St Martin de Queyrieres:12/11 matinée d’action

Nous voilà une quinzaine à nous retrouver au bord de la nationale à
hauteur de St Martin de Queyrières à 6H30, une quinzaine motivés pour
aller mettre son grain de sucre dans la machine à saccage de RTE et
compagnie.
A 7h, nous bloquons la piste d’accès au chantier au dessus de Queyrières.
La première voiture de RTE débarque, s’en suit deux voitures d’Allamano.
On attend. Coups de fil, photos, le contre maitre de RTE se divertit comme
il peut. Un des conducteurs d’engin d’Allamano (fabricant de pistes
d’accès au chantier), se rejouit de l’arrivée des gendarmes. Autour de 8
heures, ce sont 5 voitures qui débarquent. Ces derniers nous stipulent un
trouble à l’ordre public…caractérisé par notre présence sur le chantier.
Ils souhaitent contrôler nos identités…ce qui au bout de 3/4 heure est
réalisé par leurs soins. On leur fait perdre du temps, on parlemente, on
exige les justificatifs d’un nouveau contrôle. Pendant ce temps-là, aucun
bûcheron n’a encore démarré sa tronçonneuse…puis c’est au tour de
l’huissier de débarquer à bord du 4X4 de RTE (duquel ce dernier repartira
au volant à la fin de sa constatation de blocage de chantier). On apprend
ensuite que deux flics gardent la piste d’accès au départ de Queyrières,
et qu’un barrage est mis en place sur la nationale et contrôle les
véhicules. Une peur policière s’installe…comme si des dizaines, des
centaines, des milliers d’opposants débarqueraient pour venir soutenir
leurs semblables là-haut dans la forêt. Promis, un jour ce sera le cas!
Les tronçonneuses se remettent à découper les arbres et la pelleteuse à
defoncer les pentes abruptes du bois de Testasson.
Aprés une bonne heure de discussion, nous repartons avec de nouvelles
idées d’action!

RTE dégage!

Compte-rendu de ces derniers jours

  • Dimanche 8 Novembre, la marche à Réallon vers le chantier de déboisement a réuni près de 600 personnes. Nous avons pu constater l’avancé des dégâts, discuter des actions et blocages de la semaine ainsi que des actions à venir. Des troncs coupés par la société Gandelli se sont malencontreusement retrouvés au milieu des pistes.Il paraît que ça peut ralentir les travaux!

2015-11-09 15.06 - Copie

    • Ce matin mardi 10 novembre, vers Réallon, des personnes se sont faites contrôlées par la gendarmerie. L’une de ces personnes a mis trop de temps à trouver sa carte d’identité, ce qui lui a valu une convocation à 14h30 au commissariat d’Embrun (1 r Colonel Bonnet, vers le centre ville). Les motifs de cette convocation n’ont pas été spécifiés.
      Face cette tentative d’intimidation manifeste qui aurait pu toucher n’importe qui d’entre nous, nous avons décidé de nous réunir à 13h30 sur la place centrale d’Embrun pour prendre un café. Vous êtes conviés à passer.
      Nous pensons qu’il est important de se présenter devant le commissariat à 14h30 pour montrer notre solidarité à cette personne et ne pas la laisser seule face à la police.
      Face à la répression, aux menaces, aux intimidation, la solidarité est notre arme.
      THT, la tension monte.

Les flics se sont pointés sur la place vers 14h où une quinzaine de personnes étaient présentes en solidarité. Ils ont parlé à la personne. Il n’y aura pas de suite.

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  • Toujours mardi 10 novembre au dessus de St Martin de Queyrières, le massacre de RTE s’est interrompu toute la matinée par la venue d’une vingtaine d’opposants au projet. Vers 11h, Rte et quatre voitures de gendarmerie sont arrivés après 3/4 d’heure de chemin sinueux et l’action s’est terminée en se dissipant par les chemins forestiers!  Nous avons prévenu les bucherons que nous serons là jeudi avec de nouvelles startégies! Y a pas de petites victoires! Seule la lutte paie !

