Vers la mort des touristes (hourrah!)

Repris du blog http://fabrice-nicolino.com/
Ce papier a été publié le 31 décembre 2014 par Charlie Hebdo, sous un autre titre.

Les paysages rêvés de RTE...

Les paysages rêvés de RTE…

 

Vive le dérèglement climatique ! Si tout continue dans la bonne direction, le tourisme de masse vit ses dernières saisons. Il y a de moins en moins de neige en montagne, et les plages de l’été disparaissent à vive allure. Il était temps, on n’en pouvait plus.

Manions le scalpel sans trembler : Charlie, c’est l’Anti-France. On ne se contente pas ici de rester au lit quand tressaute la musique militaire, on crache sur le monument aux morts, plutôt deux fois qu’une. Le tourisme de masse, voilà l’ennemi ! Et c’est donc avec un infini plaisir qu’on vous annonce, en ces jours de fête, le désastre des stations de skis. Pourquoi ? Parce que la neige n’est pas au rendez-vous, lecteur ballot ! Les stations de ski pleurent leur neige d’antan et additionnent les annulations.

Pour bien comprendre l’ampleur du drame, ami de la nature, se rapporter à l’histoire, qui donne au passage l’occasion de dégueuler la dinde de Noël farcie aux antibiotiques. Que dire ? Parmi les premières stations, Megève, née dans les années 20 du siècle passé des envies pressantes de la famille Rothschild à la neige. Le vrai boom date des années soixante – les horribles Trente Glorieuses -, quand les premiers technocrates gaullistes conçoivent sur leurs tables à dessin à la fois les villes nouvelles et les domaines skiables associés à des parkings et des dortoirs.

On urbanise alors à coup de « stations intégrées » où les Dugenou peuvent soigner rhumes et gerçures dans la boîte de nuit dégoulinante où la coke remplace lentement et gentiment le martini-gin. On nie au passage la montagne et la dureté de ses pentes en inventant remontées mécaniques, télécabines et téléskis. Les Jeux Olympiques de 1968 à Grenoble, dont on ne dira jamais assez la merde qu’ils ont semée, achèvent le mouvement.

C’est l’effroi. La montagne devient un lieu aussi artificiel que Marne-la-Vallée ou l’autoroute A-4 au pont de Nogent (banlieue parisienne). Et puis vient le dérèglement climatique, auquel auront tant contribué les générations de connards qui ont fait la fortune des stations, rebat toutes les cartes. On ne discutera pas ici de sa responsabilité exacte, mais il y a pour le moins superposition entre la crise en cours du climat et la raréfaction des neiges dans les hauteurs de France. Tous les glaciers des Alpes reculent à une vitesse confondante et la célébrissime Mer des Glaces a perdu depuis 1830 2,5 kilomètres de longueur. Et continue à fondre de 4 à 6 mètres en profondeur chaque année qui passe. Depuis 1958, la température moyenne, dans les Alpes, a baissé selon les coins, entre 1 et 3 degrés.

Voilà la bonne nouvelle : y a plus de neige, les tarés. Il y a quelques jours encore – Charlie n’étant pas monsieur Météo, les choses ont pu changer -, plus de 150 stations sur 200 n’avaient pas pu ouvrir leurs portes maudites. Il fallait monter au-dessus de 2 000 mères pour pouvoir étrenner ses skis Salomon à 800 euros. Cocorico ! Comme il n’est pas question de perdre tout le fric investi dans le carton-pâte et les colifichets, il ne reste plus aux stations les plus friquées qu’une solution : les canons à neige. Val d’Isère, par exemple, vient d’investir deux millions d’euros dans ces vaillants phallus. Val d’Isère, 1600 habitants, mais 15 000 lits l’hiver et 7 supermarchés.

Dans les Alpes du Sud, selon le site en ligne Dici.fr, 1500 canons sont déployés dans le cadre explicite d’une « guerre de la neige » pour « sauver le début de saison et toute l’économie des Alpes du Sud ». Défense de se moquer des indigents. À Risoul (Hautes-Alpes), même tableau. Le maire du village Max Brémond, également patron de la station déclare avec fierté : « Nous avons investi des millions d’euros dans [la] neige de culture ».

