On occupe? à Puy Sanières!

Suite à la marche de cet après-midi , une occupation est en cours à proximité du site d’assemblage de Pierre Plate, Le Serre, Puy Sanières, les personnes sur place ont besoin de renfort ce soir et demain Lundi, les travaux démarrent à 7h, apporter des croissants!

Relayons-nous pour faire vivre la petite cabane de Pierre Plate!

pierreplateplan

Cet après-midi, 350 à 400 opposants aux lignes THT se sont retrouvés à 14h pour une marche d’1h30 à travers Puy-Sanières, suivie d’une assemblée de vallée et d’une soupe party.

On s'active à Pierre Plate!

On s’active à Pierre Plate!

Lundi 17 au matin,
Le campement et l’ occupation sur le site de Pierre plate sur la commune de Puy Sanières s’est mise en pause ce matin. La pluie abondante n’a pas pour autant démotivé la petite trentaine de militants s’étant réunis à l’aube.

Un nouveau rassemblement est prévu ce mercredi soir 19/10 au même lieu la pierre plate de Puy Sanières à partir de 17h. concert et repas à la tombée de la nuit est prévue, suivi d’une pyjama partie.

Prenez de quoi manger et vous protéger du froid et vos anciens appareils électriques (vieux convecteurs, grille pains….) afin de décorer la Pierre plate….
Le groupe de musique sera Dizzy Gilgio, avec un concert swing anti tht…
à partir de 19h.

Venez nombreux, pour ce rassemblement festif, en famille et entre amis.

A51, percée sous le Montgenèvre… Avec Estrosi ça va changer!

propositions-hautes-alpes - Copy

Trouvé sur Estrosi 2015

THT, A51, percée ferroviaire sous le Montgenèvre… Des projets pour que les Hautes-Alpes ne soient plus un trou (quoique avec le tunnel), mais in décor pour le transport des marchandises entre Turin, Grenoble et Marseille.

Ne croyons pas que la gauche va nous sauver, elle défend les mêmes projets. Ne parlons pas de l’extrême droite et des fascistes de tout acabit, qu’ils crèvent !

Ne croyons pas que la ligne ferroviaire va limiter le tout camion. Elle va juste l’accompagner, être un axe supplémentaire à la circulation des marchandises du monde capitaliste. Ça s’appelle le développement durable : celui du capital et de la domination. Pas celui de la liberté et de la solidarité.

Un petit extrait de Crises de  Léon de Mattis, aux éditions entremonde. Pour avoir du coeur à l’ouvrage!

« […] la question de la fin du capitalisme est une question qui se pose dès maintenant, et non une question de demain. Depuis qu’il est né, ce mode de production a posé la problématique de sa mort comme une part essentielle de ce qu’il est: car c’est pour éviter de mourir lui-même qu’il peut en venir à nous tuer. C’est dès aujourd’hui que se joue la possibilité ou non de la survie future de l’humanité en tant qu’espèce, et elle se joue dans notre capacité à empêcher la destruction programmée des conditions de survie à la surface de cette planète. C’est dès aujourd’hui que se joue la capacité de la révolte à faire échec à la valeur comme méthode d’exploitation. C’est dès aujourd’hui que le combat est décisif, parce que chaque instant de soumission est un moment de défaite, et que le capitalisme n’attend que le moment où cette défaite serait définitive. Ce qu’il ne comprend pas, c’est que, dans la mesure où il crée sa propre opposition par le jeu de ses contradictions, cette apothéose ne pourra signifier rien d’autre que son propre anéantissement et en même temps celui de tous les êtres humains. Mais tant que le capitalisme ne nous aura pas tous tués en se tuant lui-même, il restera l’espoir que son épilogue ne soit pas la fin de toute histoire humaine, mais la création d’une organisation collective capable d’éradiquer les différentes formes de la domination, même les plus anciennes. »

Chronologie Automne 2015

Cette chronologie n’est pas complète, de nombreuses autres actions ont eu lieu : des blocages de chantier, de pistes d’accès, des poses de banderoles, des marquages de chantier effacés, des rassemblements, des tags…

19-20 septembre : Week-end contre la THT
Le dimanche une manifestation réunie 500 personnes. Les grilles du chantier de l’Héliport de Rte à St Crépin sont renversées par les manifestant-e-s. La nationale est bloquée a deux reprises. Un RG chassé de la manif. Quelques tags décorent les abords de l’aérodrome.