GRANDE MARCHE POUR DÉFENDRE NOTRE VALLÉE

VENEZ VOIR LA DESTRUCTION DE NOS FORÊTS

RTE A COMMENCÉ LES CHANTIERS DE DÉFRICHEMENT, EN VUE DE L’IMPLANTATION
DES 2 LIGNES TRÈS HAUTE TENSION DE 225 000 VOLTS, DEPUIS 2 SEMAINES
ENVIRON.

AFFICHE 3 imprimable en A4 et A3L

POUR VOUS RENDRE COMPTE DE CE MASSACRE , LES COLLECTIFS ANTI-THT VOUS
INVITENT À UNE :

GRANDE MARCHE POUR LA VALLEE
LE DIMANCHE 8 NOVEMBRE À 10 H30
STATION DE RÉALLON (PARKING CÔTÉ GAUCHE)

NOUS MONTERONS PAR  LA PISTE DE JOUBELLE (30MN DE MARCHE FACILE) POUR ALLER
VOIR UN CHANTIER.
Ensuite nous pourrons pique-niquer ensemble.

Après  ce repas tiré des sacs, nous prendrons un temps de dialogue et
d’échanges pour décider des actions à venir.

Fin de la réunion vers 15 h environ.
[…]

LE NOMBRE FAISANT LA FORCE…SOYONS NOMBREUX
INFO À DIFFUSER AU MAXIMUM

CONTACT PAR MAIL: COLLECTIF-DES-PUYS@RISEUP.NET
Contact par téléphone: 06 73 35 87 33

Joie, rage et courage

RTE, ne passera pas !

Pour cette première émission, “joie, rage et courage propose des prises de sons captées lors de l’assemblée de vallée du 19 septembre et de la manif du 20 dans la vallée de haute durance. On y abordera l’organisation de la lutte là-bas, le déroulement de la manifestation du 20 septembre, les connections avec d’autres luttes, les modes d’actions…

pour écouter l’émission ou la télécharger: https://we.riseup.net/assets/255852/emission1.mp3

“joie, rage et courage” est une émission de radio diffusé sur radio dio (89.5 FM sur Saint-Étienne et alentours) les derniers lundi de chaque mois de 13 à 14h.
“Joie, rage et courage” se penche chaque mois sur un sujet à travers prise de son, interviews et petit montage l’idée est de parler de luttes et de botter le cul à la résignation.

Compte-rendu blocage mardi 3 novembre

Ce mardi matin nous étions une quarantaine dès 7h15 sur le parking de la
station de Réallon pour aller bloquer le chantier de déboisement.
Une fois sur le chantier, vers 8h, les engins étaient déjà en action.
Nous bloquerons le travail des engins à 2 endroits, dans un premier
temps, puis sur d’autres par la suite, le travail des engins reprenant
dès que nous nous éloignons.
Sur l’aire de stockage du bois, une vingtaine de gendarmes nous
attendent pour effectuer des contrôles d’identité en indiquant qu’au cas
où on ne la donnerai pas ce serait 4 heures au poste. Les gendarmes
montent à travers les bois pour chercher ceux qui s’y trouvent. Il nous
est indiqué que nous risquons des poursuites en cas d’obstruction au
déboisement mais rien tant que nous nous tenons à distance des engins.
Vers 10h30, un huissier arrive, nous partirons quelques minutes plus tard.
Une fois de retour sur le parking, les gendarmes repartent également,
certainement en direction des Puys où une autre équipe bloquait aussi le
chantier. Un véhicule de gendarme reste quand même sur place, un peu à
l’écart pour surveiller que nous ne remontions pas sur le chantier.
Il semblerait qu’au dernier moment 2 personnes se soient faites
embarquer par les gendarmes, information restant à confirmer.

Note: 3 personnes ont été embarquées et relâchées au bout d’une heure (contrôle d’identité)

RTE dégage ! et remballe tes lignes THT, ton nucléaire et son monde !

Un texte du collectif CALUCHA (Collectif Anarchiste de LUtte et de résistanCe Haut Alpin)

RTE dégage ! et remballe tes lignes THT, ton nucléaire et son monde !

