mises en pratique, ce n’est qu’un début.
Autour de cette assemblée de vallée et des différents collectifs, différents outils ont été créés : des listes mails, un blog, un collectif imprimerie. Des liens se tissent de Briançon à Gap et au-delà. Des textes sont publiés, des livres, des brochures diffusés. Beaucoup portent l’adresse notht05@riseup.net comme une signature. Mais est-ce vraiment une signature? Cette adresse est un outil utilisé par différents individus, collectifs. Elle n’est pas l’expression d’une unité mais plutôt d’une multiplicité. L’expression “NO THT” se veut comme un clin d’œil à la lutte contre la Ligne à Grande Vitesse entre la France et l’Italie : le mouvement “NO TAV”. Le “No THT” doit appartenir à tous ou plutôt à personne. C’est l’expression de ceux et celles qui sont en lutte contre la THT et son monde, celles et ceux qui pensent que lutter permet d’en finir avec la résignation afin de se réappropriez sa vie.

Un-e de celleux contre la THT et bien plus!

 

Pour un campement à Bure contre Cigéo

CET ETE A BURE, RAMENE TA PIOCHE !
ON A 10 JOURS POUR ENTERRER L’ANDRA

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« La gestion des déchets nucléaires n’a et n’aura jamais de solution. Ils seront toujours là, que ce
soit à 500 mètres sous terre ici à Bure, comme ailleurs. L’urgence n’est pas à leur gestion, mais à
l’arrêt de leur production. Si l’industrie de l’atome et l’État souhaitent enterrer le problème aussi vite
que possible, c’est bien pour continuer d’en produire. Nous nous opposons à la destruction de
nos lieux de vie, dans la Meuse comme ailleurs, ainsi qu’à la poursuite du nucléaire de tout temps.
Nous vous proposons de nous rejoindre à Bure du 1er au 10 août pour prendre le temps d’amplifier ensemble l’opposition concrète à CIGEO et son monde. »

[…]

« SE RASSEMBLER CET ETE A BURE
Le blocage du Débat Public de 2013 a permis de redonner un sentiment de force collective à la lutte. La mobilisation de nombreuses personnes opposées au projet localement, y compris de
nombreuses associations, témoigne de la volonté de ne plus subir l’impuissance et la dépossession
de la lutte face aux mensonges, à la corruption et aux consultations bidons.
Nous ne voulons pas juste informer mais inverser la balance : si ce rassemblement contribuera à
mettre un éclairage sur la mobilisation à Bure, il sera surtout l’occasion d’actions concrètes.
Nous partageons depuis plusieurs années des expériences collectives et un commun dans nos
pratiques : partage de savoir, recherche de notre autonomie, horizontalité des organisations,
ouverture d’espaces dans lesquels devient possible l’expérimentation collective, bienveillance des une-
s vis à vis des autres…
Venir à Bure n’implique pas d’être militant-e écologiste ou antinucléaire, mais signifie qu’on
croit en la nécessité de s’organiser au-delà de luttes locales. Nous construirons ensemble un
espace pour y vivre 10 jours d’échanges de pratiques, de discussions à propos des luttes d’ici
et d’ailleurs et sur nos manières de vivre le collectif, dans un esprit anti-autoritaire, soucieux
de parer à toute forme de domination.
On abordera la question des luttes actuelles (Bure, ZAD, NoTav, forêt d’Hambach…) et celle de
l’évolution des formes de répression et des mouvement réactionnaires, afin de mieux
anticiper la lutte à Bure et d’envisager des possibles communs. Cela sera aussi l’occasion de
nous organiser en vue de la COP21, sommet climatique intergouvernemental prévu à Paris en
décembre 2015.
Esquissons d’autres imaginaires pour nos vies… »

[…]