De culture ? Les communicants du tourisme ont inventé une expression nouvelle, euphémique en diable, de manière à pouvoir cracher du dépliant publicitaire sans risquer de déplaire au petit-bourgeois en goguette. Ne jamais plus dire « neige artificielle », qui sent son gros canon à eau, mais « neige de culture », qui évoquera, selon, le champ de blés aux corbeaux de Van Gogh ou le dernier film de Jim Jarmusch. Et d’ailleurs, puisqu’on en est au vocabulaire autorisé, éviter de dire canon, qui rappelle fâcheusement la tuerie, mais enneigeur. Enneigeur pour enfumeur.

Reste la technique pour « cultiver » les beaux cristaux des cimes. La station de Flaine, en Haute-Savoie, a été la première à s’équiper de canons à neige en 1973, et depuis cette date, des milliers, des dizaines de milliers ont été installés. Pourquoi ? Parce que les petits mecs qui ont craché pour financer les stations exigent au moins 5 % de rendement par an. Comme le nombre de skieurs stagne, il faut absolument augmenter le nombre de jours skiables. La neige est de l’or et le canon est son prophète.

Sauf qu’il faut, avant de lancer de gros ventilateurs qui vont vomir la neige dans les tuyaux, trouver de l’eau. Compter en moyenne, d’après les chiffres de l’association Mountain Wilderness, 4 000 m3 de flotte par hectare de piste, lors que le maïs, pourtant soiffard, n’en utilise que 1 700. Dans l’arc alpin, 95 millions de m3 d’eau seraient détournés chaque année pour la neige, soit la consommation d’environ 1,5 million d’habitants. Au détriment des cours d’eau, des pluies et même du réseau d’eau potable.

Ne parlons pas, car Charlie compte des lecteurs sur les pistes, des adjuvants chimiques ajoutés souvent à l’eau pour faciliter la cristallisation, ni de la note énergétique délirante – 25 000 kWh par hectare de piste par an -, ni du bruit assourdissant des installations. Seule consolation : tout va s’effondrer. Quand ? Bientôt. Quand ? Jamais assez tôt.

Ni souterrain, ni aérien, pourquoi nous sommes contre la THT

Texte reçu par mail:

NI souterrain, ni aérien, pourquoi nous sommes contre la THT :
Grand projets inutiles et imposés, un autre modèle de développement est possible !

http://rue89.nouvelobs.com/2013/07/01/carte-100-grands-projets-juges-inutiles-imposes-243786

Un peu partout en France (comme ailleurs), des collectifs de citoyens venus d’horizons différents s’organisent pour faire obstacle à une politique de développement d’un autre temps, incompatible avec les problèmes environnementaux, le réchauffement climatique, et les préoccupations des citoyens.
Sans aucune transparence, et dans un déni flagrant de démocratie, ces différents projets, sous couvert de pseudos consultations publiques sont la plupart de temps ficelés d’avance, et l’autorisation de commencer les travaux signés malgré l’avis défavorable des experts et des associations environnementales !

Ainsi en est-il de ce nouveau G-P-I-I ( Grand-projet-inutile-imposé ), dont la déclaration d’utilité publique ( D-U-P ) à été signé le 6 octobre dernier par la ministre de l’environnement et va à l’encontre du projet de loi sur la transition énergétique adopté en première lecture le 14 octobre 2014 qui prévoit de réduire la part du nucléaire à 50 % ( contre 75 % actuellement ) à l’horizon 2025 et d’augmenter celle des énergies renouvelables de 3 % à 23 % d’ici 2020 et à 32 % d’ici 2030 !

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/0-_Projet_de_loi_relatif_a_la_transition_energetique_pour_la_croissance_verte.pdf

Pour réaliser son projet, R-T-E n’hésite pas à trafiquer les chiffres et à mentir aux hauts alpins, ainsi selon l’I-N-S-E-E la croissance de la population serait pour la période de 2009 à 2020 de 0,65 % et non de 1 %, ce qui correspond à une augmentation de 13 MW et non de 20 comme comme l’annonce le bureau d’étude Ginger mandaté par R-T-E
L’augmentation de la consommation électrique prévue serait nous dit t’ont de l’ordre de 94,4 % passant de 180MW en 2008 à 250MW en 2020 et 350MW en 2050, augmentation qui ne peut se justifier par la croissance de la population comme nous l’avons vu plus haut ni par l’aménagement et l ‘ l’extension des stations de ski qui ont atteint selon le même bureau d’étude leur niveau maximum en 2014.
Reste les projets d’infrastructures quasi inexistant mais pourtant chiffrés à 17MW malgré la réglementation thermique de 2012 visant à minimiser l’impact thermique lié aux nouvelles constructions, et le schéma régional climat air énergie ( S-R-C-A-E ) qui prévoie dans le cadre de développement d’un tourisme responsable, la réhabilitation thermique des logements touristique, et la diminution du nombre de canons à neige dans le cadre d’une reconversion des station de ski de moyenne montagne…

http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/qu-est-ce-qu-un-schema-regional-climat-air-energie-a2925.html

