Liberté pour tou-te-s, avec ou sans papier

APPEL DU COLLECTIF DE SOUTIEN A CAFE PLUMER

Plumer, notre voisin, notre ami, artiste gapençais, en France depuis 2009,
a été arrêté sur son lieu de travail et conduit en centre de rétention, en
vue d’une expulsion, hors du territoire français.

La symbolique et la méthode de cette arrestation témoigne d’un net
durcissement de l’État et de la préfecture des Hautes-Alpes.

Ce cas n’est pas isolé. Dans les Hautes-Alpes, des familles et enfants sont
aujourd’hui fragilisés et précarisés dans leur propre existence car menacés
d’expulsion.

Apportons notre soutien et manifestons notre indignation.
Refusons que cette situation devienne banale.

* RENDEZ-VOUS LE LUNDI 7 MARS A 18H DEVANT LA PREFECTURE*

Asssemblée et concerts le 19 mars à Baratier

Concert de soutien pour la lutte contre les lignes à Très Haute Tension
Samedi 19 mars à Baratier (près d’Embrun)
salle polyvalente La Baratonne

16h : Assemblée de Vallée

19h : Apéro avec Claude Jeannet et son atelier jazz
20h30 : Concert-spectacle avec Les Têtes de Linettes
23h : Dj In kumbia we trust

Entrée, soupe et buvette : Prix libre

Assemblée de vallée vendredi 4 mars à La Bâtie

Assemblée de vallée à La Bâtie neuve au relais du Sapet Vendredi 4 mars

– à 17h pour discuter, préparer, boire un coup
– début de l’assemblée de vallée à 18h30

Voilà l’adresse
Le Relais du Sapet
Bar Restaurant et traiteur
Les Borels
05230 La Bâtie Neuve

Réfléchissons ensemble à des modalités ingénieuses de contrer RTE. À nous d’adapter nos stratégies aux situations, sans tomber dans les automatismes, afin de faire entendre notre voix.
Le printemps arrive avec son lot de bûcherons, bétons, machines….Il faut anticiper les actions pour que chacun-e puisse agir en pleine conscience et connaissance des actions menées. J’espère que de nombreuses propositions vont fleurir et surtout qu’elles seront suivies d’actes. Notre réseau a besoin que chacun-e s’investisse dans les propositions qui lui correspondent. Il faut que cette assemblée de vallée permette de poser les bases des prochaines actions de terrain à venir.

NON à la destruction de lac de la Rama !

On en avait vaguement entendu parler cet automne : une carrière à la Rama…. Mais on n’y avait pas trop cru. Les travaux ont pourtant commencé mais le lac n’est encore détruit.

Doit-on juste se dire « Oh non, plus de lac… » ? ou peut-on encore agir et arrêter les travaux ?

Si le coeur vous en dit et que vous êtes motivé pour défendre le lieu :

Rendez-vous le mercredi 2 mars à 20h devant le café de la Mairie à l’Argentière pour en parler.

No THT, No Carrière

carrière rama2 - Copie

La Rama ?

C’était un bel endroit, un petit lac entre la Durance et les gorges de
la Biaysse, sous la montée de Freissinières, face à la conduite forcée.

D’un côté, il était entouré de pelouses. On y venait pique niquer ou
pécher, faire un feu, planter une tente pour un week-end, jongler, jouer
de la musique ou à la contrée. Si on avait les vélos, on allait se
balader le long de la Durance, ou alors on allait explorer le Gouffre
de Gourfouran.

On pouvait accéder à l’autre côté par une piste et se garer juste à
côté de l’eau. Chacun s’installait, sortait sa table et ses chaises, allait
se baigner et pouvait rester un jour… ou deux… une semaine ou un
mois.

Y avait les familles qui venaient en week-end, de l’Argentière ou de Briançon, camper et faire du canoé sur le lac.

Y avait les pêcheurs qui venaient tôt le matin quand tout le monde
dormait encore et que la brume s’élevait tout doucement de l’eau.

Y avait les bergers qui venait faire paître leurs troupeaux, une
après-midi ou toute une nuit pour les rares qui transhument encore à
pied.

