Le débat public peut bien avoir lieu dans le Briançonnais.

Oui! Merci d’ailleurs aux Gentils Organisateurs qui ont pris soin de ne pas fournir de micro mobile à l’assistance.

Petite attention symbolique pour bien signifier la place attendue -et laissée- à la participation publique.
Pour prendre la parole vous n’aviez qu’à parler très fort ou venir devant la salle pour vous exprimer.
Petite madeleine de Proust de l’école, quand vous alliez au tableau pour répondre, afin bien rappeler qui décide et qui doit écouter.

Oui le débat public a bien eu lieu dans le Briançonnais.

Oui! Merci aussi au dispositif policier qui a permis de mobiliser une bonne vingtaine de leurs agents ainsi que la directrice de DGSI et ses collèques, quelques BAC-eux et tout l’atirail pour fouiller la vingtaine de personnes venues participer au débat public. Vingtaine de personne qui a pu assiter à la sortie à une haie d’honneur de flicaille, dont un matraque à la main. Là non plus on ne lésine pas sur les moyens pour rappeler où se situe la place de chaque personne : marchez droit ou c’est le bâton!

Oui le débat public a bien eu lieu dans le Briançonnais.

Oui! Merci également pour la brillante démonstrastion du salarié de TELT qui, d’un revers rhétorique, éloigne la question des déchets produits par le chantier. En effet pour répondre à propos des 6 millions de tonnes de déchets (on parle là des 25% de déchets qui n’ont aucun projet fiable de retraitement à ce jour) il conclu par « vous habitez bien dans une maison ». Vous cherchez le rapport? Nous aussi… C’est un peu comme si à propos des capsules jetables de café on vous disez « non mais tu (ou ta femme ou ta fille) porte bien des boucles d’oreille ! alors tu vois c’est pas grave de produire des déchets, on peut en faire des bijoux » ou comment justifier une consommation polluante par la part infiniment minimale de celle-ci qui va être revalorisée. Bon sauf que là on parle de 25% de 24 millions de tonnes de déchets extraits de la montagne.
Et c’est sans mettre en doute le fait qu’ils soient capables d’en retraiter 75%…
Merci à lui quand même car il s’est évité les douloureuses questions telles que la nature des déchets, leur emplacements de stokage, la durée de leur retraitement ou le coût de leur acheminement…

Oui le débat public a bien eu lieu dans le Briançonnais.

Mais ne voulant pas vous endormir avec des répétitions dignes des rhétoriques présidentielles (on vous épargne le « moi président » tout de même), on continuera en vous faisant profiter d’un petit moment off du débat qui vous fera, on l’espère, sourire.

Que répond un salarié de TELT quand on lui demande s’il compte construire sa maison en amiante (en référence à une de ses questions précédentes)?
(les propos retranscrits là le sont de mémoire, il est possible que la forme soit un peu modifiée et que ce ne soit pas l’exacte retranscription)

salarié de TELT « -il faudrait savoir, c’est (le projet Lyon-Turin) inutile, trop couteux ou dangereux parce qu’il y a de l’amiante? »

un membre l’assistance « – les trois! »

salarié de TELT « -vous voyez vous mélangez tout, vous n’êtes pas crédible »

On n’aurait pourtant pas cru avoir dans les rangs adverses une si belle clairevoyance, et si bien résumée, quand à l’abération qu’est le projet du Lyon-Turin. Dommage qu’elle se double d’une bétise si grande qu’elle fait croire que quand on a plusieurs arguments, ce n’est pas qu’on a un argumentaire fourni mais plutôt que l’on n’est pas crédible.

Note pour celles et ceux qui rendent des devoirs écrits, si votre copie est affublée d’une mention telle que « veillez à diversifier votre argumentaire », vous n’aurez qu’à répondre « je ne présente qu’un seul argument pour rester crédible »! On verra bien si ça passe…

Il y aurait encore bien à dire à propos de cette soirée qui, pour M. Fromm, prouve que le débat public peut bien avoir lieu dans le Briançonnais.
Cela dit on va la résumer en une question-réponse sur le thème des déchets en laissant au plus experts le soin de faire valoir un argumentaire (qu’on espère fourni) sur tant d’autres points à traiter.

Quand on a pour projet de répandre au bas mot 6 millions de tonnes de déchets dans les vallées et qu’on résume ça, sur sa plaquette de propagande, par une carte des voies ferrées de l’Europe dessinée sur une jolie feuille d’arbre bien verte qu’est-ce que c’est? Du green washing, de l’hypocrisie ou du mépris -exprimé en termes choisis accompagné d’un sourire poli?

Réponse : les trois mais pas seulement, vous pouvez compléter la liste par mensonge, déni de démocratie, saccage de la biodiversité, ect… la liste n’étant pas exhaustive.