Quelques collaborateurs du projet de lignes THT en Haute-Durance

Les lignes à Très Haute Tension ne se font pas toutes seules… à compléter

Cette initiative est une première version avec des infos glanées à droite, à gauche.Les travaux commencent et les appels d’offres sont difficiles à trouver, cette brochure est un appel à ce que ces infos circulent, soient rendues publiques.

 

RÉSEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITÉ
RTE, filliale d’EDF construit et entretien le réseau de transport de l’électricité en france.
Pour la distribution de l’électricité aux points de ventes, c’est ERDF qui s’en charge.

Les têtes d’affiches du projet Haute-Durance
Gérard Robinot
Directeur de projets RTE/Développement & Ingénierie PACA
gerard.robinot@rte-france.com
Tel : 04 88 67 44 84
Port :06 26 84 30 52
ou
Michel Lotte ( 06 60 67 67 75 )

Luc Mazéas, Directeur du centre développement et ingénierie

Michel SARLIN
Chargé de mission, base Embrun
Route de Saint-André – 05000 EMBRUN
Par téléphone : 04 92 52 34 19
Par mail : michel.sarlin@rte-france.com
Sur internet : www.hautedurance.rte-france.com7

Et le fameux Miloud que l’on voit sur le chantier… Ce serait un responsable local de Rte. Il habiterait à Chorges?

 

ACCEPTABILITÉ ÉCOLOGIQUE
Aujourd’hui tout est écologique, renouvelable. Les projets les plus nuisibles seraient des AUBAINES pour labiodiversité. Le capitalisme se repeint en vert pour se rendre acceptable.

«RTE a trouvé un accord avec l’Office National des Forêts pour que ce dernier fournisse des graines de végétaux issus de la biodiversité locale aux pépinières Robin du Champsaur. Le célèbre pépiniériste (connu entre autres pour divers brevêts) a pour mission de cultiver les graines et de préparer les plants pour une mise en terre ultérieure sur les zones du chantier préalablement étudiées»
http://perspectives-haut-alpines.e-monsite.com/pages/actu.html#bkxQ1hIhouK0ivOk.99

-Life biodiversité est un projet financé par la comission européenne et Rte pour la france. L’objectif de ce projet est de créer des «corridors écologiques» sous les lignes à haute tension. Tous les responsables de ce projet sont en lignes sur http://www.life-elia.eu/fr/Contactez-nous
Pour le projet en Haute Durance http://www.life-elia.eu/fr/Hautes-Alpes-05-

-ECO-MED ou écologie-médiation est un «bureau d’études, d’expertise et de conseil en environnement naturel spécifiques à l’aménagement du territoire et à la mise en valeur des milieux naturels». Ils font la médiation entre les porteurs de projets et la société civile ainsi que l’expertise écologique. Leur clientèle ? Total, Arcelor-Mittal, Autoroutes du Sud de la France (ASF), Esso,Rte…

Assistant Maitre d’ouvrage:
Keller Laureen l.keller@ecomed.fr
www.ecomed.fr
contact@ecomed.fr

ECO-MED siège – Tour Méditerranée – 65, av. Jules Cantini- 13298 MARSEILLE cedex 20 / Tél : 04 91 80 14 64 – Fax :04 91 80 17 67
-Agence Languedoc-Roussillon: résidence ATRIUM – 113 rue Recouly 34070 Montpellier / Tél : 04 99 54 24 00
-Agence Rhône-Alpes : immeuble le Boléro – 9, rue Robert 69000 Lyon / Tél :04 72 15 60 36

-ROBIN PEPINIERES cultive les graines et les plants pour le corridor écologique sous les lignes.
ROBIN PEPINIERES Le village,
05500 Saint Laurent du Cros
Tél 04.92.50.43.16
Fax 04.92.50.47.57

-Office National des Forêts
-le Parc National des Ecrins

DÉFORESTATION
OMEXOM, INEO, et LAGLASSE marquages des arbres

SARL GANDELLI
Saint Thomas
05600 REOTIER

SARL Société Alpine des Bois
Les Gilotières
04290 Salignac

EXPLOITATION
Hautes-alpes emploi relais
http://hautes-alpes-emploi-relais.fr/
Des agences à Gap, Briançon et Laragne