Y avait les kayakistes qui habitaient là pendant leurs semaines de
formation à l’Argentière.

Y avait les copains et les copines qui se retrouvaient pour une soirée
autour d’un grand feu et de grillades, avec les guitares et les
accordéons, ou alors la musique qui sortait à fond du camion.

Y avait celles et ceux qui vivent en camion et qui se trouvaient un
petit « chez eux », avec un beau lac bleu surplombé par les falaises de
la tête d’Aval qui deviennent roses le matin quand le soleil se lève.

Y avait les jeunes qui venaient faire du quad ou construire une rampe
de lancement de bouées, propulsées dans le lac par un ingénieux système
constitué d’une corde, de poulies et d’une vieille Panda 4*4.

Y avait les vieux de la maison de retraite qui venaient de temps en
temps, en mini-bus, pour prendre l’air et pique-niquer au bord du lac.

Y avait quelques touristes, mais pas beaucoup. Des grimpeurs pour la
plupart, venus de Marseille, d’Espagne ou des Pays Bas, l’info devait
circuler sur un site internet.

Et y avait même les Romains qui arrivaient par la voie romaine qui
longe Gourfouran et qui avaient construit des thermes juste après le lac
parait-il, pile là où Allamano est en train de terrasser pour sa
carrière.

Car la Rama, c’était un petit endroit encore épargné par la folie
capitaliste.

Ni goudronné, ni éclairé. Ni surveillé, ni fliqué. Gratuit, camping
sauvage et feux tolérés. Son côté post-indus l’avait épargné du
tourisme. La montagne pour toutes et tous. Toutes et tous ceux qui y
vivent. Un dernier coin de liberté.

Le 28 octobre 2015, la mairie de Champcella, a donné son accord à la
destruction de ce lieu et à la construction d’une immense carrière
d’extraction de sable par Allamano (cf photo). Un pas de plus vers la
bétonisation à outrance de la vallée et de ce monde. Pour les profits
d’un entrepreneur et la carrière d’un politicien. Sans se soucier de ce
dont ils allaient priver tous les habitants de la vallée. Sans nous en
informer. En oubliant que ces terrains étaient communaux, c’est-à-dire
qu’ils faisaient partie du bien commun.

Quel avenir pour cette vallée : lignes à Très Hautes Tension,
carrières, bientôt tunnel ferroviaire et autoroute ? Un fond de vallée détruit par
l’industrie entouré de montagnes transformées en parcs d’attraction
payants et aménagés pour les touristes (agrandissement des stations aux
forfaits de plus en plus chers, centre « thermo-ludique » payant au
Plan de Phasy, …) ?

Les travaux de terrassement et de délimitation ont commencés. Mais tout
n’est pas encore détruit. Nous pouvons encore dire Non à ce projet.
Nous devons dire NON.

Rendez-vous le mercredi 2 mars à 20h devant le café de la Mairie à
l’Argentière pour en parler.

No Carrière, No THT

Action péage gratuit en soutien à la ZAD

Ce 27/02 était une journée de mobilisation nationale pour arracher l’abandon du projet d’aéroport de NDDL et pour soutenir ce qui se construit sur la ZAD (Zone A Défendre) comme alternatives non marchandes, collectives et autogestionnaires au système capitaliste et à l’État policier. Plusieurs dizaines de milliers de personnes et des centaines de tracteurs ont manifesté aujourd’hui à Nantes et des dizaines d’actions de solidarité ont eu lieu un peu partout en France.

Dans les Hautes-Alpes, le comité de soutien local à la lutte contre l’aéroport a organisé une action pour aller toucher Vinci (concessionnaire et ardent défenseur du projet d’aéroport) là où ça lui fait mal, c’est-à-dire au portefeuille : un péage gratuit a donc été réalisé à la sortie de l’autoroute A51 à la Saulce le 27/02 après-midi. Juste retour des choses que de priver cette multinationale bétonneuse des recettes d’un péage qu’elle exploite illégitimement. Les automobilistes, ravi-e-s, ne s’y sont pas trompé-e-s en se montrant très généreux-ses pour alimenter la caisse de soutien financière à la ZAD de NDDL.