30 octobre : blocage de chantier à St Apollinaire avec une dizaine de personnes.
Deux machines sont déjà à l’arrêt : du sucre aurait été versé dans leurs réservoirs.

3 novembre: blocage de chantier à Réallon à une quarantaine de personnes.
3 personnes embarquées en contrôle d’identité.

8 novembre : marche autour du chantier à Réallon, assemblée.
600 personnes présentes. Les piles de troncs sont étalées sur les pistes.

10 novembre : blocage à Réallon. Une personne est convoquée à la gendarmerie d’Embrun. Des personnes se réunissent l’après-midi pour la soutenir. Pas de suite.
Blocage du chantier de la 63000V à St Martin de Queyrières, une vingtaine de personnes.

11 Novembre : rassemblement à Puy Sanière : Pique-nique, discussion. No THT est écrit avec des pierres.

12 novembre : blocage à St Martin de Queyrières avec une quinzaine de personnes
-80 opposant-es se rendent au conseil municipal de L’Argentière

13 Novembre :des opposant-e-s se rendent au conseil municipal de Réotier (La commune de Réotier se fait payer une salle à 250000euros par RTE)

18 novembre : blocage du chantier à Puy ST Eusèbe une vingtaine de personnes.
Les personnes refusent de déclarer leur identité aux flics. Des troncs, des grosses pierres sont balancées sur les pistes. Les gendarme n’auront aucune identité et se vengeront en convoquant une personne qui sortait ses poubelles.

23 novembre : le Préfet interdit toutes les manifestations contre la THT. Des tracteurs de déboisements ont été sabotés dans la nuit du 18 au 19.

24 novembre :blocage du chantier à St clément sur Durance. Une cinquantaine de personnes. Une trentaine de gendarmes tentent des les contrôler. Refus collectif, les bloqu-eur-euse-s font bloc. Aucun contrôle. Le préfet Besnard accorde une rencontre le lendemain à la préfecture de Gap.

25 novembre : Le préfet annule le rendez-vous des machines ont été saboté pendant la nuit.

2 décembre : trois blocages de chantier ont lieu dans la vallée en même temps. À Puy Sanière, à St Clément, et à Chorges où les manifestants ralentissent l’arrivée d’un camion à béton (pour couler les fondations de pylônes). Des gendarmes casqués et avec des boucliers chargent et gaz. Une personne est interpellée puis relâchée.

7 décembre : un camion de la société Allamano qui construit des pistes pour le chantier a eu ses pneus crevés, ses vitres brisées à l’Argentière.

9 décembre : une soixantaine de personnes bloquent plusieurs heures sur la nationale un convoi de préfabriqués destinés à créer des bureaux pour Rte à l’aérodrome de St Crépin.
L’après-midi un chantier de déboisement est bloqué à Châteauroux les Alpes.

12 décembre : un rassemblement interdit par la préf’ réuni près de 200 personnes à Gap.

Quelques collaborateurs du projet de lignes THT en Haute-Durance

Les lignes à Très Haute Tension ne se font pas toutes seules… à compléter

Cette initiative est une première version avec des infos glanées à droite, à gauche.Les travaux commencent et les appels d’offres sont difficiles à trouver, cette brochure est un appel à ce que ces infos circulent, soient rendues publiques.

 

RÉSEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITÉ
RTE, filliale d’EDF construit et entretien le réseau de transport de l’électricité en france.
Pour la distribution de l’électricité aux points de ventes, c’est ERDF qui s’en charge.

Les têtes d’affiches du projet Haute-Durance
Gérard Robinot
Directeur de projets RTE/Développement & Ingénierie PACA
gerard.robinot@rte-france.com
Tel : 04 88 67 44 84
Port :06 26 84 30 52
ou
Michel Lotte ( 06 60 67 67 75 )

Luc Mazéas, Directeur du centre développement et ingénierie

Michel SARLIN
Chargé de mission, base Embrun
Route de Saint-André – 05000 EMBRUN
Par téléphone : 04 92 52 34 19
Par mail : michel.sarlin@rte-france.com
Sur internet : www.hautedurance.rte-france.com7

Et le fameux Miloud que l’on voit sur le chantier… Ce serait un responsable local de Rte. Il habiterait à Chorges?