« Le CIGEO prévu à Bure représenterait 99% de la radioactivité française et ferait ainsi
partie des projets européens les plus conséquents des prochaines années./ Le site d’enfouissement des déchets de Bure (à 500m sous terre) occupe 200ha de terre agricole, 200ha de forêt et une vallée comblée. A cela s’ajoutent 10 millions de mètres cube de déblais, 2 trains en moyennes par semaine pendant 130 ans. 50/ % du volume concerne des déchets non produits ou des pays voisins. L’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs
(ANDRA) travaille au service du CEA, d’AREVA et d’EDF, parmi d’autres. »

Ni souterrain, ni aérien, pourquoi nous sommes contre la THT

Texte reçu par mail:

NI souterrain, ni aérien, pourquoi nous sommes contre la THT :
Grand projets inutiles et imposés, un autre modèle de développement est possible !

http://rue89.nouvelobs.com/2013/07/01/carte-100-grands-projets-juges-inutiles-imposes-243786

Un peu partout en France (comme ailleurs), des collectifs de citoyens venus d’horizons différents s’organisent pour faire obstacle à une politique de développement d’un autre temps, incompatible avec les problèmes environnementaux, le réchauffement climatique, et les préoccupations des citoyens.
Sans aucune transparence, et dans un déni flagrant de démocratie, ces différents projets, sous couvert de pseudos consultations publiques sont la plupart de temps ficelés d’avance, et l’autorisation de commencer les travaux signés malgré l’avis défavorable des experts et des associations environnementales !

Ainsi en est-il de ce nouveau G-P-I-I ( Grand-projet-inutile-imposé ), dont la déclaration d’utilité publique ( D-U-P ) à été signé le 6 octobre dernier par la ministre de l’environnement et va à l’encontre du projet de loi sur la transition énergétique adopté en première lecture le 14 octobre 2014 qui prévoit de réduire la part du nucléaire à 50 % ( contre 75 % actuellement ) à l’horizon 2025 et d’augmenter celle des énergies renouvelables de 3 % à 23 % d’ici 2020 et à 32 % d’ici 2030 !

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/0-_Projet_de_loi_relatif_a_la_transition_energetique_pour_la_croissance_verte.pdf

Pour réaliser son projet, R-T-E n’hésite pas à trafiquer les chiffres et à mentir aux hauts alpins, ainsi selon l’I-N-S-E-E la croissance de la population serait pour la période de 2009 à 2020 de 0,65 % et non de 1 %, ce qui correspond à une augmentation de 13 MW et non de 20 comme comme l’annonce le bureau d’étude Ginger mandaté par R-T-E
L’augmentation de la consommation électrique prévue serait nous dit t’ont de l’ordre de 94,4 % passant de 180MW en 2008 à 250MW en 2020 et 350MW en 2050, augmentation qui ne peut se justifier par la croissance de la population comme nous l’avons vu plus haut ni par l’aménagement et l ‘ l’extension des stations de ski qui ont atteint selon le même bureau d’étude leur niveau maximum en 2014.
Reste les projets d’infrastructures quasi inexistant mais pourtant chiffrés à 17MW malgré la réglementation thermique de 2012 visant à minimiser l’impact thermique lié aux nouvelles constructions, et le schéma régional climat air énergie ( S-R-C-A-E ) qui prévoie dans le cadre de développement d’un tourisme responsable, la réhabilitation thermique des logements touristique, et la diminution du nombre de canons à neige dans le cadre d’une reconversion des station de ski de moyenne montagne…

http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/qu-est-ce-qu-un-schema-regional-climat-air-energie-a2925.html

Quand aux zones d’activités commerciales ( Z-A-C ) vu la conjoncture économique actuelle et la baisse de l’activité touristique du à la crise économique et au déficit nivologique, on se demande d’où sorte les 32MW de besoin en électricité supplémentaire…
Quand à la percée ferroviaire prévue sous le Mt Genevre, ( Encore un G-P-I ) aucun chiffre n’est avancé mais on sait que le train est le mode de transport le moins gourmand en énergie consommant pour toute la France 2,7 % d ‘électricité.