Si le gouvernement n’annonce pas rapidement l’abandon de ce projet nuisible et imposé (et de tous les autres du même type par la même occasion, à commencer par les lignes très haute tension – THT – de la vallée de la Haute-Durance), ce genre d’actions vont se multiplier.

ZAD partout ! La lutte vaincra !

Le comité haut-alpin de soutien à la ZAD de NDDL

Mort à la démocratie

Trouvé sur alpes1

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La fédération du PS dans les Hautes-Alpes annonce avoir déposé plainte, après les tags sur la façade de son local rue Carnot à Gap. Des méfaits qui se seraient déroulés durant cette nuit de mercredi à jeudi. « Quelles que soient les divergences que l’on puisse avoir avec l’action du Parti Socialiste, rien ne justifie que l’on s’attaque de la sorte à ses locaux », réagit vivement Christine Nivou, première secrétaire fédérale du PS 05, qui condamne ces faits. Des faits qui selon elle « entachent gravement l’exercice de la démocratie. »

Non au TGV, Ni ici ni ailleurs

A propos de la percée d’un tunnel ferroviaire sous le col du Montgenèvre et
de la ligne à grande vitesse Marseille-Turin.

Texte paru en décembre 2012, à l’occasion d’un rassemblement NO TAV à Lyon. L’un des arguments de certaines composantes de l’opposition française à la ligne TGV Lyon Turin est de déplacer le tunnel dans les hautes alpes, parce que ça coûterai moins cher
Nous republions ce texte au moment où des élus font part de leurs volontés de relancer une énième fois le projet le projet de percée ferroviaire sous le Montgenêvre. L’électrification de la voie ferrée est d’ailleurs l’une des raisons évoquée quand à la construction des lignes THT dans la vallée de la Haute Durance, lignes dont les chantiers ont étés bloqués à maintes reprises par les habitants de la vallée en automne 2015

Les métropoles s’étalent et l’on construit sans cesse de nouveaux aéroports, de nouvelle
lignes TGV ou autoroutes, des lignes à haute tension et autres projets d’aménagements du territoire pour intensifier les flux de marchandises, aux détriments de celles et ceux qui
habitent sur ces territoires dévastés. Si au niveau « politique » un consensus s’est installé sur la nécessité de réaliser ces nouvelles infrastructures, les décideurs ne s’en heurtent pas moins aux résistances des populations locales. Les exemples ne manquent pas et les pratiques sont diverses.
On peut citer le projet d’aéroport de Notre dame Des landes, près de Nantes, où près de
2000 Ha de terres agricoles bocagères sont menacées. Les habitants sont en lutte contre ce monstre de béton depuis une quarantaine d’années, et cette lutte prend différentes formes : recours légaux, occupation illégale du terrain, sabotage, saccage de locaux, pressions sur les entreprises devant réaliser les études ou les travaux
D’une manière analogue, les habitants du Val de Suse, une région proche de Turin en Italie
combattent le projet de ligne LGV Lyon-Turin. Ce mouvement appelé No TAV (Non au
TGV) prend ses racines dans les années 1990. Aujourd’hui, les opposants organisent des
assauts contre le chantier qui a déjà commencé. Conscient de l’ampleur de la résistance, le gouvernement italien a décidé de militariser la zone et de protéger les travaux à l’aide de
barbelés ou de murs en bétons.
D’autres luttes existent, actuelles ou révolues, victorieuses ou non, comme celles contres les centrales nucléaires de Ploggof ou de Carnet, l’autoroute de Khimki en Russie, contre les lignes THT, l’exploitation des gaz de schistes, …

Souvent, il arrive qu’un projet fasse son apparition, disparaisse pendant des années,
réapparaisse, soit contesté, annulé ensuite puis qu’il revienne sous une autre forme. C’est le cas de la percée du tunnel du Montgenèvre, dans le département des Hautes Alpes, dont les origines remontent aux années 1860.