 

ACCEPTABILITÉ ÉCOLOGIQUE
Aujourd’hui tout est écologique, renouvelable. Les projets les plus nuisibles seraient des AUBAINES pour labiodiversité. Le capitalisme se repeint en vert pour se rendre acceptable.

«RTE a trouvé un accord avec l’Office National des Forêts pour que ce dernier fournisse des graines de végétaux issus de la biodiversité locale aux pépinières Robin du Champsaur. Le célèbre pépiniériste (connu entre autres pour divers brevêts) a pour mission de cultiver les graines et de préparer les plants pour une mise en terre ultérieure sur les zones du chantier préalablement étudiées»
http://perspectives-haut-alpines.e-monsite.com/pages/actu.html#bkxQ1hIhouK0ivOk.99

-Life biodiversité est un projet financé par la comission européenne et Rte pour la france. L’objectif de ce projet est de créer des «corridors écologiques» sous les lignes à haute tension. Tous les responsables de ce projet sont en lignes sur http://www.life-elia.eu/fr/Contactez-nous
Pour le projet en Haute Durance http://www.life-elia.eu/fr/Hautes-Alpes-05-

-ECO-MED ou écologie-médiation est un «bureau d’études, d’expertise et de conseil en environnement naturel spécifiques à l’aménagement du territoire et à la mise en valeur des milieux naturels». Ils font la médiation entre les porteurs de projets et la société civile ainsi que l’expertise écologique. Leur clientèle ? Total, Arcelor-Mittal, Autoroutes du Sud de la France (ASF), Esso,Rte…

Assistant Maitre d’ouvrage:
Keller Laureen l.keller@ecomed.fr
www.ecomed.fr
contact@ecomed.fr

ECO-MED siège – Tour Méditerranée – 65, av. Jules Cantini- 13298 MARSEILLE cedex 20 / Tél : 04 91 80 14 64 – Fax :04 91 80 17 67
-Agence Languedoc-Roussillon: résidence ATRIUM – 113 rue Recouly 34070 Montpellier / Tél : 04 99 54 24 00
-Agence Rhône-Alpes : immeuble le Boléro – 9, rue Robert 69000 Lyon / Tél :04 72 15 60 36

-ROBIN PEPINIERES cultive les graines et les plants pour le corridor écologique sous les lignes.
ROBIN PEPINIERES Le village,
05500 Saint Laurent du Cros
Tél 04.92.50.43.16
Fax 04.92.50.47.57

-Office National des Forêts
-le Parc National des Ecrins

DÉFORESTATION
OMEXOM, INEO, et LAGLASSE marquages des arbres

SARL GANDELLI
Saint Thomas
05600 REOTIER

SARL Société Alpine des Bois
Les Gilotières
04290 Salignac

EXPLOITATION
Hautes-alpes emploi relais
http://hautes-alpes-emploi-relais.fr/
Des agences à Gap, Briançon et Laragne

-La direccte

BASE LOGISTIQUE
construction de l’héliport et de bureau pour RTE
Christophe zerillo architecte
avenue de la gare Chorges
0492506143 c
zerilloarchitecte@free.fr

LIGNARDS
-Inéo réseaux Haute tension http://www.cofelyineo-gdfsuez.com/qui-sommes-nous/nos-filiales/ineo-reseaux-haute-tension
-Serpollet
-Theupault

TRANSFORMATEUR
-Aveo (bosse aussi sur ITER) http://www.aveo-ser-
vices.com/

TRAVAUX PRÉLIMINAIRES, TERRASSEMENT
Charles Queyras TP (groupe VINCI)
Allamanno (Régis Allamanno est d’ailleurs le pré-
sident de la chambre Travaux public de la Fédération
BTP des Hautes-Alpes)

PUBLICITAIRE
francom – françois Robert

ASSOCIATION «POUR» LE PROJET
http://perspectives-haut-alpines.e-monsite.com/
Le siège est à Puy Sanière.

LES PARTENAIRES LOCAUX OU LE PATRONNAT EN
HAUTES-ALPES
Commune de Réotier : Maire Marcel Cannat (conseiller départemental). La commune se fait financer une salle à 250000 eruos par RTE. Damien Gandelli est aussi au conseil municipal. Il est le dirigeant de l’entreprise Gandelli qui travail sur la partie déforestation du chantier.