-La direccte

BASE LOGISTIQUE
construction de l’héliport et de bureau pour RTE
Christophe zerillo architecte
avenue de la gare Chorges
0492506143 c
zerilloarchitecte@free.fr

LIGNARDS
-Inéo réseaux Haute tension http://www.cofelyineo-gdfsuez.com/qui-sommes-nous/nos-filiales/ineo-reseaux-haute-tension
-Serpollet
-Theupault

TRANSFORMATEUR
-Aveo (bosse aussi sur ITER) http://www.aveo-ser-
vices.com/

TRAVAUX PRÉLIMINAIRES, TERRASSEMENT
Charles Queyras TP (groupe VINCI)
Allamanno (Régis Allamanno est d’ailleurs le pré-
sident de la chambre Travaux public de la Fédération
BTP des Hautes-Alpes)

PUBLICITAIRE
francom – françois Robert

ASSOCIATION «POUR» LE PROJET
http://perspectives-haut-alpines.e-monsite.com/
Le siège est à Puy Sanière.

LES PARTENAIRES LOCAUX OU LE PATRONNAT EN
HAUTES-ALPES
Commune de Réotier : Maire Marcel Cannat (conseiller départemental). La commune se fait financer une salle à 250000 eruos par RTE. Damien Gandelli est aussi au conseil municipal. Il est le dirigeant de l’entreprise Gandelli qui travail sur la partie déforestation du chantier.

Mr Patrick Renouf, président de la fédération du BTP
05

La Chambre de Commerce et d’Industrie (dont le
conseiller technique est également directeur du pro-
jet RTE
Eric Gorde vice-président de la CCI et président de
Haute Durance Initiative («interface entre les en-
treprises nationales solicitées par RTE et les com-
pétences locales»
Aurore Boyer (contact CCI pour le projet) 04 92 56
56 91 hdi-rte@hautes-alpes.cci.fr

Chambre des métiers et de l’artisanat

Fédération de l’industrie hôtelière

Syndicat des carriers

Union pour l’entreprise UP05 (Union Patronale)

Fédération départementale des associations de com-
merçants et d’artisans

Rassemblement contre la THT à Gap

Ce samedi 12 décembre devant la Préfecture de Gap à 10h.

Venons nombreux et nombreuses, petit et grands avec des branches de sapins ou de mélèzes!

 

« Communiqué de presse du collectif NOTHT05 et des opposants du 09/12/15

Les opposants au projet de R.T.E concernant les lignes à très hautes tensions, se sont une fois de plus mobilisés ce matin. Nous avons bloqué de façon pacifique, la route aux camions transportant les futurs bureaux de R.T.E à l’aérodrome de Saint-Crépin. Une fois de plus la seule réponse que nous avons reçue de la part de la préfecture et de l’état, a été l’envoi sur place des gendarmes supplémentaires spécialisés pour les forces d’interventions. Une fois de plus nous avons tenu le plus longtemps possible sans aucun acte de violence et de vandalisme, mais devant la pression des forces de répression, nous, opposants sommes partis dans le calme et solidaires les uns des autres.

Une fois de plus il semble impossible d’être entendu. Donc nous, opposants à ce projet incohérent pour tous, nous ne demandons plus mais convoquons, par une première sommation,  le préfet des Hautes-Alpes, M. Pierre Besnard représentant légal de l’état, à nous rencontrer devant la préfecture de Gap ce samedi 12 décembre à 10h. Pour cela nous appelons à un rassemblement de tous les opposants ce samedi à 10h devant la préfecture. Si par la suite la préfecture ne répondait pas à cette convocation des opposants, une deuxième sommation fera suite.