sabotage

Pour télcharger le texte mis en page: cliquer sur l’image

Genèse du projet

L’idée d’une percée sous le Montgenèvre est évoquée dès 1861 par un député haut alpin qui demandait la réalisation d’une ligne ferroviaire reliant Marseille à Turin. Une vingtaine
d’année plus tard, la ligne arrive jusqu’à Briançon. Largement soutenu par les élus locaux, le projet de tunnel est suspendu pendant les deux guerres puis est inscrit dans le traité de paix franco-italien en 1947. Mis entre parenthèse pendant quelques années, ce projet refait son apparition dans les années 70, avec cette fois ci la volonté de réaliser une autoroute, l’A51, reliant Fos sur mer à Turin
Les habitants manifestent leur hostilité à cette nouvelle tentative et obtiennent le classement de la vallée de la Clarée, concernée par la percée du tunnel, ce qui empêche l’autoroute de traverser les montagnes. Emilie Carles, institutrice dans la région, relate cette lutte dans son autobiographie «Une soupe aux herbes sauvages» . Elle déclare notamment : «Cette déviation s’ajoutera au reste, à la voie express et à la voie ferrée elle aussi prévue. Notre vallée ne sera plus qu’un immense couloir de béton, avec le bruit, l’odeur et la pollution. La Clarée deviendra comme la vallée de la Maurienne, un endroit mort où le feuillage est détruit, les moutons obligés de s’en aller ailleurs. C’est ça qu’ils doivent se mettre dans la tête, cette autoroute et tout ce qui va avec, ce n’est pas conçu pour le bien du village et pour le bien des paysans.».
L’autoroute A51 arrivera néanmoins en 1999 jusqu’à La Saulce, près de Gap. Le nouveau
tracé doit continuer jusqu’à Grenoble et est réalisé morceaux par morceaux. Il est encore la cible de contestations, que ce soit dans la vallée de Trièves ou ailleurs. Mis de côté pendant quelques années, les dirigeants semblent d’ailleurs s’y intéresser de nouveau.

C’est en 1983 que la percée ferroviaire sous le Montgenèvre refait son apparition, quand la
commune de Briançon met la main sur les anciennes études de la SNCF. En 1988 est créé le SETUMONT, le syndicat mixte chargé des études sur la percée du tunnel. Il regroupe les communes traversées par le projet de ligne TGV, ainsi que les régions et CCI françaises et italiennes
S’ensuivent plusieurs études, puis une conférence franco-italienne valide le projet de percée sous le Montgenèvre comme complément à l’axe Lyon-Turin en 1999. Le 15 janvier 2010, les collectivités ont alloué une enveloppe de 20 M€ pour les études de faisabilité
économique et technique du projet de tunnel ferroviaire du Montgenèvre. Le 23 octobre
2012 a été présenté les différents tracés possibles. La commission du débat public devrait
être saisie courant 2013, et les élus espèrent commencer les travaux rapidement pour une mise en service en 2020 (ndlr : la comission du débat public n’a toujours pas été saisie en 2015)
Le tracé le plus probable pour le tunnel serait de Briançon à Oulx. La ligne LGV traverserait le Val de Durance et le Val de Suse. Même si, comme disent les élus, « le premier coup de pioche est encore loin », nous ne pouvons pas attendre le début des expropriations ou du chantier pour nous y opposer.