Sous couvert de rénovation de vieilles lignes hautes tension de 63 000 et 125 000 Volts, une filiale d’EDF – Réseau de Transport d’Electricité (RTE) – prévoit de construire 2 nouvelles lignes Très Haute Tension (THT) de 225 000 Volts chacune (avec possibilité d’augmentation jusqu’à 400 000) entre Gap et Briançon, avec ses 330 pylônes gigantesques en pleine montagne.
Nous ne voulons pas de ligne THT du tout, qu’elle soit enfouie ou non, ni dans les Hautes-Alpes ni ailleurs.

cliquez pour télécharger le tract mis-en-page

cliquez pour télécharger le tract mis-en-page

*Un pylône en cache forcément un autre ! Développement du tourisme de masse et bétonisation de la vallée*…

Nous ne sommes pas dupes, RTE n’investit pas plusieurs millions d’euros seulement pour sécuriser en électricité une vallée qui n’en n’a pas vraiment besoin, avec ses 35 000 habitant-e-s à l’année. Il est évident que cette infrastructure en amènera d’autres : agrandissements de stations de ski, augmentation du nombre des canons à neige artificielle, nouveaux complexes touristiques de luxe, etc. Bref, toujours plus de tourisme de masse dans les Hautes-Alpes ! Nous ne voulons pas suivre la voie des monstrueuses Savoies, avec leurs vallées bétonnées et polluées, sillonnées par TGV et autoroutes, entourées de montagnes défigurées par les stations de ski, d’ailleurs réservées aux plus riches de ce monde.

Nous subissons déjà les affres du tourisme de masse, les bouchons sur les routes, l’augmentation des prix en période touristique, les aménagements qui grignotent les terres agricoles et la montagne, les boulots saisonniers précaires et payés au lance-pierre, etc. Le tourisme nous rend complètement dépendant-e-s du bon état de l’économie capitaliste. Peut-être est-il temps de développer une autonomie locale, de reprendre nos vies en main. Nous sommes déjà nombreux et nombreuses à réfléchir et mettre en pratique des modes de vie autonomes dans un territoire vécu différemment d’un parc d’attractions directement branché sur une centrale nucléaire.

Nous luttons déjà contre le système industriel capitaliste dans sa globalité, et nous nous opposerons à toute nouvelle incursion de sa part dans nos vies et dans la vallée.

*Infrastructure indispensable au système nucléaire, qui – rappelons le – tue tout, toujours et partout*

Les promoteurs du projet se foutent d’ailleurs de tout ça et des habitant-e-s de la vallée. Leur objectif principal est la connexion électrique avec l’Italie, pour améliorer les capacités d’échanges du marché européen de l’électricité, et par conséquent favoriser la spéculation et les profits. Impossible de nier que les nouveaux réseaux THT entre la France, l’Italie et l’Espagne sont des excroissances indispensables du système nucléaire centralisé d’EDF, ses artères en quelque sorte ; ce dernier avoue lui-même qu’il faut bien exporter l’énergie nucléaire en surplus en été (lorsque l’on consomme moins mais les centrales produisent toujours autant), et importer nos manques en hiver lors des pics de consommation (liés en grande partie au chauffage électrique, soutenue depuis des années par EDF…).

Nous connaissons parfaitement et combattons les conséquences des nucléaires civils et militaires : guerres nucléaires (Hiroshima, Nagazaki), accidents industriels rendant inhabitables des régions entières (Tchernobyl, Fukushima), montagnes de déchets dangereux et non recyclables (projet d’enfouissement des déchets à Bure dans la Meuse), culte du secret industriel et militaire…

Il est grand temps de mettre immédiatement un terme au système nucléaire, de relocaliser la production d’énergie et surtout de décentraliser la prise de décision en la matière : reprenons d’abord le contrôle direct sur cette production essentielle, et nous déciderons ensuite comment l’utiliser, ce qui relève du gaspillage ou de la satisfaction des besoins de base de chacun-e, les contours d’une nouvelle gratuité, etc. Mais pas question de participer à la « transition énergétique » prônée par l’État, qui ne vise qu’à accroître la production globale d’énergie en rajoutant du renouvelable au nucléaire, et bien évidemment dans une logique industrielle (champs d’éoliennes ou de panneaux solaires à pertes de vue, développés par des multinationales, et toujours reliés par des lignes THT).