Mr Patrick Renouf, président de la fédération du BTP
05

La Chambre de Commerce et d’Industrie (dont le
conseiller technique est également directeur du pro-
jet RTE
Eric Gorde vice-président de la CCI et président de
Haute Durance Initiative («interface entre les en-
treprises nationales solicitées par RTE et les com-
pétences locales»
Aurore Boyer (contact CCI pour le projet) 04 92 56
56 91 hdi-rte@hautes-alpes.cci.fr

Chambre des métiers et de l’artisanat

Fédération de l’industrie hôtelière

Syndicat des carriers

Union pour l’entreprise UP05 (Union Patronale)

Fédération départementale des associations de com-
merçants et d’artisans

Compte-rendu du blocage à Chorges le 02/12/2015

« Nous nous retrouvons donc a entre 20 et 30 personnes a […]Chorges puis nous décollons vers le FEIN, nous garons nos voitures et le chantier est a environ 300 métres sur un chemin communal.
Aucun panneau de restriction sur le chemin et nous approchons du chantier bien délimité avec l’interdiction au public. deux pieds sont prêts a être coulés…
Nous visitons et 1/4 plus tard miloud [ de RTE] débarque avec les ouvriers, quelques mots sont échangés et miloud enregistre la conversation, quand des noms d’oiseaux sortent dela bouche des manifestants et il paraît trés véxé lorsque quelqu’un lui rappelle la triste réalité de sa nature profonde : un connard …

du coup son téléphone chauffe et il appelle au secours …

Un « petit » barrage de fortune symbolique pour bloquer les camions puis les gendarmes arrivent et se garent  un peu n’importe comment ! nous remontons vers le chantier et nous admirons avec envie la magnifique coupe de cheveux des gendarmes… miloud traverse le champ(privé) ambiance paris dakar en deux jour et sort tel un diable de sa boite son téléphone a la main et sur l’oreille (normalement il a plus de permis mais bon …les gendarmes n’ont pas une trés bonne vue ou je sais pas …)

Les gendarmes nous demandent qu’est ce qu’on fait et qu’est ce qu’on éspère : nous répondons que nous nous promenons et que nous esperons trouver des champignons !
Nous apprenons a notre grande surprise que la bétonnière arrive … ça sert a ça les repèrages …

Nous nous positionons a l’entrée du chemin, du coup les gendarmes sont obligés de pousser leur voitures car elles genent  mais nous on est bien garés lol !

Le chemin est trés raide et nous avancons difficelement de 20 cm tous les quart d’heure devant la bétonniére , nous sommes tous bléssés a cause d’une épidemie de polio subite … ca arrive ! tout est cool les ouvriers en profite pour piqueniquer, nous on chante ou on admire le convois militaire qui donne une certaine ambiance, le beton commence a se dissocier dans la betonnière donc le chauffeur accelère la toupie …

au bout de 1h30 2 h00 on a fait 20 mètres, tout le monde est calme sauf miloud qu’est en train de carboniser ces dernières neurones avec son téléphone.

on voit passer un gendarme avec un bouclier …

le commandant viens nous voir , c qui le chef ? heu …ben y’en a pas ! il tourne auprés de nous tous pour savoir ou est le chef (c’est le principe du flic quand y’a un truc qui le dépasse il va voir le chef) du coup il nous réunis tous et nous dis que le prefet en a marre et qu’il faut dégagé la route on tourne le dos a la bétonnière « oui ok on va y aller donc… » et soudain on nous pousse dans le dos, 7 flics bien équipés nous saute dessus, 7 a 8 manifestants font la chaine pour gagner le peu de temps pour que le beton soit foutu… coup de genoux dans le dos ,coup de bouclier

THT-Chorges

un premier gazage mais ils ont pas reculé donc ils ont du mal a s’en remettre les jeunes flics, aprés ils reculeront lors des autres gazages (ils apprenent vite mais faut leur expliquer longtemps)

un manifestant se fait tirer en arrière et trainé, avec un petit ecrasage de la main et quelques coups dans le dos…. deux autres sont jetés dans le ravins et se font engueuler par les flics « dégagez la route » re : « mais je suis déja dans le ravin ??… » : faut pas chercher des fois …!