Quand aux zones d’activités commerciales ( Z-A-C ) vu la conjoncture économique actuelle et la baisse de l’activité touristique du à la crise économique et au déficit nivologique, on se demande d’où sorte les 32MW de besoin en électricité supplémentaire…
Quand à la percée ferroviaire prévue sous le Mt Genevre, ( Encore un G-P-I ) aucun chiffre n’est avancé mais on sait que le train est le mode de transport le moins gourmand en énergie consommant pour toute la France 2,7 % d ‘électricité.

http://www.gestasso.com/clients/www6516/images/documents/Enquête-publique/contribution-ahd-part1.pdf

http://www.gestasso.com/clients/www6516/images/documents/Enquete-publique/contribution-ahd-part2.pdf

Ce bilan énergétique surévalué ne sert en fait qu’à faire passer un projet surdimensionné qui sous prétexte d’une rénovation du réseau électrique, ne servira qu’à revendre de l’électricité en Italie et à enrichir les futurs actionnaires privés, une fois que l’état aura revendu une part de ses actifs.
D’un coté des discours sur l’environnement et le développement durable ( hic… ) en vue de la prochaine conférence sur le changement climatique, ( C-O-P 21 ) qui doit se tenir du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris et de l’autre une politique productiviste d’aménagement du territoire complètement irresponsable qui au final ne sert qu’à enrichir les multinationales du B-T-P et de l’énergie.
Et tant pis ces projets désastreux se révèlent déficitaires, tel l’A 65, les contribuables épongeront les dettes et ramasseront les pots cassés.

http://blogs.mediapart.fr/blog/julien-milanesi/171013/autoroute-a65-le-reel-parle-les-masques-tombent

Tous les sept ans, c’est la taille d’un département français qui disparaît sous le béton, urbanisation à outrance et disparition des terres agricoles au risque de ne plus assurer notre autosuffisance alimentaire d’ici 2050.

http://www.planetoscope.com/sols/1370-disparition-de-terres-agricoles-en-france.html

La meilleur électricité est celle que l’on ne consomme pas, des solutions alternatives existent http://negawatt.org/10-mesures-p127.html , à quand un référendum sur le nucléaire ?
Incapable de gérer une catastrophe de l’ampleur de celle de Tchernobyl ou de Fukushima, l’A-I-E-A (Agence internationale de l’ énergie atomique ) prépare déjà les populations à vivre en zone irradiée !

http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-les-nouveaux-reglements-alimentaires-europeens-en-cas-d-accident-nucleaire-20

Projection-débat « LIBRES »

Projection-débat le vendredi 13 mars à l’Argentière l’ABC
à 20h30 au cinéma Eaux Vives

projection-libres-argentiere-fly_Page_1projection-libres-argentiere-fly_Page_2

En 1958 l’OMS écrit : « Du point de vue de la santé mentale, la solution

les plus satisfaisantes pour l’avenir des utilisations pacifiques de
l’énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait
appris à s’accommoder de l’ignorance et de l’incertitude. »

La compagnie Tepco a reconnu le 12 octobre 2012 dans un rapport confession,
qu’elle ignorait rien des insuffisances du système de protection de la
centrale accidentée et elle a expliquée qu’elle avait pris aucune mesure de
sécurité supplémentaire de peur de susciter : « une préoccupation à propos
de la sureté de toutes les centrales existantes »

version pdf projection-libres-argentiere-fly

 

THT : pas de baisse de tension !

Soirée contre le projet de lignes à Très Haute Tension en Haute-Durance (05)
Samedi 14 Mars
à Eygliers
à la Salle des fêtes

Affiche A3

17h30 : Projection d’un film
18h30 : Assemblée de vallée
21h : Concert avec Queyras Brothers & Sisters (chanson festive)
et DJ LEO

et aussi :
Couscous bio, bar, infokiosque

Soirée à Prix libre

Tract

Textes issu d’un collectif local:

« Nous, comme vous, sommes attachés :
À notre santé ainsi qu’à celle de la faune et de la flore.