Notre combat est légitime, déterminé et total. Nous réitérons notre demande d’arrêt immédiat des travaux en cours et le réexamen du dossier, la THT ne passera pas. »

Compte-rendu du blocage à Chorges le 02/12/2015

« Nous nous retrouvons donc a entre 20 et 30 personnes a […]Chorges puis nous décollons vers le FEIN, nous garons nos voitures et le chantier est a environ 300 métres sur un chemin communal.
Aucun panneau de restriction sur le chemin et nous approchons du chantier bien délimité avec l’interdiction au public. deux pieds sont prêts a être coulés…
Nous visitons et 1/4 plus tard miloud [ de RTE] débarque avec les ouvriers, quelques mots sont échangés et miloud enregistre la conversation, quand des noms d’oiseaux sortent dela bouche des manifestants et il paraît trés véxé lorsque quelqu’un lui rappelle la triste réalité de sa nature profonde : un connard …

du coup son téléphone chauffe et il appelle au secours …

Un « petit » barrage de fortune symbolique pour bloquer les camions puis les gendarmes arrivent et se garent  un peu n’importe comment ! nous remontons vers le chantier et nous admirons avec envie la magnifique coupe de cheveux des gendarmes… miloud traverse le champ(privé) ambiance paris dakar en deux jour et sort tel un diable de sa boite son téléphone a la main et sur l’oreille (normalement il a plus de permis mais bon …les gendarmes n’ont pas une trés bonne vue ou je sais pas …)

Les gendarmes nous demandent qu’est ce qu’on fait et qu’est ce qu’on éspère : nous répondons que nous nous promenons et que nous esperons trouver des champignons !
Nous apprenons a notre grande surprise que la bétonnière arrive … ça sert a ça les repèrages …

Nous nous positionons a l’entrée du chemin, du coup les gendarmes sont obligés de pousser leur voitures car elles genent  mais nous on est bien garés lol !

Le chemin est trés raide et nous avancons difficelement de 20 cm tous les quart d’heure devant la bétonniére , nous sommes tous bléssés a cause d’une épidemie de polio subite … ca arrive ! tout est cool les ouvriers en profite pour piqueniquer, nous on chante ou on admire le convois militaire qui donne une certaine ambiance, le beton commence a se dissocier dans la betonnière donc le chauffeur accelère la toupie …

au bout de 1h30 2 h00 on a fait 20 mètres, tout le monde est calme sauf miloud qu’est en train de carboniser ces dernières neurones avec son téléphone.

on voit passer un gendarme avec un bouclier …

le commandant viens nous voir , c qui le chef ? heu …ben y’en a pas ! il tourne auprés de nous tous pour savoir ou est le chef (c’est le principe du flic quand y’a un truc qui le dépasse il va voir le chef) du coup il nous réunis tous et nous dis que le prefet en a marre et qu’il faut dégagé la route on tourne le dos a la bétonnière « oui ok on va y aller donc… » et soudain on nous pousse dans le dos, 7 flics bien équipés nous saute dessus, 7 a 8 manifestants font la chaine pour gagner le peu de temps pour que le beton soit foutu… coup de genoux dans le dos ,coup de bouclier

THT-Chorges

un premier gazage mais ils ont pas reculé donc ils ont du mal a s’en remettre les jeunes flics, aprés ils reculeront lors des autres gazages (ils apprenent vite mais faut leur expliquer longtemps)

un manifestant se fait tirer en arrière et trainé, avec un petit ecrasage de la main et quelques coups dans le dos…. deux autres sont jetés dans le ravins et se font engueuler par les flics « dégagez la route » re : « mais je suis déja dans le ravin ??… » : faut pas chercher des fois …!

pendant qu’ils poussent ils s’apercoivent que y’a quelque chose qui les gêne dans le sac d’une manifestante pour que les coups de genoux soit efficacent  alors ils vident le sac et trouve la bouteille d’eau qui gêne.

bref au bout de vingt minutes environ de resistance (a 1 contre 1, ils sont pas trés forts …) les manifestants sont gazés a mort, tout le monde a mal partout et du coup on rompt la chaine et on avance plus vite, on a déja pris cher !

un flic en profite pour pousser un d’entre nous dans le champs et un autre flic l’entraine a l’arrière de la betonnière , ils lui mettent la tête par terre avec un genoux sur le cou, un deuxième flic lui monte sur le dos et sort la matraque téléscopique pour taper sur le crâne alors qu’il est immobilisé ! , nous courrons vers le lieu en gueulant » hoo mais vous faites quoi la !?!?… le flic lache la matraque et lui passe les menottes.

il est emmené aux vehicules « ou l’emmenez vous ? … quel est le chef d’inculpation ? ….qui est l’officier charger de ca ? … qu’a t il fait ?  »