pendant qu’ils poussent ils s’apercoivent que y’a quelque chose qui les gêne dans le sac d’une manifestante pour que les coups de genoux soit efficacent  alors ils vident le sac et trouve la bouteille d’eau qui gêne.

bref au bout de vingt minutes environ de resistance (a 1 contre 1, ils sont pas trés forts …) les manifestants sont gazés a mort, tout le monde a mal partout et du coup on rompt la chaine et on avance plus vite, on a déja pris cher !

un flic en profite pour pousser un d’entre nous dans le champs et un autre flic l’entraine a l’arrière de la betonnière , ils lui mettent la tête par terre avec un genoux sur le cou, un deuxième flic lui monte sur le dos et sort la matraque téléscopique pour taper sur le crâne alors qu’il est immobilisé ! , nous courrons vers le lieu en gueulant » hoo mais vous faites quoi la !?!?… le flic lache la matraque et lui passe les menottes.

il est emmené aux vehicules « ou l’emmenez vous ? … quel est le chef d’inculpation ? ….qui est l’officier charger de ca ? … qu’a t il fait ?  »

« on a pas a vous répondre etat d’urgence »

pour la petite histoire : le manifestant est placé a l’arrière sur le siège du milieu avec les menottes il demande si on peu lui mettre la ceinture au cas ou ils croisent les flics re ; « ta gueule connard » et le chauffeur plante un grand coup de frein : ils ont pas le sens de l’humour !

dislocation de la manifestation dégouttés mais les flics et les gars du chantier sont blancs et ont eue peur , y’a un ouvrier qui s’est barré en  avec sa glaciaire en disant qu’il en avait marre de se chantier de merde !en plein milieu de l’aprés midi ! je crois qu’on le reverra plus !

le béton a été coulé mais je crois que c’etait vraiment de la merde qu’ils ont coulés .

on a rien cassé et on a pas mis un coup !! tout le monde est choqué et
certain on decouvert la lacrymo, et la violence policière

Un pavé dans les rouages

Un texte de 2008 trouvé sur https://nantes.indymedia.org/

sabotage002

Le sabotage, le grain de sable dans les rouages de la machine, l’opposition directe, physique, matérielle à une partie d’un dispositif.

En République, on a toujours le droit de s’indigner d’une situation intolérable : les rafles de sans-papiers, les exactions policières, les expulsions locatives, les gens qui dorment dehors, les conditions de détention, tout cela peut faire l’objet d’autant de tribunes dans les journaux ou d’appels citoyens sur Internet. La démocratie adore ceux qui se contentent de dénoncer : c’est à dire de parler et de ne rien faire. C’est même la marque de la démocratie, ce dont elle ne cesse de s’enorgueillir. On peut (presque) tout y dire. Mais que l’on commence à s’organiser pour s’opposer concrètement aux actes du pouvoir, et tout change. De citoyen, on devient délinquant, ou terroriste, selon les cas : de toute façon, la répression est là. C’est que tout acte qui n’est pas étroitement borné par les pratiques démocratiques et citoyennes est de fait illégal.

Qu’est-ce qui est effectivement permis, comme acte concret, par ce système qui fait pourtant de la « liberté » un de ses principes ? Faire la grève, à condition d’en avoir l’autorisation. Manifester, à condition d’en avoir l’autorisation. Et voter, bien entendu, c’est à dire faire semblant de faire un choix une fois de temps en temps; et éventuellement, s’engager comme militant dans un de ces partis au service des ambitions de quelques politiciens, ou investir sa bonne volonté dans une association humanitaire aux objectifs limités. Tout le reste, ou presque, est interdit.

La « liberté d’expression » elle-même n’est que théorique. On peut presque tout dire, certes : mais pas n’importe comment. Quand la parole devient presque un acte, quand elle commence à viser l’engagement direct dans la lutte et la rébellion, elle est suspecte et donc interdite. Il n’est pas autorisé, même si c’est souvent toléré, de distribuer des tracts sur la voie publique et encore moins d’afficher ce qu’on a soi-même écrit : et plus ces écrits pourront avoir des faits comme conséquences, et plus ils seront susceptibles d’être réprimés. C’est le cas, par exemple, quand un appel à la révolte devient une incitation à commettre un acte délictueux : quand une banderole « feu aux centre de rétention » déployée devant le centre de rétention du Mesnil-Amelot en août 2008 vaut à ses auteurs supposés d’être poursuivis parce qu’un feu a effectivement pris dans le centre durant la manifestation.