*Sous la ligne, il y a des femmes, des hommes, des animaux…*

N’oublions pas non plus les impacts prévisibles de ces lignes THT sur les milieux naturels (plusieurs centaines d’hectares défrichés en pleine montagne, de nombreuses espèces protégées impactées, des paysages défigurés…) et sur notre santé et celle de notre bétail (les ondes émises par les lignes étant très nocives, impliquant désordres neurologiques, leucémies, avortements…).

*Une mascarade de concertation*

Bien entendu, le projet de RTE a besoin d’une « acceptabilité sociale », en réalité une pseudo-concertation jouée d’avance, avec son enquête publique aux 98% d’avis défavorables mais débouchant tout de même sur un avis favorable du commissaire enquêteur aux ordres des puissants de ce monde. Les propriétaires des parcelles d’implantation des pylônes ont été exproprié-e-s peu de temps après. Puisqu’ils nous enfument, refusons d’entrer dans leur « jeu démocratique » ! Désobéissons ! Sabotons !

*Nous voulons vivre dans une vallée préservée et surtout décider de notre avenir. RTE dégage !*

Les travaux ne font que commencer et doivent durer 4 ans au total : il n’est pas trop tard pour crier son opposition à ce grand projet nuisible et imposé puis perturber l’avancement des travaux… Car le chantier n’avance pas dans l’indifférence : des personnes tentent de s’y opposer par différents moyens d’action complémentaires : discussions, projections, assemblées auto-organisées, banderoles, tags, manifestations (300 personnes à Embrun en décembre 2014, 500 à Eygliers en septembre 2015)…

Des travaux de déboisement sont en cours dans l’Embrunais (Puy-Sanières, Puy-Saint-Eusèbe, Saint Apollinaire, Réallon), et des blocages des machines ont lieu tous les jours en forêt par le collectif des Puys ; certaines ont même été sabotées ! Continuons de les retarder ainsi et bientôt ce sera la neige qui les bloquera chez eux !

La tension monte, alors n’hésitons pas à venir occuper le terrain sur le tracé des lignes, organiser blocages et barrages filtrants sur les routes et tous types d’actions qui viendront perturber leur mécanique de mort !

RTE dégage !

Plus d’infos : http://notht05.noblogs.org

Pour contacter les différents collectifs no-tht 05 de la vallée : _notht05@riseup.net_

Pour nous informer de l’avancée des travaux : 07 53 01 94 42

Ou pour nous rejoindre sur Gap : calucha@calucha.lautre.net

Compte-rendu de la lutte -vendredi 30 octobre 2015.

Ce lundi matin nous étions une dizaine à nous rendre sur le chantier de la THT au-dessus de St-Apollinaire, pour empêcher le déboisement.

Sur le sentier d’accès, l’entrée du chantier est indiquée par un panneau peu explicatif…

Sur place on découvre deux machines à l’arrêt.

Le bûcheron présent nous indique qu’elles sont en panne suite à un sabotage ! Du sucre versé dans les réservoirs à gasoil et de liquide de refroidissement aurait endommagé le matériel. Ce n’est qu’après 1 à 2 heures de fonctionnement que les ouvriers ont constaté les dégâts!

Heureux de savoir que le chantier est mis en échec, nous décidons d ‘aller faire un tour dans la zone de travaux pour évaluer les coupes qui ont ravagé la pinède. On découvre l’arrêté préfectoral au milieu du chaos. Presque tout le bois est coupé sur ce tronçon, mais les arbres n’ont pas encore été évacués.

Sur le retour nous croisons le responsable RTE Miloud Chenef qui lance vers nous « »les responsables sont ici » » . Le patron de l’entreprise d’exploitation forestière Gandelli chargée des travaux de déboisement est également présent. Quelques mots distants s’échangent entre les deux camps.

