THT, A51, percée ferroviaire sous le Montgenèvre… Des projets pour que les Hautes-Alpes ne soient plus un trou (quoique avec le tunnel), mais in décor pour le transport des marchandises entre Turin, Grenoble et Marseille.
Ne croyons pas que la gauche va nous sauver, elle défend les mêmes projets. Ne parlons pas de l’extrême droite et des fascistes de tout acabit, qu’ils crèvent !
Ne croyons pas que la ligne ferroviaire va limiter le tout camion. Elle va juste l’accompagner, être un axe supplémentaire à la circulation des marchandises du monde capitaliste. Ça s’appelle le développement durable : celui du capital et de la domination. Pas celui de la liberté et de la solidarité.
Un petit extrait de Crises de Léon de Mattis, aux éditions entremonde. Pour avoir du coeur à l’ouvrage!
« […] la question de la fin du capitalisme est une question qui se pose dès maintenant, et non une question de demain. Depuis qu’il est né, ce mode de production a posé la problématique de sa mort comme une part essentielle de ce qu’il est: car c’est pour éviter de mourir lui-même qu’il peut en venir à nous tuer. C’est dès aujourd’hui que se joue la possibilité ou non de la survie future de l’humanité en tant qu’espèce, et elle se joue dans notre capacité à empêcher la destruction programmée des conditions de survie à la surface de cette planète. C’est dès aujourd’hui que se joue la capacité de la révolte à faire échec à la valeur comme méthode d’exploitation. C’est dès aujourd’hui que le combat est décisif, parce que chaque instant de soumission est un moment de défaite, et que le capitalisme n’attend que le moment où cette défaite serait définitive. Ce qu’il ne comprend pas, c’est que, dans la mesure où il crée sa propre opposition par le jeu de ses contradictions, cette apothéose ne pourra signifier rien d’autre que son propre anéantissement et en même temps celui de tous les êtres humains. Mais tant que le capitalisme ne nous aura pas tous tués en se tuant lui-même, il restera l’espoir que son épilogue ne soit pas la fin de toute histoire humaine, mais la création d’une organisation collective capable d’éradiquer les différentes formes de la domination, même les plus anciennes. »