Ce qui est vraiment permis, c’est de publier légalement ses pensées, à condition d’avoir le fric ou les relations pour le faire. La liberté, dans le système capitaliste, est toujours conçue comme la liberté du riche.

Pourtant, on ne peut pas toujours se contenter de dénoncer. Viennent les moments ou la volonté d’intervenir concrètement pour entraver le fonctionnement du système s’impose, parce que se contenter de porter un jugement sans que jamais les paroles n’engagent à aucune action est intenable. Quand on s’est mobilisé pendant des mois, dans une école, pour empêcher l’expulsion d’un parent sans-papier, il est difficile d’assister à son arrestation sans tenter de l’empêcher. C’est là quelque chose de courant, d’ordinaire même, que ce ne soit pas seulement par l’expression de son opinion, mais par un engagement plus tangible que l’on manifeste réellement son opposition. Quand des gens se font arrêter et enfermer en centre de rétention, ces prisons qui ne disent pas leur nom, quand des gens meurent en garde à vue, en taule, sur des chantiers, alors, pour s’opposer à des décisions que l’on n’accepte plus, ont lieu des manifestations, des émeutes, des rassemblements, des grèves, des concerts devant les prisons, des distributions de tract, des sabotages… Toutes ces pratiques, fort diverses, ont un point en commun : elles visent à briser le fonctionnement de ces dispositifs d’exploitation, de répression, d’enfermement.

Mais agir ainsi, agir tout court, pourrait-on dire, en tout cas agir autrement que dans les règles consensuelles de la démocratie, mène très vite à l’illégalité. Ce ne sont pas seulement les destructions et les dégradations en tant que telles qui sont illégales. Par exemple, après les différents mouvements qui ont eu recours à l’arme du blocage (en 2003 contre la réforme des retraites, en 2005 contre la loi Fillon, en 2006 contre le CPE), une nouvelle disposition pénale est venue réprimer l’entrave à la circulation des trains.

Ce n’est pas pour autant que la légalité doit devenir un critère déterminant de l’action. L’illégalité n’est pas une idéologie pour ceux qui s’y livrent. L’action illégale n’est pas une fin en soi ou ce qui pourrait donner une valeur à l’acte. Il ne s’agit pas, par la « désobéissance civile », de prétendre remplacer une norme par une autre, d’opposer, à la légitimité officielle, une légitimité concurrente. En fait, c’est l’idée même de norme légale qu’il faudrait dépasser. Par la loi, telle qu’elle existe dans le système actuel, c’est l’interdit et la domination qui s’affirment, et rien d’autre.

Comme le rapport à la loi, il faut démystifier le rapport à la violence. La violence, dans le monde du capital, est partout : dans l’exploitation au travail, dans la vie quotidienne, dans la répression, dans l’idée même d’Etat. Elle est aussi dans la manière de s’opposer à lui, car à une force on ne peut qu’opposer une autre force, ou être réduits à rien. Renoncer par avance à toute violence, comme la position « pacifiste » l’affirme, c’est soit admettre d’emblée son impuissance, soit courir au massacre : et bien souvent les deux. Pas plus que l’illégalité, la violence n’est une fin en soi. La question est de savoir comment agir efficacement et comment se construit un rapport de force. Il n’y a pas une solution unique mais des expériences multiples, des histoires de solidarité, de résistance et d’attaque.

Parmi tous ces moyens, le sabotage, le grain de sable dans les rouages de la machine. C’est une opposition directe, physique, matérielle à une partie d’un dispositif. Il s’agit d’attaquer l’ensemble à la fois matériellement et pour ce qu’il représente politiquement. Il peut s’agir tout autant de mettre un sabot dans une chaîne de montage, de s’opposer physiquement à l’expulsion d’un sans-papiers dans un avion, de mettre du sucre dans le réservoir d’un engin de chantier, et de couper des câbles de relais TV. Ces actions trouvent leur sens par rapport à leur objectif et au contexte dans lequel elles prennent place.