Contre la ligne LGV et son monde

Les arguments des décideurs pour cette nouvelle ligne à grande vitesse sont sensiblement les mêmes que ceux pour le Lyon-Turin. Le désenclavement est souvent évoqué : non pas que ces vallées soient inaccessibles pour les personnes, mais elles représentent un obstacle pour les flux de marchandises qui vont de Lisbonne à Kiev. Les montagnes n’empêchent pas nos déplacements alors que voies ferrées et autoroutes quadrillent l’espace de lignes infranchissables.
De la même manière, les élus démontrent à l’aide d’une logique imparable que le fret
permettrait de résoudre les problèmes posés par les semi-remorques, alors que le col du
Montgenèvre leur régulièrement interdit. Leurs études tablent sur 100 trains par jour, c’est à dire un TGV tout les quart d’heure. C’est à se demander si l’on ne préfère pas les camions. Néanmoins la question n’est pas de savoir quelle est la meilleure manière pour transporter des marchandises . Il s’agit de remettre en cause nos modèles de production et de consommation, ce qui constitue apparemment une tâche plus ardue que le simple fait de transformer les montagnes en gruyère.
Un autre de leur argument est celui du tourisme, fortement lié à l’économie locale. Ce
discours intervient au moment ou il apparaît que l’or blanc n’est plus qu’un lointain mirage
Les montagnes sont parsemées d’édifices standardisés pour des vacances standards, enfin pour qui peut s’en donner les moyens. Mais les stations de sports d’hiver font faillite les unes après les autres, et l’on peut s’interroger sur les conséquences de plusieurs années de travaux dans la vallée pour le tourisme tant vanté.
En plus du désastre certain que représente la réalisation de cette ligne à grande vitesse, il faut y ajouter la construction d’une nouvelle ligne électrique à Très Haute Tension qui
mordrait sur les Écrins, ainsi qu’un permis de recherche de gaz de schiste récemment
découvert qui concerne le département des Hautes-Alpes. Certains initiateurs du projet de
percée sous le Montgenêvre envisagent déjà un gazoduc qui emprunterait le tunnel
La notion de vitesse n’est pas exempte de critique. Les déplacements rapides ne sont utiles que dans un monde où la vitesse prédomine et où notre quotidien n’est plus qu’une
succession d’immédiateté. Ce monde convient à des personnes pressées qui croulent sous le poids des contraintes, et qui si elles pouvaient l’éviter voyageraient d’une toute autre manière.

« Le seul intérêt général qui mérite d’être discuté en cette fin de siècle, c’est de tenter de mettre un terme au saccage de la vie, et non de gagner quelques dizaines de minutes pour passer la vallée du Rhône. Quant à la seule croissance qui mérite qu’on s’y arrête, c’est celle, qualitative, de l’existence humaine, la seule qui permette de sortir de cette obscure préhistoire économique. » Alliance pour l’opposition à toutes les nuisances, 1991

Des personnes s’opposent à des projets destructeurs dans de nombreux endroits . Trop
souvent la défense du territoire prime sur l’idéologie à combattre ; parfois, des composantes de l’opposition proposent ou soutiennent des projets « alternatifs », « moins coûteux », qui épargnerait leurs maisons mais sacrifierait celles des autres.
Au delà d’une lutte contre un projet d’aéroport ou une ligne à grande vitesse, il s’agit de
brèches qui s’ouvrent dans un monde que nous voulons voir s’effondrer.

Ni ici, ni ailleurs
Leurs projets ne sont pas les nôtres
Non aux projets de LGV Marseille-Turin, à la poursuite de l’A51, à la ligne THT Haute-
Durance. Non à tous les autres

Rencontre avec des occupant-e-s de la ZAD jeudi 11/02 à Embrun

Le jeudi 11 février à partir de 19h dans la salle de la poudrière à
Embrun

Des occupant-e-s de la ZAD (Zone à Défendre) de Notre-Dame-des-Landes
viennent témoigner et discuter avec nous des actualités et perspectives
de la lutte contre l’aéroport mais aussi des alternatives en actes
construites là-bas depuis l’appel à occupation de 2008 : une occasion
rêvée d’entendre un son de cloche différent des médias traditionnels, et
directement de la bouche de celles et ceux qui vivent et luttent sur
place !

Nous réaliserons ensemble que la lutte est commune contre les grands
projets inutiles et imposés. La vision globale de nos combats dépasse
les « problèmes de riverains » : une autre vision du développement et de
la démocratie est en jeu.

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Quelques pistes de discussions :

– L’histoire des actions directes contre l’aéroport, la résistance dans les faits : comment résister efficacement face à – L’avancée des travaux.
– L’organisation collective (les assemblées, les rapports aux médias), la diversité des composantes.
– Un événement particulier : la convergence NDDL, un rassemblement énorme de soutient à la lutte.
– Les pratiques collectives (agricoles, artisanales…) dans les fermes et sur les terres occupées
– Les tentatives de sortie concrète de l’économie marchande.