« on a pas a vous répondre etat d’urgence »

pour la petite histoire : le manifestant est placé a l’arrière sur le siège du milieu avec les menottes il demande si on peu lui mettre la ceinture au cas ou ils croisent les flics re ; « ta gueule connard » et le chauffeur plante un grand coup de frein : ils ont pas le sens de l’humour !

dislocation de la manifestation dégouttés mais les flics et les gars du chantier sont blancs et ont eue peur , y’a un ouvrier qui s’est barré en  avec sa glaciaire en disant qu’il en avait marre de se chantier de merde !en plein milieu de l’aprés midi ! je crois qu’on le reverra plus !

le béton a été coulé mais je crois que c’etait vraiment de la merde qu’ils ont coulés .

on a rien cassé et on a pas mis un coup !! tout le monde est choqué et
certain on decouvert la lacrymo, et la violence policière

La Confédération paysanne 05 opposée à l’implantation de deux lignes THT

Le « Daubé », le 01/12/2015

Hier, dans un communiqué, la Confédération paysanne des Hautes-Alpes a dénoncé les travaux d’implantation de deux lignes THT (225 000 volts) dans la vallée de la Haute-Durance.
“Nous connaissons les dégâts occasionnés par ces lignes […] : impacts sur la forêt, les paysages, l’implantation des pylônes et ses conséquences sur les nappes phréatiques, la santé humaine et animale…”
La centrale syndicale s’indigne “du déni de démocratie que sont les décrets « d’utilité publique », malgré une société civile fortement mobilisée contre de grands projets inutiles et désireuse d’une avancée différente.”
Face à ces grands travaux, la CP05 estime “que la relocalisation et la diversification des sources sont tout autant pourvoyeuses d’activités et assurent, très certainement, une meilleure répartition des bénéfices économiques, écologiques et sociaux”.

Un pavé dans les rouages

Un texte de 2008 trouvé sur https://nantes.indymedia.org/

sabotage002

Le sabotage, le grain de sable dans les rouages de la machine, l’opposition directe, physique, matérielle à une partie d’un dispositif.

En République, on a toujours le droit de s’indigner d’une situation intolérable : les rafles de sans-papiers, les exactions policières, les expulsions locatives, les gens qui dorment dehors, les conditions de détention, tout cela peut faire l’objet d’autant de tribunes dans les journaux ou d’appels citoyens sur Internet. La démocratie adore ceux qui se contentent de dénoncer : c’est à dire de parler et de ne rien faire. C’est même la marque de la démocratie, ce dont elle ne cesse de s’enorgueillir. On peut (presque) tout y dire. Mais que l’on commence à s’organiser pour s’opposer concrètement aux actes du pouvoir, et tout change. De citoyen, on devient délinquant, ou terroriste, selon les cas : de toute façon, la répression est là. C’est que tout acte qui n’est pas étroitement borné par les pratiques démocratiques et citoyennes est de fait illégal.

Qu’est-ce qui est effectivement permis, comme acte concret, par ce système qui fait pourtant de la « liberté » un de ses principes ? Faire la grève, à condition d’en avoir l’autorisation. Manifester, à condition d’en avoir l’autorisation. Et voter, bien entendu, c’est à dire faire semblant de faire un choix une fois de temps en temps; et éventuellement, s’engager comme militant dans un de ces partis au service des ambitions de quelques politiciens, ou investir sa bonne volonté dans une association humanitaire aux objectifs limités. Tout le reste, ou presque, est interdit.

La « liberté d’expression » elle-même n’est que théorique. On peut presque tout dire, certes : mais pas n’importe comment. Quand la parole devient presque un acte, quand elle commence à viser l’engagement direct dans la lutte et la rébellion, elle est suspecte et donc interdite. Il n’est pas autorisé, même si c’est souvent toléré, de distribuer des tracts sur la voie publique et encore moins d’afficher ce qu’on a soi-même écrit : et plus ces écrits pourront avoir des faits comme conséquences, et plus ils seront susceptibles d’être réprimés. C’est le cas, par exemple, quand un appel à la révolte devient une incitation à commettre un acte délictueux : quand une banderole « feu aux centre de rétention » déployée devant le centre de rétention du Mesnil-Amelot en août 2008 vaut à ses auteurs supposés d’être poursuivis parce qu’un feu a effectivement pris dans le centre durant la manifestation.