Le sabotage peut être très diffus : au travail, à l’école, sur les chantiers, sur les voies de circulation. C’est la pièce intentionnellement mal usinée, c’est la marchandise rendue invendable par une dégradation, c’est l’alarme incendie intempestive et le chewing-gum dans la serrure… On a noté plus de 27 000 actes « de malveillance » sur les voies de chemin de fer au cours d’une seule année, s’il faut en croire le Figaro. Au-delà de leurs intentions, ces actes témoignent de la tension sociale et d’un esprit de résistance et de révolte face aux conditions qui nous sont faites.

Dans des moments d’opposition plus collective, qu’il s’agisse de mouvements sociaux ou de campagne contre tel ou tel aspect de la politique de l’Etat, le sabotage est un moyen d’action efficace pour arriver à ses objectifs. Il prend place dans l’histoire de la lutte des classes depuis ses origines. Les grèves, d’abord illégales, avaient pour effet de saboter la production. Plus récemment, dans nombre de mouvements sociaux le sabotage effectif ou la menace du sabotage ont été utilisés : pendant le mouvement des cheminots de novembre 2007, face à des fermetures d’usines dans la métallurgie, la chimie, etc…

Dans ces moments collectifs, c’est souvent un enjeu important que l’acte de sabotage soit assumé largement. C’est la politique du pouvoir que d’isoler les saboteurs et d’opposer leurs actes aux intentions des autres participants à la lutte : et c’est une force du mouvement que de se rapproprier ce qui parfois n’a été fait que par quelques uns, mais poursuit l’objectif commun.

Compte-rendu du mardi 24 novembre

Mardi 24 novembre,13h.

Nous voici réunis à plus de cinquante personnes sur le parking des Clots à
St Clément sur Durance… une cinquantaine, déterminés à braver les
interdictions du préfet des hautes alpes, interdisant 3 mois de
contestation au mouvement NoTHT.
Après quelques discussions sur la stratégie à adopter pour bloquer le
chantier, nous prenons en gais lurons la piste nous conduisant au énième
lieu de saccage de RTE. On rejoint tout d’abord une pelleteuse entrain
d’affiner son terrassement, que l’on bloque. On se dirige ensuite un peu
plus haut vers un chantier de bûcheronnage, non sans laisser sur nos pas
des amas de troncs d’arbres sur la piste.
Miloud, le chef de chantier pour RTE, est agacé. Fabrice le RG le rejoint
en sueur et à bout de souffle…en profite pour proférer quelques menaces
à l’encontre de quelques manifestants. L’Etat d’urgence lui donne un
sentiment de puissance inégalable.
On bloque le chantier pendant plus d’une heure, des compagnons de lutte
postés plus bas sur la route nous avertissent de l’arrivée de l’huissier
(payé gracieusement par RTE pour monter des dossiers et nous coller des
procès), ainsi que de l’arrivée d’une dizaine de véhicules de la
gendarmerie. En tout, plus de 34 gendarmes sont dénombrés à différentes
pistes d’accès au chantier. On décide tous ensemble de redescendre par un
autre chemin. On arrive au hameau des clots, on sait que les flics nous
attendent en nombre sur le parking où de nombreuses personnes sont garées.
On décide collectivement de refuser tout contrôle et de faire bloc. On
marche, les flics se positionnent devant nous, nous stipulants qu’ils vont
effectués un contrôle d’identité. On leur répond qu’il n’y en aura pas
cette fois-ci. On se sert les coudes et on fait silence devant les forces
de l’ordre. Mal à l’aise, carnets à la main, ils ne savent pas quoi faire.
On s’observe quelques minutes. Tout à coup on décide de faire demi tour,
et d’aller boire un coup au chaud… car on vient d’être invité à se
réchauffer chez des voisins du village. La solidarité la plus belle qui
puisse être s’installe entre nous. C’est beau. On discute, on s’hydrate au
thé, au café, les bébés nous accompagnent en buvant des biberons de lait
chaud. Les flics se caillent dehors.
Puis vers 16h45, la plupart des bleus s’en vont, estimant qu’ils ont assez
d’informations pour réussir à remplir leur plan quinquennal de fichage. On
reprend la route, en caravane…