Faites tourner l’info et venez nombreux-ses ! c’est un moment important de rencontre et de renouveau pour notre collectif.

Pour info, ils-elles seront également en infotour le 10 février à Gap à partir de 19h dans la salle Dum’art à Gap (14 Av Commandant Dumont)

Pour plus d’infos sur la ZAD de notre dame des Landes et pour préparer
vos questions :
http://zad.nadir.org/

Soirée et assemblée contre la THT le 29 et 31 janvier

affiche_soiree29012016_2 - CopyVENDREDI 29 à partir de 19h30 :
Rencontres et échanges avec des personnes qui ont participé à la lutte anti-tht du Cotentin au Maine entre 2005 et 2014.
La discussion aura lieu autour d’extraits d’un recueil sonore enregistré sur le vif de cette lutte. Les extraits sélectionnés nous parleront des moments de la construction de la ligne ainsi que des pratiques de luttes et de résistances. L’expérience, les échanges, les récits de cette lutte contre la Très Haute Tension sur un autre territoire, nous permettrons de questionner, d’aiguiser nos pratiques pour ici et maintenant.

« Ce travail a commencé en 2013 à la fin de la lutte sur le terrain de la construction de la ligne T.H.T; Cotentin Maine dans l’idée d’écrire une histoire sur le vif de cette lutte en réalisant des entretiens par les gens directement impactés par la réalisation de la ligne THT. […]
Par ailleurs, l’idée est ne pas écrire l’histoire officielle, celle des autorités, des préfets et des médias dominants que l’on considère subjective, partielle et partiale. c’est une histoire que l’on pense populaire, du point de vue de celles et ceux qui n’ont pas la parole […] une histoire des opprimés pas des dominants.  »

A51, percée sous le Montgenèvre… Avec Estrosi ça va changer!

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Trouvé sur Estrosi 2015

THT, A51, percée ferroviaire sous le Montgenèvre… Des projets pour que les Hautes-Alpes ne soient plus un trou (quoique avec le tunnel), mais in décor pour le transport des marchandises entre Turin, Grenoble et Marseille.

Ne croyons pas que la gauche va nous sauver, elle défend les mêmes projets. Ne parlons pas de l’extrême droite et des fascistes de tout acabit, qu’ils crèvent !

Ne croyons pas que la ligne ferroviaire va limiter le tout camion. Elle va juste l’accompagner, être un axe supplémentaire à la circulation des marchandises du monde capitaliste. Ça s’appelle le développement durable : celui du capital et de la domination. Pas celui de la liberté et de la solidarité.

Un petit extrait de Crises de  Léon de Mattis, aux éditions entremonde. Pour avoir du coeur à l’ouvrage!

« […] la question de la fin du capitalisme est une question qui se pose dès maintenant, et non une question de demain. Depuis qu’il est né, ce mode de production a posé la problématique de sa mort comme une part essentielle de ce qu’il est: car c’est pour éviter de mourir lui-même qu’il peut en venir à nous tuer. C’est dès aujourd’hui que se joue la possibilité ou non de la survie future de l’humanité en tant qu’espèce, et elle se joue dans notre capacité à empêcher la destruction programmée des conditions de survie à la surface de cette planète. C’est dès aujourd’hui que se joue la capacité de la révolte à faire échec à la valeur comme méthode d’exploitation. C’est dès aujourd’hui que le combat est décisif, parce que chaque instant de soumission est un moment de défaite, et que le capitalisme n’attend que le moment où cette défaite serait définitive. Ce qu’il ne comprend pas, c’est que, dans la mesure où il crée sa propre opposition par le jeu de ses contradictions, cette apothéose ne pourra signifier rien d’autre que son propre anéantissement et en même temps celui de tous les êtres humains. Mais tant que le capitalisme ne nous aura pas tous tués en se tuant lui-même, il restera l’espoir que son épilogue ne soit pas la fin de toute histoire humaine, mais la création d’une organisation collective capable d’éradiquer les différentes formes de la domination, même les plus anciennes. »