Ce qui est vraiment permis, c’est de publier légalement ses pensées, à condition d’avoir le fric ou les relations pour le faire. La liberté, dans le système capitaliste, est toujours conçue comme la liberté du riche.

Pourtant, on ne peut pas toujours se contenter de dénoncer. Viennent les moments ou la volonté d’intervenir concrètement pour entraver le fonctionnement du système s’impose, parce que se contenter de porter un jugement sans que jamais les paroles n’engagent à aucune action est intenable. Quand on s’est mobilisé pendant des mois, dans une école, pour empêcher l’expulsion d’un parent sans-papier, il est difficile d’assister à son arrestation sans tenter de l’empêcher. C’est là quelque chose de courant, d’ordinaire même, que ce ne soit pas seulement par l’expression de son opinion, mais par un engagement plus tangible que l’on manifeste réellement son opposition. Quand des gens se font arrêter et enfermer en centre de rétention, ces prisons qui ne disent pas leur nom, quand des gens meurent en garde à vue, en taule, sur des chantiers, alors, pour s’opposer à des décisions que l’on n’accepte plus, ont lieu des manifestations, des émeutes, des rassemblements, des grèves, des concerts devant les prisons, des distributions de tract, des sabotages… Toutes ces pratiques, fort diverses, ont un point en commun : elles visent à briser le fonctionnement de ces dispositifs d’exploitation, de répression, d’enfermement.

Mais agir ainsi, agir tout court, pourrait-on dire, en tout cas agir autrement que dans les règles consensuelles de la démocratie, mène très vite à l’illégalité. Ce ne sont pas seulement les destructions et les dégradations en tant que telles qui sont illégales. Par exemple, après les différents mouvements qui ont eu recours à l’arme du blocage (en 2003 contre la réforme des retraites, en 2005 contre la loi Fillon, en 2006 contre le CPE), une nouvelle disposition pénale est venue réprimer l’entrave à la circulation des trains.

Ce n’est pas pour autant que la légalité doit devenir un critère déterminant de l’action. L’illégalité n’est pas une idéologie pour ceux qui s’y livrent. L’action illégale n’est pas une fin en soi ou ce qui pourrait donner une valeur à l’acte. Il ne s’agit pas, par la « désobéissance civile », de prétendre remplacer une norme par une autre, d’opposer, à la légitimité officielle, une légitimité concurrente. En fait, c’est l’idée même de norme légale qu’il faudrait dépasser. Par la loi, telle qu’elle existe dans le système actuel, c’est l’interdit et la domination qui s’affirment, et rien d’autre.

Comme le rapport à la loi, il faut démystifier le rapport à la violence. La violence, dans le monde du capital, est partout : dans l’exploitation au travail, dans la vie quotidienne, dans la répression, dans l’idée même d’Etat. Elle est aussi dans la manière de s’opposer à lui, car à une force on ne peut qu’opposer une autre force, ou être réduits à rien. Renoncer par avance à toute violence, comme la position « pacifiste » l’affirme, c’est soit admettre d’emblée son impuissance, soit courir au massacre : et bien souvent les deux. Pas plus que l’illégalité, la violence n’est une fin en soi. La question est de savoir comment agir efficacement et comment se construit un rapport de force. Il n’y a pas une solution unique mais des expériences multiples, des histoires de solidarité, de résistance et d’attaque.

Parmi tous ces moyens, le sabotage, le grain de sable dans les rouages de la machine. C’est une opposition directe, physique, matérielle à une partie d’un dispositif. Il s’agit d’attaquer l’ensemble à la fois matériellement et pour ce qu’il représente politiquement. Il peut s’agir tout autant de mettre un sabot dans une chaîne de montage, de s’opposer physiquement à l’expulsion d’un sans-papiers dans un avion, de mettre du sucre dans le réservoir d’un engin de chantier, et de couper des câbles de relais TV. Ces actions trouvent leur sens par rapport à leur objectif et au contexte dans lequel elles prennent place.