À la beauté des paysages appréciés également par les touristes dont dépend la plus grande part de
l’économie locale (80%).

Au cadre de vie que nous léguerons à nos enfants.

Nous, comme vous, ne voulons pas jeter l’argent par les fenêtres à cause d’un projet inutile
(contraire à la sobriété énergétique voulue par la Région, ligne existante suffisante), dangereux
(ondes), coûteux (budget faramineux et aucune entreprise locale sollicitée)et menaçant pour notre
département.

Nous, comme vous, ne comprenons pas que les élus aient pu accepter aussi facilement un projet
sapant l’avenir de leur canton.
Il est en effet fort dommage qu’une faible enveloppe compensatrice par pylône implanté suffise à
emporter l’adhésion d’un maire.

Nous, comme vous, n’apprécions pas d’avoir été pris pour des imbéciles : il était prévu que la
ligne s’arrête officiellement avant Briançon et nous apprenons que l’opérateur Italien envisage un
rapprochement pour un projet de future connexion.

Notre voisin, l’Allemagne, peu connu pour son obscurantisme et ne vivant pas à la bougie, sort du
nucléaire après la catastrophe de Fukushima.
La France (où on nous vend une transition énergétique synonyme de sobriété et d’énergies
renouvelables raisonnées) continue cependant de plus belle tout en étant propriétaire d’un parc
bientôt obsolète
de centrales nucléaires.
Il est plus que temps de dire NON à la THT, d’interpeller nos élus, de penser à l’avenir de nos
enfants et celui de l’environnement. Après il sera trop tard pour dire que l’on ne savait pas…
VIVE LA VIE, NON À LA THT

Acceptons enfin de consommer moins pour notre avenir »

tract janvier 2015_Page_1version pdf : tract janvier 2015

 

De la nécessité de se retrouver

Appel pour un campement autogéré à Bure, en Meuse, en Juillet 2015.

Un communiqué de Vladimir, Martine & Co.*

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cliquer sur l’image pour télécharger le tract mis en page

« Nous venons des contre-sommets, des campements Action Climat, des villages No Border, des luttes à Notre-Dame-des-Landes, au Val de Suse ou à Sivens, des luttes anti-nucléaires comme à Valognes, Montabot ou Bure, des luttes sociales, féministes et anti-autoritaires…

(…)

Cet été, retrouvons-nous pour un campement autogéré à Bure, en Meuse, là où ils construisent de force un centre international d’enfouissement des déchets radioactifs… Nous voulons discuter de nos stratégies, avant d’envisager ensemble des modes d’action collective pour ancrer nos résistances, à Bure comme ailleurs.

(…)

Nous n’avons rien à voir avec « l’international » de leurs sommets, pour nous le dépassement des frontières se construit plutôt dans les liens que l’on tisse entre nos mondes.

Notre colère n’est pas réversible. Elle s’organise.

Vladimir, Martine & Co *
vmc@riseup.net

* En hommage à notre camarade malgré lui, qui nous a débarrassé du patron de Total.  »

 

Article complet sur https://reimsmediaslibres.info

Faire passer la pillule..euh..les pylônes!

Voici un appel d’offre publié par RTE trouvé sur http://www.marchesonline.com/

Ils cherchent à  » se faire accompagner durant toute la phase de travaux pour la mise en œuvre de la communication sur le programme Haute-Durance.
Cet accompagnement comprend quatre missions principales:
Conseil en concertation et communication.
Réalisation de documents d’information.
Mise en œuvre et gestion de supports web et réseaux sociaux.
Organisation et animation d’évènements locaux.  »

Rte a besoin de soutien pour réaliser son projet? Effectivement, il semblerait que des individus, des collectifs, des associations s’organisent contre ce projet de lignes à Très Haute Tension.

Par ailleurs, « le candidat doit démontrer sa grande réactivité et sa capacité à intervenir sur site (Département 05 – Hautes Alpes) en moins de 4h afin de pouvoir répondre à une problématique de crise. » Et si c’était nous la problématique de crise?

En attendant de savoir qui sera l’heureux élu de cet appel d’offre, on peut toujours envoyé un mail (ou plus) à :
gerald.sambardier@rte-france.com
ou l’appeler au +33 488674476
ou pourquoi pas lui envoyé un fax au +33 488674450

C’est le responsable de cet appel d’offre de chez RTE.