Les gendarmes arrivés sur les lieux pour constater l’infraction veulent nous contrôler. On refuse et après discussion nous arrivons à partir sachant tout de même que les plaques de nos voitures sont relevées sur le parking. Un point de contrôle est déployé un peu plus bas sur la route, la plupart d’entre nous y échappe.

Nous partons avec la ferme détermination de poursuivre les blocages dès lundi matin !

Soyons nombreux et motivés !

Textes, sons, chansons du week-end du 19-20 septembre

Un premier texte lu au départ de la manifestation:

Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour montrer une fois de plus notre opposition à la construction des deux lignes à très hautes-tensions de 225000V, qui seront néfastes à notre vallée, dangereuses pour les êtres vivants, contraires à la sobriété énergétique et à la sortie du nucléaire.

RTE, tu vas commencer début octobre les travaux, attendant une dernière dérogation pour destruction d’espèces menacées que tu vas obtenir sans problème.

Ce week-end c’est la fête du patrimoine, nous sommes ici à Eygliers au pied du fort de mont dauphin, patrimoine mondial de l’Unesco, et à côté du parc national des Écrins, patrimoine naturel. Et toi RTE tu veux implanter tes lignes, transportant en partie du courant issu de central nucléaire, et ses 330 pylônes au milieu de ce patrimoine.

En effet sous prétexte d’utilité publique et de profits, à cou de subvention, de promesses de travails, de contreparties techniques et financières légalisées, tu passes partout. Le parc, les zones Natura 2000, les 2/3 des communes et élus, le conseil départemental, les bâtiments de France et d’autres encore acceptent tel quel ce projet ou restent muets. Ces institutions ne sont-elles créés que pour réglementées les particuliers et les collectivités ?

RTE, tu te vantes à 60km d’ici sur l’autoroute de Maurienne d’enfouir une ligne à 400000V pour préserver la vallée. Nos montagnes, nos santés, nos maisons, nos activités économiques ont-elles moins de valeurs à tes yeux en haute-Durance ?

Il est facile pour toi, de passer ainsi dans notre vallée peu peuplée, éloignant habilement du projet Gap et Briançon, la contestation est moindre. Mais pourquoi pour si peu d’hommes tant d’électricités ?

A l’heure de transition énergétique, ou l’Europe et la région PACA s’engage à diminuer leur consommation, ou le pays du grand briançonnais parle de territoire à énergie positive, et ou de multiples micros-centrales de proximités se créent, toi tu veux sur-augmenter la puissance du réseau. Une rénovation ne veut pas dire création ou augmentation mais amélioration de l’existant.

Rénoves donc les lignes existantes sans en augmenter le voltage avec les techniques les plus bénéfiques pour tous. Alors nous pourront parler de réelle utilité publique et éloigneront de nos pensées les mots profits, nucléaires, 400000V et connexions transfrontalières.

M. le préfet nous avons été surpris, il y a deux ans lorsque vous avez dit au collectif « que vous en aviez marre que les hauts-alpins vivent mal ».

Et bien sachez que les si les services hospitaliers continuent à fermer, si tous les ans il faut se battre pour le maintien du tain de nuit, et si ces deux THT, passent dans cette vallée, alors oui les hauts-alpins vivront mal.

Loin d’avoir une identité aussi forte que les pyrénéens ou les bretons, nous avons la force de venir d’ici et d’ailleurs et continuerons à lutter pour l’avenir de nos enfants contre la « THT et son monde » ici et ailleurs.