Dans l’ après-midi, on reçoit un coup de fil de la préfecture. Le préfet
nous accorde, à Avenir Haute Durance et aux collectifs NoTHT une rencontre
ce mercredi avec pour unique condition qu’il n’y ait aucune manifestation
à Gap mercredi…ca tombe bien, y’en avait pas. Le compromis n’est pas dur
à accepter.
La stratégie fanfaronnante de jeudi dernier sifflant la fin de la
récréation, ne semble plus d’actualité pour monsieur le préfet.
Un communiqué de presse dans les médias locaux et une action de blocage le
même jour, ça pose le rapport de force!
De plus, la nouvelle nous arrive que le tribunal administratif de
Marseille a bloqué le chantier de l’aérodrome de St Crépin (base
logistique de RTE pour la THT). Ca nous met le sourire. Sans cette base
terminée, pas d’hélicos pour transporter les pylônes. Ca va être long,
très long pour RTE d’achever ces lignes THT…
Et si cela devenait un nouveau bourbier pour l’Etat, comme Notre dame des
landes…
Multiplions les fronts en cette vieille démocratie nauséabonde… prise en
otage par une poignée d’énarques, de banquiers et de vendeurs d’armes.
Le temps des vaches grasses est terminé!

Seule la lutte paie! Nouvelles actions à venir! La résistance continue!

Lignes à très haute tension : la manifestation des opposants à Gap interdite par le préfet

Quote

Un article tiré de le media05.com

 

Le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard, a signé un arrêté interdisant la manifestation des opposants au projet de lignes à haute et très haute tension, prévue ce mercredi 25 novembre à Gap. Le collectif des Puys, le collectif No-THT et l’association Avenir Haute-Durance souhaitaient interpeller le préfet afin de lui demander la suspension des travaux en attendant l’issue des recours engagés devant le tribunal administratif de Marseille et le Conseil d’Etat. Lors d’une réunion sur l’état d’urgence, M. Besnard avait prévenu qu’il interdirait les manifestations des opposants au projet Haute-Durance à la suite de dégradations commises sur des engins de déboisement à Puy-Saint-Eusèbe.

Dans cet arrêté, qui a été rendu public par la préfecture ce lundi après-midi, le préfet revient sur les actions non autorisées des opposants organisées depuis un mois sur les chantiers de déboisement en particulier. Trois manifestations non déclarées ont été organisées, les travaux ont été perturbés à plusieurs reprises (véhicules en travers de l’accès au chantier, troncs d’arbres déposés sur une voie d’accès…) et des dégradations ont été commises par deux fois (sucre dans les réservoirs d’huile d’engins de déboisement, dégradations sur deux tracteurs THT sur lesquels ont par ailleurs été peintes les inscriptions « RTE dégage, THT collabo ».

En cas de maintien de la manifestation à Gap, les organisateurs s’exposent à une sanction pénale, et les participants à une contravention.

Compte-rendu matinée du jeudi 18/11 aux Puys

Jeudi 18 novembre plus d’une vingtaine de personnes se sont retrouvées pour tenter de bloquer le chantier de déboisement dans les hauteurs de Puy St eusèbe.
Un groupe à ralenti la montée des pick-ups des ouvriers sur la piste en marchant tranquillement devant.
Plus haut des troncs coupés par les bucherons se sont malencontreusement retrouvés au milieu de la piste.

Des personnes ont fait s’arrêter les pick-ups. Un des responsables du chantier M. Miloude est venu. Il est de moins en moins bavard et semble quelque peu agacé par la situation. Cela à durer plus d’une heure. Deux gendarmes sont arrivés. Les personnes sont parties tranquillement. Les flics les ont pourchassés et leur ont demandés leurs cartes d’identité, ce que les personnes ont tout naturellement refusées et ont continuées leur promenade avec les deux bleus qui les collaient.

Des personnes ont réussies à bloquer une machine pendant trois-quart d’heure, un peu plus loin.
Les pistes étaient bloquées par des rondins et des pierres qui ont roulées un peu partout sur les accès….Fâcheux!
Ce qui a ralenti les 3 nouveaux véhicules des képis, qui se dirigeaient vers se nouveau blocage!

Tentons de bloquer le chantier partout! Soyons mobiles! La montagne est avec nous : le terrain nous est favorable!
Ne nous laissons pas ficher : moins de traces, moins de noms, moins de risques de procès!