Le sabotage peut être très diffus : au travail, à l’école, sur les chantiers, sur les voies de circulation. C’est la pièce intentionnellement mal usinée, c’est la marchandise rendue invendable par une dégradation, c’est l’alarme incendie intempestive et le chewing-gum dans la serrure… On a noté plus de 27 000 actes « de malveillance » sur les voies de chemin de fer au cours d’une seule année, s’il faut en croire le Figaro. Au-delà de leurs intentions, ces actes témoignent de la tension sociale et d’un esprit de résistance et de révolte face aux conditions qui nous sont faites.

Dans des moments d’opposition plus collective, qu’il s’agisse de mouvements sociaux ou de campagne contre tel ou tel aspect de la politique de l’Etat, le sabotage est un moyen d’action efficace pour arriver à ses objectifs. Il prend place dans l’histoire de la lutte des classes depuis ses origines. Les grèves, d’abord illégales, avaient pour effet de saboter la production. Plus récemment, dans nombre de mouvements sociaux le sabotage effectif ou la menace du sabotage ont été utilisés : pendant le mouvement des cheminots de novembre 2007, face à des fermetures d’usines dans la métallurgie, la chimie, etc…

Dans ces moments collectifs, c’est souvent un enjeu important que l’acte de sabotage soit assumé largement. C’est la politique du pouvoir que d’isoler les saboteurs et d’opposer leurs actes aux intentions des autres participants à la lutte : et c’est une force du mouvement que de se rapproprier ce qui parfois n’a été fait que par quelques uns, mais poursuit l’objectif commun.

Communiqué face aux interdictions de manifester

Le collectif NoTHT05 s’étonne de l’interdiction totale de manifester et de se rassembler autour du projet de ligne très haute tension en Haute Durance et ce pendant les trois mois que doit durer l’état d’urgence.
Cette interdiction à fait l’objet d’une annonce préfectoral édictée par M. Pierre Besnard, préfet des Hautes Alpes, jeudi 19 novembre; soit le soir même de la votation de la prolongation de l’état d’urgence par l’assemblée nationale.
L’objectif affiché de la déclaration d’état d’urgence est de donner plus de pouvoir à la police et à l’exécutif pour lutter contre le terrorisme. L’utiliser pour interdire toute action en lien avec le mouvement contre la THT relève donc d’une grave dérive autoritaire. Ce projet est depuis ses débuts une parodie de démocratie où l’avis des habitants de la vallée n’a jamais été respecté. L’état d’urgence va t-il servir à écraser toute velléité de contestation? Aujourd’hui c’est le mouvement NoTHT qui est muselé et criminalisé. Demain, à qui le tour?

Cette dérive et l’instrumentalisation des événements tragiques du 13 novembre était malheureusement à craindre. Comment peut-on défendre les valeurs de la république en les piétinant?

Notre opposition au projet de ligne à Très Haute Tension est légitime, déterminée et totale. Nous réitérons notre demande d’arrêt immédiat des travaux en cours. Les actions continuent, la THT ne passera pas!

Compte-rendu du mardi 24 novembre

Mardi 24 novembre,13h.

Nous voici réunis à plus de cinquante personnes sur le parking des Clots à
St Clément sur Durance… une cinquantaine, déterminés à braver les
interdictions du préfet des hautes alpes, interdisant 3 mois de
contestation au mouvement NoTHT.
Après quelques discussions sur la stratégie à adopter pour bloquer le
chantier, nous prenons en gais lurons la piste nous conduisant au énième
lieu de saccage de RTE. On rejoint tout d’abord une pelleteuse entrain
d’affiner son terrassement, que l’on bloque. On se dirige ensuite un peu
plus haut vers un chantier de bûcheronnage, non sans laisser sur nos pas
des amas de troncs d’arbres sur la piste.
Miloud, le chef de chantier pour RTE, est agacé. Fabrice le RG le rejoint
en sueur et à bout de souffle…en profite pour proférer quelques menaces
à l’encontre de quelques manifestants. L’Etat d’urgence lui donne un
sentiment de puissance inégalable.
On bloque le chantier pendant plus d’une heure, des compagnons de lutte
postés plus bas sur la route nous avertissent de l’arrivée de l’huissier
(payé gracieusement par RTE pour monter des dossiers et nous coller des
procès), ainsi que de l’arrivée d’une dizaine de véhicules de la
gendarmerie. En tout, plus de 34 gendarmes sont dénombrés à différentes
pistes d’accès au chantier. On décide tous ensemble de redescendre par un
autre chemin. On arrive au hameau des clots, on sait que les flics nous
attendent en nombre sur le parking où de nombreuses personnes sont garées.
On décide collectivement de refuser tout contrôle et de faire bloc. On
marche, les flics se positionnent devant nous, nous stipulants qu’ils vont
effectués un contrôle d’identité. On leur répond qu’il n’y en aura pas
cette fois-ci. On se sert les coudes et on fait silence devant les forces
de l’ordre. Mal à l’aise, carnets à la main, ils ne savent pas quoi faire.
On s’observe quelques minutes. Tout à coup on décide de faire demi tour,
et d’aller boire un coup au chaud… car on vient d’être invité à se
réchauffer chez des voisins du village. La solidarité la plus belle qui
puisse être s’installe entre nous. C’est beau. On discute, on s’hydrate au
thé, au café, les bébés nous accompagnent en buvant des biberons de lait
chaud. Les flics se caillent dehors.
Puis vers 16h45, la plupart des bleus s’en vont, estimant qu’ils ont assez
d’informations pour réussir à remplir leur plan quinquennal de fichage. On
reprend la route, en caravane…