Un second texte :

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LES MASQUES TOMBENT, PÉTONS UN CÂBLE
(à bas la THT !)
Sous prétexte de rénovation du réseau électrique, RTE et l’Etat imposent la création de 2 nouvelles lignes à très haute tension (225000V) dans la haute vallée de la Durance.
Ces projets s’inscrivent dans les plans européens de développement d’un grand réseau pour servir le marché capitaliste de l’électricité. Ce réseau permettra une plus grande fluidité des échanges marchands comme le prône l’idéologie du libéralisme, qu’on n’aime pas du tout.
Ailleurs aussi, de pareils projets voient le jour et des personnes s’y opposent. Par exemple à Saint Victor et Malvieu dans l’Aveyron contre la réalisation d’un transformateur, à Lille Arras, dans la Manche, etc.
Depuis plusieurs années, RTE et l’État travaillent à l’acceptabilité de leur projet. Celle-ci passe par un processus sournois dit de « concertation ». L’enquête d’utilité publique avait pour seul but de légitimer des décisions arrêtées par avance, sous couvert de prendre en compte l’avis de chacun-e.
Une mascarade !
La dernière formalité en cours est l’avis (consultatif) demandé aux communes concernant le permis de construire des lignes. En réalité, c’est l’aboutissement d’une procédure bien ficelée. Les recours n’ont jamais permis que de gagner trop peu de temps. Il n’a jamais été question pour l’État d’annuler un projet d’une telle ampleur et ayant de tels enjeux économiques au prétexte que des habitants s’y opposeraient.
Nous ne voulons pas de THT du tout, enfouissement ou pas.
RTE justifie la mise en place des lignes THT sous couvert qu’elles permettraient de soutenir le développement des énergies renouvelables.
Comme la critique du nucléaire est aujourd’hui plus répandue, les industriels de l’électricité tentent de se donner une bonne image à travers les «énergies alternatives ». Ces énergies peuvent augmenter la capacité de production globale d’électricité, sans jamais venir remplacer le nucléaire. Ces énergies restent au service d’un projet de société qui perpétue la domination et l’exploitation, toute durable et cogérée qu’elle soit.
La transition énergétique, le discours autour de la consommation consciente et citoyenne entretient le mythe selon lequel on pourrait changer le monde à travers son porte monnaie et très occasionnellement son bulletin de vote, ce qui nous dépossède de nos moyens de lutte et d’une réelle emprise sur ce qui nous entoure.
De plus cela ne reste qu’un leurre, car les énergies renouvelables qui se développent sont à une échelle industrielle. Les critiques des personnes qui se font imposer des champs d’éoliennes nous éclairent sur la réalité de ces « alternatives », et surtout sur les enjeux économiques qui les sous-tendent.
Ce projet comporte son lot d’hypocrisie. Sa justification écologique va jusqu’à prétendre que l’implantation de ligne THT développera la biodiversité du territoire.
Ici c’est la société Ecomed (société EcologieMédiation ) qui expertise l’impact sur la faune et la flore du projet et les «compensations nécessaires». Les clients habituels de Ecomed sont « Autoroutes du sud de la France », « Total », etc.
Qu’est-ce que La THT concrètement ?
Depuis le printemps 2015, les travaux ont commencé. Mise en place de piquets pour l’emplacement des pylônes, et aujourd’hui, suite aux expropriations, déforestation et aménagement des pistes à partir de mi octobre dans différentes communes, ceci effectué par 5 équipes différentes… mais aussi construction d’une base héliport de 2 hangars pour les hélicoptères ainsi que des bureaux dans l’aérodrome (les hélicoptères serviront à transporter le matériel et tendre les câbles), un transformateur prévu à Embrun au printemps…
A Saint Crépin, c’est l’entreprise Charles Queyras TP (récemment rachetée par le groupe Vinci, bien connu pour tous ces méfaits à travers la planète) qui a été sollicitée pour les travaux préliminaires.
Les différentes étapes nécessaires à la mise en place de la THT sont disséminées sur le territoire, et si les travaux doivent se terminer en 2020, certaines phases avancent très rapidement… Il est donc important de se tenir au courant de celles ci afin de pouvoir intervenir de manière adaptée…
Mais ce chantier n’avance pas dans l’indifférence. Des personnes tentent de s’y opposer par différents moyens d’action, discussions d’information, projections, assemblées auto-organisées, banderoles, tags, pique nique ballades au cours desquelles des piquets de marquage de parcelles sont enlevés… Des employés de RTE qui venaient sur des terrains privés se sont fait mettre dehors…
On ne veut plus participer à leur mascarade, il nous paraît plus intéressant de venir à leur fête sans y être invité-es…
En se souvenant des expériences riches du passé, comme celle menée dans la vallée de la Clarée pour empêcher la construction de la voie rapide, ou plus récemment à Notre Dame des Landes, au Val Susa, etc.
Il nous reste encore beaucoup à imaginer,
et encore plus à faire !

