Occupation St Crépin: Communiqué de presse

Retour sur la journée du 29 mars 2016 : Nous refusons que la Haute
Durance ne devienne un nouveau Sivens.

Le 29 mars dernier , une cinquantaine de militants No THT ont occupé toute la journée ,de manière pacifique et bon enfant, les locaux de RTE à ST CRÉPIN ( Hautes alpes ).
Au son des violons et des guitares, ils manifestaient à nouveau leur opposition à la construction de deux lignes à très haute tension dans la
vallée de la Durance .
Pendant que des militants étaient en bas du bâtiment, une dizaine d’entre eux ont pris possession du toit du bâtiment.
Cette occupation symbolique, nous a permis d’ arborer fièrement les couleurs de notre drapeau sur le toit des bureaux, occupés habituellement par les techniciens en charge du projet .
Malgré une présence policière nombreuse durant toute la journée, l’ambiance était détendue, et les militants se sont relayés sur le site.
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Notons la présence du PSIG ( peloton de surveillance et d’ intervention de la gendarmerie) d’embrun en fin d’après midi, très présent en bas du bâtiment pour assurer selon les dires de l’un deux, la sécurité des militants perchés sur le toit . D’une hauteur de 9 m, ce toit est entouré de barrières seulement stabilisé par des contre poids .
Le soir nous avons décidé de poursuivre l’occupation, les uns restants sur le toit, les autres en bas assurant le ravitaillement à coup de lancer de paquets de bonbons, de fruits , de baguettes de pain. S’en est suivi l’installation d’une tyrolienne afin de faire passer couvertures et duvets pour la nuit. Cela provoque un mouvement irraisonné, dangereux et violent de la part des gendarmes. Ces derniers montent sur le toit à 4, couteau brandi en avant ( pour couper la corde de la tyrolienne) dans l’obscurité la plus totale et tombe à bras raccourci sur les militants regroupés et accrochés à l’extérieur des barrières.
Plusieurs militants se sont fait frappés, étranglés, l’un des gendarmes hurlait « j’ai un couteau j’ai un couteau ».
Cette intervention a entrainé un mouvement de panique et une personne
terrorisée par cette violence a sauté du toit et a atterri sur une terrasse intermédiaire avant de s’écraser au sol.
Elle est aujourd’hui hospitalisée.

Nous dénonçons
-L’action irréfléchi des gendarmes du Psig, alors que cette journée était calme et bon enfant.
-Le fait que le Psig a volontairement créé, sans aucune nécessité une
situation de violence inouie face à des militants qui tentaient de s’organiser pour se protéger du froid en réceptionnant des sacs de couchage et des couvertures.
-Le fait que 4 gendarmes du Psig ( caméra go pro baissés , alors que jusqu’à ce moment là , ils filmaient ) se sont rués sur les manifestants
( qui tentaient de récupérer le sac à dos ) couteau à la main en criant « j’ai un couteau, j’ai un couteau ».
-Le fait que l’obscurité étant totale et les militants accrochés à l’extérieur de la barrière, les gendarmes n’ ont pas hésité à les frapper à coup de poing et étrangler en brandissant un couteau.

Une personne prise de panique durant l’intervention a voulu échapper à cette violence et a sauté du toit sans que personne ne sans aperçoive, ni de notre coté, ni du coté des forces de l’ordre .
Les gendarmes ont coupé la corde, puis se sont retirés en criant « bisous bisous ».
Au même moment, un garde chien du Psig et des vigiles étaient en bas du bâtiment, eux n’ont rien vu non plus…
La personne a pu rejoindre le parking très péniblement où de la, quelqu’un l’a transporté à l’hôpital.
Elle est touchée aux vertèbres et au coude. (vertèbre L1 brisée, luxation du coude)

Ici comme ailleurs, l’intervention des forces de l’ordre dans des contextes de luttes sociales et environnementales se solde par la mise en danger de la vie d’autrui.