Dans l’ après-midi, on reçoit un coup de fil de la préfecture. Le préfet
nous accorde, à Avenir Haute Durance et aux collectifs NoTHT une rencontre
ce mercredi avec pour unique condition qu’il n’y ait aucune manifestation
à Gap mercredi…ca tombe bien, y’en avait pas. Le compromis n’est pas dur
à accepter.
La stratégie fanfaronnante de jeudi dernier sifflant la fin de la
récréation, ne semble plus d’actualité pour monsieur le préfet.
Un communiqué de presse dans les médias locaux et une action de blocage le
même jour, ça pose le rapport de force!
De plus, la nouvelle nous arrive que le tribunal administratif de
Marseille a bloqué le chantier de l’aérodrome de St Crépin (base
logistique de RTE pour la THT). Ca nous met le sourire. Sans cette base
terminée, pas d’hélicos pour transporter les pylônes. Ca va être long,
très long pour RTE d’achever ces lignes THT…
Et si cela devenait un nouveau bourbier pour l’Etat, comme Notre dame des
landes…
Multiplions les fronts en cette vieille démocratie nauséabonde… prise en
otage par une poignée d’énarques, de banquiers et de vendeurs d’armes.
Le temps des vaches grasses est terminé!

Seule la lutte paie! Nouvelles actions à venir! La résistance continue!

Les accompagnateurs moyennes montagnes s’opposent au projet de la ligne à Très Haute Tension

Communiqué de presse

Communiqué Presse THT

Le SNAM 05 s’oppose au projet de la ligne à Très Haute
Tension

Suite à son Assemblée Générale annuelle du 3 novembre 2015, la section Hautes-
Alpes du Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne qui représente plus
de 300 professionnels du département, souhaite ici porter à votre connaissance son
opposition ferme au projet de construction de la ligne « Très Haute Tension Haute
Durance » tel qu’il est envisagé aujourd’hui.
En tant que professionnels de la montagne et observateurs privilégiés des milieux
naturels, nous ne pouvons que nous inquiéter très sérieusement d’un projet qui
impacte de façon irrémédiable les paysages et implique la destruction d’écosystèmes
déjà fragiles et morcelés.
En tant que professionnels du tourisme, et plus particulièrement de la randonnée, de
la raquette, du canyoning et du VTT, nous avons la confirmation quotidienne qu’un
environnement préservé est le premier atout touristique de notre département. Loin de
mettre en valeur de notre territoire exceptionnel, l’Assemblée a considéré que ce
projet aura un impact négatif sur nos activités. À terme, c’est le développement
touristique raisonné et durable de nos territoires qui est mis à mal.
Nous réaffirmons donc notre positionnement en faveur de la protection du milieu
montagnard, et d’un développement économique et touristique respectueux des
hommes et des milieux.
Pour l’Assemblée Générale, le Président du SNAM 05
Raphaël Bonenfant.

Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne – Section Hautes-Alpes
snam.hautes.alpes@gmail.com
Impasse du Val d’Escreins – 05600 Guillestre