 

Un son d’appel au week-end diffusé dans les rues de Gap, guillestre

 

 

et les chansons

THT, t’es à jeter (musique G Brassens:rien a jeter)

E- A7 D E7A7 E-A7 D E7A7 Ref:D F#7 G F#7 B-E7 A7 D(pour les guitaristes)

En haut de ses pylônes
Au design affligeant
De la vallée du Rhône
Elle remonte le courant
Refrain
Rien n’est bon chez elle, c’est la THT
Avant qu’elle s’installe faut s’en débarrasser
Étrange transhumance
D’électrons survoltés
Défigurant la Durance
Lacérant la vallée
Refrain
Pour vendre aux transalpins
Notre énergie pourrie
Uranium pillé aux africains
A Marcoule enrichi
Refrain
C’est une des artères
D’un système insensé
Basant sur l’nucléaire
L’avenir de l’humanité
Refrain
Héritage du « Grand Charles »
Et de ses acolytes
Près de vingt centrales
Crées sans plébiscites
Refrain
Cinquante huit pétoires
Qu’on ne sait pas arrêter
De quoi marquer l’histoire
Pour des milliers d’années
Refrain
Nagasaki, Hiroshima
ne leur ont pas suffit
Plus fort que Fukushima
C est le prochain defi
Refrain
(dernier couplet;facultatif!?)
C est notre façon locale
De refuser c’merdier
Comme à Sivens, à Notre dame
Boycottons leur chantier
Refrain

 

RTE RTE Tu m’auras pas

Y a eut l’verdon avant nous

Y a eut les bretons aussi
Après nous qui viendra
Après nous c’est pas fini
Ils s’en sont débarrassés
faut pas la laisser passer
On est peut être qu’une poignée
mais on est déterminé-e-s
J’ai chanté dis fois cent fois
J’ai hurlé pendant des mois
J’ai crié sur tous les toits
ce que je pensais de toi
RTE RTE Tu m’auras pas !
J’ai marché sur bien des routes
J’ai connu bien des pat’lins
Partout on vit dans le doute
Partout on attend la fin
de ce projet inutile
de cette THT débile
qui nous fait perdre le fil
d’une vallée qu’on bousille
J’ai chanté dis fois cent fois
J’ai hurlé pendant des mois
J’ai crié sur tous les toits
ce que je pensais de toi
Société, société, Tu m’auras pas !
J’ai vu pousser des pylônes
j’ai vu pleurer mes copains
j’ai entendu les flash ball
tonner au petit matin
J’ai vu ce que tu faisais
de nos montagnes et vallées
au nom de quelques nantis
qui ne pensent qu’au profit
J’ai chanté dis fois cent fois
J’ai hurlé pendant des mois
J’ai crié sur tous les toits
ce que je pensais de toi
RTE RTE Tu m’auras pas !
Demain prends garde à ta peau
à ton fric qui rend idiot
car le nucléaire tuera
et cette fois ce sera chez toi
Mais en attendant on chante
cette chanson militante
que t’écoutes dans ton bureau
loin des intérêts locaux
J’ai chanté dis fois cent fois
J’ai hurlé pendant des mois
J’ai crié sur tous les toits
ce que je pensais de toi
Société, société, Tu m’auras pas !

compte rendu du week-end du 19 et 20 septembre

Nous ne voulons pas de THT du tout !