http://www.gestasso.com/clients/www6516/images/documents/Enquête-publique/contribution-ahd-part1.pdf

http://www.gestasso.com/clients/www6516/images/documents/Enquete-publique/contribution-ahd-part2.pdf

Ce bilan énergétique surévalué ne sert en fait qu’à faire passer un projet surdimensionné qui sous prétexte d’une rénovation du réseau électrique, ne servira qu’à revendre de l’électricité en Italie et à enrichir les futurs actionnaires privés, une fois que l’état aura revendu une part de ses actifs.
D’un coté des discours sur l’environnement et le développement durable ( hic… ) en vue de la prochaine conférence sur le changement climatique, ( C-O-P 21 ) qui doit se tenir du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris et de l’autre une politique productiviste d’aménagement du territoire complètement irresponsable qui au final ne sert qu’à enrichir les multinationales du B-T-P et de l’énergie.
Et tant pis ces projets désastreux se révèlent déficitaires, tel l’A 65, les contribuables épongeront les dettes et ramasseront les pots cassés.

http://blogs.mediapart.fr/blog/julien-milanesi/171013/autoroute-a65-le-reel-parle-les-masques-tombent

Tous les sept ans, c’est la taille d’un département français qui disparaît sous le béton, urbanisation à outrance et disparition des terres agricoles au risque de ne plus assurer notre autosuffisance alimentaire d’ici 2050.

http://www.planetoscope.com/sols/1370-disparition-de-terres-agricoles-en-france.html

La meilleur électricité est celle que l’on ne consomme pas, des solutions alternatives existent http://negawatt.org/10-mesures-p127.html , à quand un référendum sur le nucléaire ?
Incapable de gérer une catastrophe de l’ampleur de celle de Tchernobyl ou de Fukushima, l’A-I-E-A (Agence internationale de l’ énergie atomique ) prépare déjà les populations à vivre en zone irradiée !

http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-les-nouveaux-reglements-alimentaires-europeens-en-cas-d-accident-nucleaire-20

Tract

Textes issu d’un collectif local:

« Nous, comme vous, sommes attachés :
À notre santé ainsi qu’à celle de la faune et de la flore.

À la beauté des paysages appréciés également par les touristes dont dépend la plus grande part de
l’économie locale (80%).

Au cadre de vie que nous léguerons à nos enfants.

Nous, comme vous, ne voulons pas jeter l’argent par les fenêtres à cause d’un projet inutile
(contraire à la sobriété énergétique voulue par la Région, ligne existante suffisante), dangereux
(ondes), coûteux (budget faramineux et aucune entreprise locale sollicitée)et menaçant pour notre
département.

Nous, comme vous, ne comprenons pas que les élus aient pu accepter aussi facilement un projet
sapant l’avenir de leur canton.
Il est en effet fort dommage qu’une faible enveloppe compensatrice par pylône implanté suffise à
emporter l’adhésion d’un maire.

Nous, comme vous, n’apprécions pas d’avoir été pris pour des imbéciles : il était prévu que la
ligne s’arrête officiellement avant Briançon et nous apprenons que l’opérateur Italien envisage un
rapprochement pour un projet de future connexion.

Notre voisin, l’Allemagne, peu connu pour son obscurantisme et ne vivant pas à la bougie, sort du
nucléaire après la catastrophe de Fukushima.
La France (où on nous vend une transition énergétique synonyme de sobriété et d’énergies
renouvelables raisonnées) continue cependant de plus belle tout en étant propriétaire d’un parc
bientôt obsolète
de centrales nucléaires.
Il est plus que temps de dire NON à la THT, d’interpeller nos élus, de penser à l’avenir de nos
enfants et celui de l’environnement. Après il sera trop tard pour dire que l’on ne savait pas…
VIVE LA VIE, NON À LA THT

Acceptons enfin de consommer moins pour notre avenir »

tract janvier 2015_Page_1version pdf : tract janvier 2015