Dans la vallée de haute Durance :
un week-end de rencontres, de discussions et de lutte contre la très haute tension.

valléeendanger

Samedi 19 septembre 2015, un après-midi de discussions et une soirée musicale ont réuni environ 200 personnes jeunes et moins jeunes.
Il y avait plusieurs infokiosques, un stand de crêpes , un atelier sérigraphiant des bandanas et des t-shirt “no tht”, un coin enfant, des barnums prêtés par le comité des fêtes de la Roche de Rame…
L’après-midi a commencé par une assemblée de vallée pendant laquelle, après un point sur l’avancée des travaux, les recours juridiques (avec Avenir Haute Durance), il a été question des modes d’actions permettant d’empêcher l’aboutissement de ce projet.
Il y a eu ensuite une discussion autour de la revue en langue italienne Nunatak pour parler du projet d’une édition en langue française.
Une grande banderole “NO THT” a été posée dans la soirée sur la falaise de Montdauphin.
La soirée a commencé autour de quelques chansons révolutionnaires et de quelques autres détournées.Elle a continué avec un repas vegan préparé par le collectif anarchiste Calucha et a terminé en musique avec Dialcaloïz du Val Susa et les Bonheurs Inutiles et leurs chansons inutiles.
Les moments de partage et d’échange de cette journée promettent de belles perspectives à cette lutte et de durs moments pour RTE.
Comme il était prévisible, la gendarmerie a tenté de mettre la pression sur ce rassemblement en mettant en place deux checkpoints (fouille de véhicule, tentative de saisie de revues, livres…), ainsi que des rondes incessantes autour du lieu.

assemblée

banderole

 

La manifestation du dimanche appelée par les collectifs No THT et relayée par l’association Avenir Haute Durance a réuni près de 500 personnes. Des individus et des collectifs venus de toutes les Hautes Alpes, de France et d’Italie pour montre leur solidarité avec une lutte qui ne doit pas connaître de frontières, à l’image du réseau à très haute tension qui doit s’étendre sur des milliers de kilomètres.

Des prises de parole ouvertes à tous ont eu lieu sur le parvis de la gare de Montdauphin, la manifestation a bloqué la nationale sur 400m avant de partir le long de la Durance pour une marche d’au total 7 km. Nous avons organisé nous même le blocage de la nationale. Nous nous en sommes donné les moyens, la gendarmerie a décidé de nous encadrer, assurant là son rôle de maintien de l’ordre habituel.

banderolecarmantran

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manif
Le cortège, composé de personnes de tous âges, avec en tête en bande de marmots, mêlant diverses banderoles, les cache-nez  »no tht » et le vilain caramantran représentant RTE a traversé la vallée en exprimant sa colère et sa détermination.

La route a été de nouveau bloquée une demi-heure à hauteur de Saint Crépin, le temps de pic niquer. Une halte a eu lieu devant la société Charles Queyras TP appartenant au groupe Vinci afin d’expliquer l’implication de celui-ci dans le projet local. En plus de construire des prisons, des autoroutes et des aéroports, Vinci s’enrichit sur tous les projets dégueulasses. “Charles Queyras collabo, Vinci dégage” a alors été crié par les manifestants. Leurs entrepôts étaient évidemment protégés par les cognes.

stcrépin

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À travers le village, la manifestation vibra d’une belle énergie en chantant des slogans comme “RTE dégage, résistances et sabotages”, “THT, vallée en danger”… Elle s’est terminée à l’aérodrome de St Crépin où les grilles du chantier de la base de RTE (héliport et bureaux) ont été joyeusement mises à terre. Un drapeau NO THT a été planté au milieu du chantier. Le caramantran a été brûlé au son d’ “Adieu pauvre carnavas”. Depuis l’avant-veille, le chantier avait été vidé de ses machines et un vigile avait été posté sur place, la police n’avait plus de matériel à protéger.

Cette manifestation fut une des plus réussies que la vallée ait connue depuis bien longtemps grâce à toutes celles et ceux qui ont apporté leur grain de sable : peinturlurages, banderoles, chahutage du chantier, affiches, chansons ont animé cette manifestation. Nous avons su montrer à l’État et à RTE que si les travaux commençaient, la lutte s’amplifiait et à nous mêmes que différents modes d’actions pouvaient cohabiter et nous rendre plus fort.

Restons déterminés à empêcher ce projet.
Sur terre ou dans les airs, on ne veut pas de THT !
La tension monte.